Et à propos des films ?
- Chron
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Evangelion 1.0, sortie en salles en France...
En salle, en salle, c'est un bien grand mot.
LA salle, en ce qui concerne Paris. Et en proposant des séance à 13h - 15h ou 22H en semaine, c'est sûr que ça attire pas foule. Ca fait deux semaines que je me disais que je voulais aller le voir et c'était pas possible à cause de ces horaires idiots.
Finalement, j'ai réussi à aller à la séance de cet après-midi, et la salle, sans être bondée, était assez bien remplie, bizarre, de suite quand on propose un horaire auquel les gens sont susceptibles de venir, y a plus de monde... :auciel:
Et sinon, les fans font le déplacement, car j'ai croisé deux personnes à la fin de la séance qui avaient fait plus de 100 km pour venir voir ce film... (et c'est la première fois qu'on me reconnaissait d'ailleurs à cause de Nolife, soit dit en passant, même si on s'en fout ^^ ).
Sinon pour une des seules copies 35 mm de France, franchement, on sent qu'elle a déjà vécu... Stries dégueulasses pendant de nombreuses scènes, tâches etc... On a l'impression de voir une vieille bobine de Porco Rosso qu'un cinéma au fin fond du Sud Ouest a réussi à récupérer pour une soirée « manga » quelconque. Payer 10 euros pour ça, vu la contrainte horaire /place, faut en vouloir pour se déplacer dans ces conditions. Les sous-titres étaient assurées par Titra Films, mais ceux-ci n'ont pas eu l'élégance de mettre le nom de l'adaptateur à la fin du film, ça fera toujours plaisir à cette personne qui a dû travailler d'arrache-pied dans des conditions que l'on imagine guère enviables.
Si le tout se tient d'ailleurs très bien à part quelques insultes pas forcément judicieuses, on sent les délais compressés au maximum etc quand on voit à au moins 3 reprises dans les films des coquilles bêtes du genre « je ne ne te laisserai pas faire ça. » Même pas un contresens ou une grosse erreur de nom, voire une erreur de grammaire qui fait mal... Juste une coquille d'inattention, qui avec une relecture plus poussée n'aurait pas dû poser de problèmes, c'est bien dommage.
Bon, sinon, que dire de ce Evangelion 1.0 en soi ?
Tout d'abord que c'est un film fait pour être vu au cinéma. Cela semble être bête à dire, mais j'étais bien content de ne pas avoir craqué et de ne pas avoir regardé une copie de sauvegarde choppé il y a un moment déjà. Si on peut s'interroger sur le fond, au moins sur la forme, c'est plutôt classe. Même la 3D fluo verte de l'EVA 01 qui m'avait fait peur dans les teasers passent inaperçue sur grand écran. Tout gagne en ampleur et on comprend mieux les visions de mégalomanes de Annô, la démesure du géo-front, la complexité de Neo-Tokyo, les anges aux cris inquiétants, et la scène finale de l'opération Yashima vraiment beaucoup plus spectaculaire.
Le titre général de cette tétralogie est Evangelion Rebuild, et plus qu'un simple effet de style, il s'agit vraiment d'une déconstruction technique et d'une recomposition du tout. Tout d'abord, dans un sens purement technique. L'équipe a déterré les pauses-clés, les intervalles, les time-sheets, les décors et layouts de la série TV, c'est-à-dire tout ce qui a fait le rendu à l'écran de la série d'origine afin de tout retoucher, corriger, amplifier, affiner, voire redessiner à l'identique tous ces matériaux d'origine, ne serait-ce que pour recadrer le tout à un format cinéma et non plus un 4/3 basique.
Les layouts ont été retravaillé dans cette optique de recadrage mais aussi dans l'ajout des fourmillements de détails supplémentaires dont le film fait preuve.
Les dessins des animateurs ont eu droits de nouveau à une uniformisation avec une nouvelle direction de l'animation, les décors ont été reboostés...
L'équipe prétend que pas un seul dessin n'aura été réutilisé tel quel au final.
Pourtant, durant la majeure partie du film, il s'agira souvent plan par plan, dialogue par dialogue, à la note et au mot près de la version originale, simplement upgradé. Seul un esprit malade, digne des plus grands maniaques pouvait dépenser autant d'énergie et faire preuve d'autant d'acharnement pour un tel résultat.
Ce 1.0 est annoncé comme le « jo », l'introduction de l'histoire, en empruntant un terme du théâtre classique japonais, le gagaku qui se compose souvent des parties ?????(jo) ????? (ha) ??????? (kyû) littéralement « début » « rupture » « accélération », parfois ces termes n'étant que purement arbitraires sans rapport avec le vrai tempo de ces parties. Un maniérisme de plus pour Annô.
