faut vraiment qu'on baise tout les deuxLa première référence qui me vient à l'esprit est "le retour des morts-vivants" qui date de 1985 (plutôt marrant comme film d'ailleurs, je vous le conseille).
Et à propos des films ?
- Den X
- Couteau Suisse
- Messages : 4325
- Enregistré le : sam. 07 août 2004, 18:26
- Localisation : veckring
- Contact :
Pas de problème, à quelle heure ?
Viendez me voir animer en live sur Twitch: https://www.twitch.tv/den_xvii/
- Chron
- Synchrone or not synchrone ?
- Messages : 12503
- Enregistré le : jeu. 06 juin 2002, 12:37
- Localisation : Paris
On se pignolait sur les plans-séquences il y a quelques temps, et le fait est que je viens de regarder Breaking News ce soir. Bien sympa, j'ai bien aimé. Le plan séquence du début est cool, mais bon, ça tremble du coup, et c'était pas voulu je pense. Je suis pas sûr qu'il triche jusqu'au plan du lance-roquette... C'est quand même autre chose que celui présent dans "Crimes à Oxford". To dit dans les bonus qu'ils ont eu 3 jours pour accoucher de la scène... Sinon, pas de CG dans le film, ça m'étonnerait quand même. Pas trop, d'accord, pas du tout, mon oeil.Anton a écrit :Bon désolé Fafah je vais faire un peu l'enculeur de mouche parce que ça me donne l'impression d'être viril ^^
Mais ce plan séquence que je trouve sympatoche pour ce film que je trouve sympatoche sans plus (en fait j'y aime bien surtout le casting à contre emploi quand on connaît un peu le cinoche HK), et bé ce plan séquence est un faux plan séquence si je me souviendre bien. To avait ds l'idée de faire un plan séquence mais je sais plus pour quelle raison ça le faisait pas donc trichage. Je ne sais pas comment il a fait son affaire mais trichage, ça j'en suis à peu près certain.
Un truc qui m'a surpris dans la VO du film, c'était de voir les dialogues truffés de mot anglais. "Hey, Rebecca, this is a great show" " Yes, sir"
Peut-être est-ce le registre policier qui fait ça ?
Ou alors les films HK plus contemporains subissent cette tendance aussi ?
Comme à son habitude, J-P Dionnet fait son numéro en début de film en spoilant la moitié du truc durant sa présentation de 2 min et termine en disant que ce plan-séquence est le meilleur de tout le cinéma de toute la Terre de tous les temps après celui de "La soif du mal" d'Orson Welles.
Les bonus sont sympas sinon, surtout le documentaire sur Milkyway Image qui fait plus making-of que la featurette appelée officiellement making of... Et Kelly Chen, elle est bien bien mignonne en vrai dans les interviews...
@+
Chron
???, ??? ?? ?? ?? ???,???, ? ??? ?? ???
- casse_couille
- you talking to me ??
- Messages : 4482
- Enregistré le : mar. 21 oct. 2003, 22:30
- Localisation : paris ...
- Chron
- Synchrone or not synchrone ?
- Messages : 12503
- Enregistré le : jeu. 06 juin 2002, 12:37
- Localisation : Paris
Attention, gros pavé et méga-spoil dedans, ce serait dommage pour un film comme ça...
Mais pour résumer.
[.Rec] 1 - Cloverfield 0
Je reviens de [.Rec] là, et je suis conquis. Il y a longtemps que je ne me suis pas accroché à mon fauteuil dans une salle de ciné. En plus, les conditions étaient bonnes, je ne suis pas arrivé à la bourre, j'ai fait gaffe de ne pas me mettre tout devant cette fois et personne n'était là à me mâcher du pop-corn dans les oreilles pour me faire sortir du film.
