VU

Après Bienvenue à Gataca et Truman Show (scénario), Andrew Niccol frappe de nouveau avec un film choc !
Loin d'Hollywood et de ses Yesmen qui modifièrent la fin originale de Simone avec Al Pacino, Andrew aidé par des capitaux non américains se lâche et tape là ou ça fait mal. Lord of War est un film constat qui ne ne tombe jamais dans un côté moralisateur caricatural, mais nanti d'un cynisme faisant froid dans le dos. Nicolas Cage campe un anti héro sans foi ni loi rappelant un autre joué par Tim Robbins dans le dérangeant The Player de Robert Altman.
Filmé dans un cinémascope large et bien composé, la mise en scène alterne scènes intimistes et action avec aisance (mais sans racolage outrancier), aidé par une narration fluide et rythmée. Moins esthétique que Bienvenue à Gataca, Lord of War avec sa voix off rappele parfois le style Michael Moore dans ses docu-cinémas.
Bref, un film qui, s'il ne donne aucunes solutions morales ou pratiques aux problèmes qu'il soulève, préfère nous interpeler et nous inviter à réfléchir...
PS : Le générique de début en plan séquence est culte, et résume à lui seul une partie des thèmes du film. Un tour de force technique certes, mais qui fait froid dans le dos arrivé à se dernière image...