c'est comme ça que j'avais défini Shoot Them Up...C'est le porno de base de la violence.
et moi j'aime bien le porno!
Pour finir, je voudrais juste souligner que le scénario est loin d'être tout dans un film. Certains films peuvent avoir des scénars excellents défoncés par une mise en scène calamiteuse, et à l'inverse certains films à l'histoire anecdotique peuvent être sublimés et se révéler extrêmement intéressants et stimulant à cause de la réalisation. Le côté formel finalement.Il y a beaucoup de films de genre qui ont l'ambition de faire du spectacle ET (tiens-toi bien) de RACONTER quelquechose, dis-donc !
Nooon?! Je ne te crois pas!
Mais c'est pour ça que je suis par exemple un grand inconditionnel de Verhoven, des Coen, de Peckhinpah et à un autre niveau de Carpenter. Entre autres.
L'un n'empêche pas l'autre.
Par l'idée de raconter quelque chose, je ne parle pas de bouleverser ma vision existentielle de la vie, mais juste de pas me donner envie de vomir avec un propos qui soit pour moi dégradant/insultant, pour commencer.
Je ne remets pas en cause l'aspect esthétique de l'image -je dis même avoir trouvé, comme toi, les scènes d'action oveurzeutaupe plutôt marrantes- mais le film comme un tout: rapport fond/forme.
A quoi bon écrire une histoire pareille ?
Avant de parler de l'histoire elle-même, je tiens juste à dire que je préfère mille fois un Wanted à quelque chose comme SAW, finalement beaucoup plus prétentieux, gratuit et finalement mauvais & insupportable. Mais bon, ce n'est pas un concours de qui est le pire, ok.
Ici, encore une fois, le but du films est (je crois) juste de donner lieu à des scènes improbables (comme un film de cul effectivement)
Prends un peu de recul, justement en sortant de l'aspect Grand écran/ Plein la gueule, et tu verras que cet objet n'est pas un simple "truc cool avec un scénario prétexte" mais bien un truc com-plè-te-ment CON, sans queue ni tête et moralement dérangeant... Parce que, c'est pas comme si les gens aux manettes n'avaient rien voulu dire: bien au contraire: c'est du niveau de "Un Justicier dans la Ville" pour les djeunz d'aujourd'hui.
Dois-je rappeler que les KillBill et compagnie m'ont fait le même effet, pour les mêmes raisons ?
... C'est une question de justification de ce qu'on montre, et en l'occurrence, on te montre des trucs avec des gens qui souffrent (et ce, à grand renforts de détails hardcore, quand-même), mais toi, tu dois trouver ça feuuuune... et surtout pas chercher plus loin... tu vois, ou bien ?
Oui oui, je vois bien.
C'est marrant, parce qu'autant Kill Bill, et finalement Tarantino m'ont toujours dérangé par leur rapport que je trouve réellement malsain et pathologique à la violence (la violence & la souffrance sont réllement "fun" pour lui, et je suis assez convaincu que s'il n'avait pas fait de films il aurait fini tueur en série), autant dans Wanted c'est tellement irréel et improbable, que je l'ai plus pris comme un jeu de shoot'em up (justement) qu'autre chose. Parce qu'à ce moment-là, critiquons Grand Theft Auto, Counter Strike et les jeux videos dans lequels on bute tous les gens qu'on croise sans s'inquiéter des conséquences, est-ce qu'ils avaient une famille, etc.
T'as une posture un peu paradoxale je trouve, parce que d'un côté tu défends le droit au fantasme dans la sphère sexuelle, mais pas dans celle de la violence (qui est aussi une pulsion humaine primaire, comme on le sait).
Je parle bien de fantasmes, et pas de mises en scène réalistes de justicier style Branson, ou encore le nauséabond 8mm de Schumacher.
Alors oui, on peut, en tant qu'individu arguer du fait qu'on est pas dupe, et qu'on n'a pas adhéré pour autant à l'idée du canva général de la progression du perso... c'est vrai.