Aussi, je ne me suis pas informé sur le film, je savais juste que c'était un film caméra à l'épaule (appréhension après Cloverfield), et que cela pouvait être efficace. Et je trouve que le buzz a été beaucoup moins présent sur [.Rec] que sur Cloverfield. Après, les emphases de Mad Movies ou des gens du Incredible Horror Show, il faut s'en méfier. Ils ont souvent bon gout, savent écrire, mais parfois suivent un peu trop l'adage "quand on aime, on ne compte pas".
Première surprise... Les gens parlent espagnol ! Même ça, je ne savais pas, merci mon dieu, ça change agréablement les oreilles. Deuxièmement, les gens que l'on voit sont des humains, la présentatrice est une chipie superficielle, mais on sympathise avec elle (elle est bien mignonne quand même et semble humainement "accessible"), les gens ont des crises de nerfs crédibles, ce ne sont pas des winners new-yorkais bobo qui parlent de leur stock-options ou d'avoir la googlitude. Sans compter un certain humour notamment sur la mère hystérique qui nous sauve du premier degré lourdingue de Cloverfield.
Le film ne dure qu'une heure trente, voire un peu moins, mais ce n'est pas la peine d'en rajouter (refrain connu), du coup, il n'y a quasiment rien à jeter, les petites accalmies succèdent aux doses d'adrénaline savamment administrées, l'équipe ne s'est pas fait dépasser par son projet et reste dans un genre certes classique, mais efficace. La messe est dite dans le temps imparti (muhuhuhu²) et c'est bien suffisant.
J'exagère sûrement, et je m'aventure un peu car les styles n'ont pas forcément grand chose à voir, mais je me dis que si Romero avait pu faire "la nuit des morts-vivants" version caméra à l'épaule cela aurait pu donner cela.
[.Rec] est un film de zombie et un film à huis-clos, ils en respectent scrupuleusement les recettes, mais avec une touche bien à lui. Pas d'ambitions démesurées, pas de gros budget, pas de tendance auteurisante frustrée, juste un amour du genre, une enfance de l'art. Il y a plusieurs scènes chocs qui marquent le spectateur. Le film est cohérent et emporte l'adhésion du spectateur, car au delà de l'aspect technique, il arrive à une immersion réussie. Là où Cloverfield échoue lamentablement. Le film fait oublier son illusion et nous plonge dans l'histoire pour nous entrainer dans une véritable angoisse qui fait que l'on se dit "non, non, n'ouvre pas la porte" (d'ailleurs les personnages eux-même se disent "non, n'ouvre pas la porte, c'est une idée à la con" comme dans "28 jours plus tard"), mais c'est plus fort que tout, il faut que l'on regarde. On ne veut pas être surpris, on sursaute malgré tout, puis on sourit de soulagement de s'être fait avoir.
Cloverfield, au mieux, est un divertissement, une montagne russe que l'on oublie trente secondes après être sorti de la salle. [.Rec] plus humain, mieux foutu à tous les niveaux, est un film qui vous fait sentir mal à l'aise quand la minuterie s'arrête dans le couloir de votre immeuble, et qui va vous donner un pincement au cœur quelques minutes avant d'éteindre la lumière le soir avant de vous coucher. S'il ne révolutionne aucunement le genre, [.Rec] au moins est un succès qui font qu'on ne l'oubliera pas en tant que film dans ce genre précis. Peut-être un des plus efficaces du genre ces derniers temps. Et loin de se contenter de la facilité d'un BlairWitch, ou d'un Cloverfield, du genre "on sait pas ce que c'est, on te laisse imaginer", l'équipe à le cran d'avancer sa théorie, pas révolutionnaire, mais au moins, c'est clair.
[.Rec] met donc la misère un millier de fois à Cloverfield avec surement 100 fois moins de moyens. Même, le film est l'anti-cloverfield par excellence, car partant du même principe de base, le traitement adopté est beaucoup plus convaincant chez les espagnols.
Cloverfield veut faire croire à un témoignage filmé, que quelqu'un a appuyé sur "Play" et qu'on regarde le tout avec lui.
