En général, après que tout le monde soit passé dessus une page de board a multiplié son épaisseur par 2 ou par 3 entre le scotch, les post-it et les panels qu'on recompose façon puzzle après charcutage...
On s'applique plus ou moins pour que ça présente bien si le board en question doit être montré au client mais à l'origine un board est censé n'être qu'un brouillon contenant les indications techniques nécessaires et donne un aperçu général du film, de la série ou du clip.
Ca a beaucoup changé depuis que les différents corps de métiers sont éparpillés aux 4 coins du monde. Il faut que ça reste compréhensible par n'importe quel gus dans n'importe quel pays.
A cause de ça il est souvent difficile de caser des petites "finesses" qui sont liées à notre culture (une gestuelle bien précise par exemple) et qui ne veut rien dire pour un chinois ou un indien... du coup le gars qui va faire ça en anim a de grandes chances de niquer l'intention de départ, ne serait-ce que dans le rythme.
Quand j'ai découvert ce genre de mécanismes je me suis retrouvé comme un con et je n'osais plus rien faire de "subtil".
Arf j'étais encore plus con à l'époque... j'ai compris ensuite que chercher à faire de la subtilité sur ces merdes revenait à donner de la confiture aux cochons.
Petit encart pour préciser que les boards super clean et tout propres vendus dans le commerce genre celui de Tokyo Godfather ou autre sont plus des layouts remis en storyboard pour faire joli qu'autre chose.
Je sais pas s'ils ont fait ça pour le commerce ou s'ils ont réellement bossé avec mais un vrai story d'anim ressemble plus à ce qu'on peut voir dans les bouquin sur Miyazaki. C'est à dire un truc pas construit mais assez vivant pour ne pas avoir à expliquer tout ce qui se passe dans les commentaires à côté des vignettes.
fik le roux > Touché !
Mais j'ai déjà eu droit à pire depuis.
Par contre j'ai pas eu la chance de bosser sur franklin.