... ça ne change rien au fait que c'est ce que c'est.
En tout cas, avec moi, ça marche pas du tout, mon cerveau fonctionne quand-même entre les scènes purement visuelles, et tout ce que je vois, c'est qu'on ne s'adresse pas à moi mais à mon voisin qui bouffe son pop-corn bruyamment, un peu de bave à la commissure de son sourire satisfait... un mec qui se fout du sens de ce qu'on lui présente, un mec qui kifferai pouvoir devenir un mec trop balèze et trop respecté, tavu.
... Parcequ'un script pareil, c'est ça que ça flatte, chez la personne à qui c'est adressé: le désir de soumettre le reste du monde.
C'est le porno de base de la violence.
Je vois un peu ce que tu veux dire, mais pour le coup, je pense que tu accordes un peu trop de crédit au message et à l'impact de ce film, non? je déteste quand les gens disent ça d'habitude, mais là en l'occurence, j'ai juste vu le parcours d'un gars qui effectivement s'épanouit en tuant des gens, mais bon, c'est un monde dans lequel les gens font des sauts de 50 m sans trop de problème, font des backflips en voiture, et ont des bains de cire magiques.
Pour moi la violence de Wanted est un peu au niveau de celle du film d'horreur de base, sauf que ça ne fait pas peur.
Même les balles dans la tête sont finalement relativement peu réalistes.
En fait, je ne vois pas la différence avec un Die Hard 4 par exemple qui lui aussi tue un peu facilement (des méchants, mais quand même), et crée plein d'accidents de voiture et autres, sans qu'on voie ce qu'il advient des passagers.
[Edit> L'intelligence d'un script à la Dirty Harry réside dans l'ambivalence du perso et de notre réaction morale face à ce que ça raconte... parcequ'on est content qu'il bute le serial killer, et en même temps, ça reste douteux, non ?
On aimerait être Harry Calahan... mais en fait, c'est pas très bien.]
On est d'accords, ça n'a rien à voir, mais encore une fois, toute la série des Magnum Force se déroule dans un contexte dur et ultra-réaliste, pas dans un monde fantasmé avec des gens qui ont des super-pouvoirs. En général, ouais j'attends beaucoup plus au niveau positionnement moral d'une histoire qui se déroule dans le vrai monde.
Bah moi, ça continue de m'énerver.Jel a écrit :... je pense que tu accordes un peu trop de crédit au message et à l'impact de ce film, non? je déteste quand les gens disent ça d'habitude ...
Mais c'est pas le cas...SPOIL a écrit :... Puisque Angelina Jolie décide d'obéir au destin qui les voulait tous morts et par là-même de sauver le cul du héros pour que lui même puisse en finir avec Freeman... idée marrante, mais sous exploitée, qui n'attendait qu'un simple rebond, à mon sens pour donner une toute autre couleur à tout le film:
Si son nom à lui aussi est effectivement sorti, pourquoi ne pas terminer sur le même voiceover à propos du fait de changer sa vie et son suicide en dernière image ?
Là je dirais oké, film ultra-osé pour un truc mainstream pétaradant !
... au moins, ça change de d'habitude.
Robocop director Paul Verhoeven has unveiled plans to bring the cyborg cop back to life.
Verhoeven made the first movie of a three-film series in 1987 - with Peter Weller as the crime fighting robot. Two sequels were later made by other directors, one with Weller as Robocop. And now the Dutch movie-maker says he wants to bring Weller back to make a proper sequel, and he has a 95 page petition collected by an internet fan site to help convince movie giant MGM to back the project. Verhoeven says, "About four weeks ago I was having lunch with Ed Neumeier, writer of Robocop and Starship Troopers, and during our conversation we got into Robocop again and we both felt that it would be interesting to do something again, especially that we are now 15 years later in time. I would not redo the first one, I would probably do a sequel, the first real sequel. I think if you were to do it now you would have to reflect the world we live in now. I would start from scratch and find an innovative story, that would satisfy all the people that are basically longing, like me, for a good sequel."