[.Rec] a pour concept que l'on suit une équipe de télévision (ce qui l'air de rien peut sembler logique, mais c'est une très bonne idée qui justifie pas mal de choses). Comme le titre l'indique, ici, on a pas appuyé sur la touche "play" (rediffusion de ce qui s'est déjà passé) mais sur la touche "rec" (enregistrement de ce qui va se passer) on suit donc "en direct" les reporters, alors qu'il est évident que l'émission tournée n'est pas en direct. Où est donc le spectateur dans tout ça ?
Dans Cloverfield, à l'évidence dans une salle du FBI ou ailleurs devant un écran.
Dans [.Rec] l'équipe sans nous annoncer la couleur arrive à nous faire accepter un truc magique, le spectateur est "dans" la caméra. Il est l'œil de la caméra et ne verra, n'entendra que ce que voit la caméra et cette caractéristique est beaucoup mieux exploitée que dans le film au gros monstre.
Autre point important, dans Cloverfield, on enlève le gros monstre, que reste-t-il ? Pas grand chose...
Dans [.Rec], remplaçons les zombies par un serial-killer, des barbus intégristes, le scénario pourrait à peu de choses près se tenir de la même manière... L'équipe ne s'est pas embarqué dans une fausse mauvaise idée et les gars de [.Rec] n'ont pas construit leur film par petit bout donnant une successions de scène sans queue ni tête.
Ce qui me fait penser que la seule scène vraiment flippante de Cloverfield n'est pas une scène au grand air, mais une scène de huis-clos qui repose sur les même mécanismes que le film espagnol.
[.Rec] reprend absolument les ficelles des films classiques, mais les maitrisent sur le bout des doigts et font monter la tension petit à petit, intelligemment, jusqu'à ce que l'on soit totalement à leur merci et qu'on s'abandonne intégralement. Ils prennent une idée datant de Mathusalem qui est de se dire que l'on a beau savoir que derrière la porte, il y a quelque chose qu'il ne faut pas que l'on voit, on ne peut s'empêcher de vouloir regarder l'interdit.
Le problèmes des films de zombies, c'est toujours le coup, morsure/pas morsure. À part pour le premier policier où c'est incontestable, c'est vrai que morsure, pas morsure, c'est difficile à voir dans la précipitation. Disons que la mécanique émotionnelle étant déjà bien enclenché à ce stade du film, ils ont atteint un point critique de non-retour qui fait qu'on ne se demande plus "mordu / pas mordu" ? Mais, "vont-ils s'en sortir ?" "non, fais gaffe ! Derrière toi". Si à ce stade du film, le spectateur n'es pas rentré dedans, hélas, c'est évident alors que c'est loupé et qu'il va s'ennuyer ferme le reste du film. Pourtant, l'équipe de [.Rec] a été assez intelligente pour ne pas abuser de la caméra qui tremble et de montrer bien ostensiblement leur procédé en disant tout content d'eux "Vous avez vu ? C'est un mec qui ne sait pas tenir un camescope qui fait le film." (Ce qui, objectivement, est un mensonge, le chef-op et le cadreur de Cloverfield n'étaient pas des amateurs), les américains brisent tant et si bien l'illusion du cinéma qu'on finit par ne plus y croire du tout.
Alors que l'équipe du reportage espagnol essaie de faire du bon travail, des images exploitables malgré tout, et le mec sait cadrer à la base. Il ne bouge donc que quand c'est nécessaire.
Dans Cloverfield, c'est un pèquenot de base, qui tient un caméscope à 200 euros pour filmer un truc dont il sait pertinemment qu'il ne pourra rien en faire.
Imaginons : Le gros monstre arrive, bouffe mon meilleur pote sous mes yeux avant de recracher le tout et de s'approcher de moi. Qu'est-ce que je fais ? Je prends mes jambes à mon cou ? Nooooon, je reviens en arrière pour prendre la caméra.
De l'autre côté, dans [.Rec], on a un caméraman professionnel, qui a une caméra très chère sur lui, c'est son outil de travail, limite, c'est sa vie, donc sauf dans les dernières extrémités, il ne lâchera pas sa caméra. (Demandez à un caméraman ... Sauf si un zombie le course, il fera tout pour garder sa caméra). De plus, dans le film, les policiers et autres demandent constamment à ce que la caméra soit éteinte, les journalistes se battent pour filmer. Et quand la situation est trop désespérée pour que le reportage ait une quelconque valeur à leurs yeux, les scénaristes ont eu l'intelligence de faire en sorte que le caméraman n'ait pas à lâcher sa caméra, et même plus, que celle-ci soit un outil indispensable à leur survie (la lumière !).
Après, il y a la posture typique du journaliste de guerre, un débat qui dépasse largement le cadre de ce film. Le reporter doit-il rester neutre derrière son objectif ? C'est une question que tous ceux qui font ce métier doivent se poser. C'est une vraie question, et certains journalistes de guerre ne lâcheront jamais leur objectif, cela existe.
Bref, je ne dis pas que c'est le film du siècle, mais que [.Rec] enfonce sans aucun soucis à six pieds sous terre, si ce n'est plus, le gros monstre, avec bcp moins de moyens, de poudre aux yeux et beaucoup plus de cohérence et d'efficacité.
@+
Chron
Mais pour résumer.
[.Rec] 1 - Cloverfield 0
Je reviens de [.Rec] là, et je suis conquis. Il y a longtemps que je ne me suis pas accroché à mon fauteuil dans une salle de ciné. En plus, les conditions étaient bonnes, je ne suis pas arrivé à la bourre, j'ai fait gaffe de ne pas me mettre tout devant cette fois et personne n'était là à me mâcher du pop-corn dans les oreilles pour me faire sortir du film.
Aussi, je ne me suis pas informé sur le film, je savais juste que c'était un film caméra à l'épaule (appréhension après Cloverfield), et que cela pouvait être efficace. Et je trouve que le buzz a été beaucoup moins présent sur [.Rec] que sur Cloverfield. Après, les emphases de Mad Movies ou des gens du Incredible Horror Show, il faut s'en méfier. Ils ont souvent bon gout, savent écrire, mais parfois suivent un peu trop l'adage "quand on aime, on ne compte pas".
Première surprise... Les gens parlent espagnol ! Même ça, je ne savais pas, merci mon dieu, ça change agréablement les oreilles. Deuxièmement, les gens que l'on voit sont des humains, la présentatrice est une chipie superficielle, mais on sympathise avec elle (elle est bien mignonne quand même et semble humainement "accessible"), les gens ont des crises de nerfs crédibles, ce ne sont pas des winners new-yorkais bobo qui parlent de leur stock-options ou d'avoir la googlitude. Sans compter un certain humour notamment sur la mère hystérique qui nous sauve du premier degré lourdingue de Cloverfield.
Le film ne dure qu'une heure trente, voire un peu moins, mais ce n'est pas la peine d'en rajouter (refrain connu), du coup, il n'y a quasiment rien à jeter, les petites accalmies succèdent aux doses d'adrénaline savamment administrées, l'équipe ne s'est pas fait dépasser par son projet et reste dans un genre certes classique, mais efficace. La messe est dite dans le temps imparti (muhuhuhu²) et c'est bien suffisant.
J'exagère sûrement, et je m'aventure un peu car les styles n'ont pas forcément grand chose à voir, mais je me dis que si Romero avait pu faire "la nuit des morts-vivants" version caméra à l'épaule cela aurait pu donner cela.
[.Rec] est un film de zombie et un film à huis-clos, ils en respectent scrupuleusement les recettes, mais avec une touche bien à lui. Pas d'ambitions démesurées, pas de gros budget, pas de tendance auteurisante frustrée, juste un amour du genre, une enfance de l'art. Il y a plusieurs scènes chocs qui marquent le spectateur. Le film est cohérent et emporte l'adhésion du spectateur, car au delà de l'aspect technique, il arrive à une immersion réussie. Là où Cloverfield échoue lamentablement. Le film fait oublier son illusion et nous plonge dans l'histoire pour nous entrainer dans une véritable angoisse qui fait que l'on se dit "non, non, n'ouvre pas la porte" (d'ailleurs les personnages eux-même se disent "non, n'ouvre pas la porte, c'est une idée à la con" comme dans "28 jours plus tard"), mais c'est plus fort que tout, il faut que l'on regarde. On ne veut pas être surpris, on sursaute malgré tout, puis on sourit de soulagement de s'être fait avoir.
Cloverfield, au mieux, est un divertissement, une montagne russe que l'on oublie trente secondes après être sorti de la salle. [.Rec] plus humain, mieux foutu à tous les niveaux, est un film qui vous fait sentir mal à l'aise quand la minuterie s'arrête dans le couloir de votre immeuble, et qui va vous donner un pincement au cœur quelques minutes avant d'éteindre la lumière le soir avant de vous coucher. S'il ne révolutionne aucunement le genre, [.Rec] au moins est un succès qui font qu'on ne l'oubliera pas en tant que film dans ce genre précis. Peut-être un des plus efficaces du genre ces derniers temps. Et loin de se contenter de la facilité d'un BlairWitch, ou d'un Cloverfield, du genre "on sait pas ce que c'est, on te laisse imaginer", l'équipe à le cran d'avancer sa théorie, pas révolutionnaire, mais au moins, c'est clair.
[.Rec] met donc la misère un millier de fois à Cloverfield avec surement 100 fois moins de moyens. Même, le film est l'anti-cloverfield par excellence, car partant du même principe de base, le traitement adopté est beaucoup plus convaincant chez les espagnols.
Cloverfield veut faire croire à un témoignage filmé, que quelqu'un a appuyé sur "Play" et qu'on regarde le tout avec lui.
[.Rec] a pour concept que l'on suit une équipe de télévision (ce qui l'air de rien peut sembler logique, mais c'est une très bonne idée qui justifie pas mal de choses). Comme le titre l'indique, ici, on a pas appuyé sur la touche "play" (rediffusion de ce qui s'est déjà passé) mais sur la touche "rec" (enregistrement de ce qui va se passer) on suit donc "en direct" les reporters, alors qu'il est évident que l'émission tournée n'est pas en direct. Où est donc le spectateur dans tout ça ?
Dans Cloverfield, à l'évidence dans une salle du FBI ou ailleurs devant un écran.
Dans [.Rec] l'équipe sans nous annoncer la couleur arrive à nous faire accepter un truc magique, le spectateur est "dans" la caméra. Il est l'œil de la caméra et ne verra, n'entendra que ce que voit la caméra et cette caractéristique est beaucoup mieux exploitée que dans le film au gros monstre.
Autre point important, dans Cloverfield, on enlève le gros monstre, que reste-t-il ? Pas grand chose...
Dans [.Rec], remplaçons les zombies par un serial-killer, des barbus intégristes, le scénario pourrait à peu de choses près se tenir de la même manière... L'équipe ne s'est pas embarqué dans une fausse mauvaise idée et les gars de [.Rec] n'ont pas construit leur film par petit bout donnant une successions de scène sans queue ni tête.
Ce qui me fait penser que la seule scène vraiment flippante de Cloverfield n'est pas une scène au grand air, mais une scène de huis-clos qui repose sur les même mécanismes que le film espagnol.
[.Rec] reprend absolument les ficelles des films classiques, mais les maitrisent sur le bout des doigts et font monter la tension petit à petit, intelligemment, jusqu'à ce que l'on soit totalement à leur merci et qu'on s'abandonne intégralement. Ils prennent une idée datant de Mathusalem qui est de se dire que l'on a beau savoir que derrière la porte, il y a quelque chose qu'il ne faut pas que l'on voit, on ne peut s'empêcher de vouloir regarder l'interdit.
Le problèmes des films de zombies, c'est toujours le coup, morsure/pas morsure. À part pour le premier policier où c'est incontestable, c'est vrai que morsure, pas morsure, c'est difficile à voir dans la précipitation. Disons que la mécanique émotionnelle étant déjà bien enclenché à ce stade du film, ils ont atteint un point critique de non-retour qui fait qu'on ne se demande plus "mordu / pas mordu" ? Mais, "vont-ils s'en sortir ?" "non, fais gaffe ! Derrière toi". Si à ce stade du film, le spectateur n'es pas rentré dedans, hélas, c'est évident alors que c'est loupé et qu'il va s'ennuyer ferme le reste du film. Pourtant, l'équipe de [.Rec] a été assez intelligente pour ne pas abuser de la caméra qui tremble et de montrer bien ostensiblement leur procédé en disant tout content d'eux "Vous avez vu ? C'est un mec qui ne sait pas tenir un camescope qui fait le film." (Ce qui, objectivement, est un mensonge, le chef-op et le cadreur de Cloverfield n'étaient pas des amateurs), les américains brisent tant et si bien l'illusion du cinéma qu'on finit par ne plus y croire du tout.
Alors que l'équipe du reportage espagnol essaie de faire du bon travail, des images exploitables malgré tout, et le mec sait cadrer à la base. Il ne bouge donc que quand c'est nécessaire.
Dans Cloverfield, c'est un pèquenot de base, qui tient un caméscope à 200 euros pour filmer un truc dont il sait pertinemment qu'il ne pourra rien en faire.
Imaginons : Le gros monstre arrive, bouffe mon meilleur pote sous mes yeux avant de recracher le tout et de s'approcher de moi. Qu'est-ce que je fais ? Je prends mes jambes à mon cou ? Nooooon, je reviens en arrière pour prendre la caméra.
De l'autre côté, dans [.Rec], on a un caméraman professionnel, qui a une caméra très chère sur lui, c'est son outil de travail, limite, c'est sa vie, donc sauf dans les dernières extrémités, il ne lâchera pas sa caméra. (Demandez à un caméraman ... Sauf si un zombie le course, il fera tout pour garder sa caméra). De plus, dans le film, les policiers et autres demandent constamment à ce que la caméra soit éteinte, les journalistes se battent pour filmer. Et quand la situation est trop désespérée pour que le reportage ait une quelconque valeur à leurs yeux, les scénaristes ont eu l'intelligence de faire en sorte que le caméraman n'ait pas à lâcher sa caméra, et même plus, que celle-ci soit un outil indispensable à leur survie (la lumière !).
Après, il y a la posture typique du journaliste de guerre, un débat qui dépasse largement le cadre de ce film. Le reporter doit-il rester neutre derrière son objectif ? C'est une question que tous ceux qui font ce métier doivent se poser. C'est une vraie question, et certains journalistes de guerre ne lâcheront jamais leur objectif, cela existe.
Bref, je ne dis pas que c'est le film du siècle, mais que [.Rec] enfonce sans aucun soucis à six pieds sous terre, si ce n'est plus, le gros monstre, avec bcp moins de moyens, de poudre aux yeux et beaucoup plus de cohérence et d'efficacité.
@+
Chron
???, ??? ?? ?? ?? ???,???, ? ??? ?? ???
[Rec] c'est effectivement bien mortel.
J'ai beau l'avoir vu à la maison (en dvd quand meme hein), j'ai marché a fond...
Le fait d'etre au 4éme avec au dessus un grenier qui fait parfois des bruits bizarre doit pas y être étranger^^
Deja sur la forme, avoir un mec dont c'est le metier de filmer c'est quand même plus agréable et ça ne nuit pas du tout à l'immersion.
Là où Cloverfield s'est planté, même j'ai bien aimé le concept Godzilla à hauteur d'homme, c'est que le blaireau ne sait pas tenir une camera un minimum (faut pas deconner même ma grand-mére filme mieux que lui) alors autant la mise en scene est correct quand le monstre est impliqué (les passages forcement les plus préparés fx obliges) mais tout le reste du temps c le grand nawak sous pretexte d'immersion.
En plus il crée de la dramaturgie (quand il filme son pote dans la station de metro par exemple) met en scene alors qu'il est pas censé le faire, ça chie quoi.
Bref ça marche une fois comme un ride, mais on se fait vite chier la 2éme.
Comme tu le dis ya aussi une distance dans Cloverfield crée par le coté document retrouvé absente dans Rec.
Dans Rec tu flippes ta mére car tu as vraiment l'impression de suivre une emission en direct.
D'ailleur les amerloc ont rien compris a l'interet de ce concept car dans le trailer du remake (et ouep deja), Quarantine, ça commence avec des militaires qui retrouvent la camera...
En plus ça semble etre du remake Shot by shot façon Funny Games...
Quelle bande de flemmards ces ricains qui supporte pas les films en vost.
Sinon ya aussi Diary of the dead, qui fait pas flipper plus que ça mais une agreable variation formelle pour Romero. Bon le "message" sur les medias, l'obsession de filmer toussa toussa est surligné au stabilo mais ça me semble tellement gros que je soupçonne Romero de se foutre gentiment de la gueule de ses héros (un peu comme dans Redacted) faut entendre les conneries que debite la voix off...
Reste que la vibe Romero est tjrs là et perso je suis tjrs client du bonhomme.
J'ai beau l'avoir vu à la maison (en dvd quand meme hein), j'ai marché a fond...
Le fait d'etre au 4éme avec au dessus un grenier qui fait parfois des bruits bizarre doit pas y être étranger^^
Deja sur la forme, avoir un mec dont c'est le metier de filmer c'est quand même plus agréable et ça ne nuit pas du tout à l'immersion.
Là où Cloverfield s'est planté, même j'ai bien aimé le concept Godzilla à hauteur d'homme, c'est que le blaireau ne sait pas tenir une camera un minimum (faut pas deconner même ma grand-mére filme mieux que lui) alors autant la mise en scene est correct quand le monstre est impliqué (les passages forcement les plus préparés fx obliges) mais tout le reste du temps c le grand nawak sous pretexte d'immersion.
En plus il crée de la dramaturgie (quand il filme son pote dans la station de metro par exemple) met en scene alors qu'il est pas censé le faire, ça chie quoi.
Bref ça marche une fois comme un ride, mais on se fait vite chier la 2éme.
Comme tu le dis ya aussi une distance dans Cloverfield crée par le coté document retrouvé absente dans Rec.
Dans Rec tu flippes ta mére car tu as vraiment l'impression de suivre une emission en direct.
D'ailleur les amerloc ont rien compris a l'interet de ce concept car dans le trailer du remake (et ouep deja), Quarantine, ça commence avec des militaires qui retrouvent la camera...
En plus ça semble etre du remake Shot by shot façon Funny Games...
Quelle bande de flemmards ces ricains qui supporte pas les films en vost.
Sinon ya aussi Diary of the dead, qui fait pas flipper plus que ça mais une agreable variation formelle pour Romero. Bon le "message" sur les medias, l'obsession de filmer toussa toussa est surligné au stabilo mais ça me semble tellement gros que je soupçonne Romero de se foutre gentiment de la gueule de ses héros (un peu comme dans Redacted) faut entendre les conneries que debite la voix off...
Reste que la vibe Romero est tjrs là et perso je suis tjrs client du bonhomme.
- Balak
- Famous me I'm fucked!
- Messages : 6934
- Enregistré le : mar. 12 nov. 2002, 0:11
- Localisation : je sais pas si techniquement on peut appeler ça du couscous quand même
- Contact :
MERClKl a écrit : D'ailleur les amerloc ont rien compris a l'interet de ce concept car dans le trailer du remake (et ouep deja), Quarantine, ça commence avec des militaires qui retrouvent la camera...

You're going to burn in a very special level of hell. A level they reserve for child molesters and people who talk at the theater.
— Shepherd Book
— Shepherd Book