Si le début de l'histoire est fidèle au plan près, il y a eu de l'épuration au niveau de l'histoire, ainsi de 17 anges, on passe à 8. On note aussi un décalage dans le nombre des ange Sachiel passant du statut de 3ème ange dans la série, à 4ème ange dans le film. Ce n'est qu'un des petits changements qui annoncent une plus grande liberté dans la partie centrale de la tétralogie (car il y aura bien quatre films, même si le tout formera 3 parties : 1 début, 2 films pour le « milieu » de l'histoire et une fin, ce que ne semble pas avoir compris le site officiel.).
Certains points sont écartés de l'histoire (par exemple quand l'EVA 01 encore immobilisé met sa main au dessus de Shinji pour le protéger) d'autres développés (la sortie des immeubles de Tokyo 3) ce genre de petits développements permettant de mieux saisir une idée alors que les enchaînements vont très vite. Les gags restent les mêmes ainsi que le timing de certaines répliques qui font mouche, les atermoiements de Shinji sont allégés tout de même, bien que l'on sente Masayuki et sa bande à qui cela démange de nous resservir une louche de questions existentielles... Par contre d'autres points sont plus explicatifs, par exemple quand Misato fait écouter à Shinji les encouragements que ses camarades lui adressent.
D'autres points encore sont légèrement changés, le sigle de la NERV dont 4 versions sont en fait utilisés, comme pour la Seele, chacun accompagné de leur petite catch-line en anglais ou en allemand.
Entre conservation maniaque et volonté de revoir de nombreux points, en fait, qu'est-ce que veut faire Annô ?
Pour créer ses 4 films, il a quitté définitivement la Gainax et a fondé une structure dédiée pour ce projet le studio ?????Khara) qui en japonais, en kana, est un homonyme de color en anglais. Mais
Khara vient du grec et veut dire : « joie / félicité ».
Première grosse réalisation de ce studio, celui-ci avant avait juste donné un coup de main sur Ponyo et Gurren Lagann. Avec Annô en réalisation générale et Masayuki et Tsurumaki Kazuya à la réalisation propre du film, il s'agit tout de même de vieux comparses de la figure de proue du projet qui amène dans son sillon un peu toute l'animation japonaise au vu de l'impressionnant générique qui défile à la fin.
Annô se fait clairement plaisir quand il décalque presque ses propres scènes juste en ajoutant des effets supplémentaires, des décors plus fouillés (au lieu de 4 canons sur une tourelle, il en met 10) etc...Est-ce vraiment ce qu'il voulait faire, mais les technologies et les moyens financiers l'ont contraint à se restreindre à l'époque ? Ou bien est-ce simplement de dire aux fans : « Vous voyez, je maîtrise toujours au centième de seconde et au moindre détail ma série, faites-moi confiance. » comme s'il montrait patte blanche à son public avant d'oser s'aventurer dans une direction inédite et prendre de grandes libertés par la suite ?
Il est bien placé, suite aux critiques qu'avaient déclenchés la fin de la série TV et des précédents films, pour savoir que le public auquel il s'adresse, le public otaku en premier lieu est extrêmement exigeant, voire intransigeant. Un public duquel il ne peut se détacher, même s'il n'a cessé de le malmener. Il doit savoir pertinemment que s'il change sa série, cela va gueuler. Peut-être est-ce pour cela qu'il ne prend pas de risques dans ce premier volet... Au risque de voir les gens râler devant un tel sur-place apparent.
Ce premier film en dit long sur l'aura d'Evangelion au Japon. Quel autre licence pourrait se payer un lifting pareil, en grande pompe, et de manière si luxueuse ? À la fois conscient d'être un produit pour otaku, fan du placement produit et fier d'avoir créée des persos qui peuvent se suffire à eux-mêmes sans être prisonnier d'un récit quelconque (Asuka et Rei en sont les parfaits prototypes ne seraient-ce qu'à l'aune du nombre de figurines en maillots de bains ou autres qui existent sur ces deux personnages).
Ce film est-il donc un message aux fans avant le changement ? Ou Annô se fait un petit plaisir, une petite douceur, en rajoutant plus de tourelles, plus de missiles, plus de 3D rien que pour assouvir son désir perfectionniste ? Comme un moyen de se rapproprier sa série qui lui a totalement échappé comme on a pu le voir avec les différents tumultes qui ont entouré la fin à polémique de la série ?
Qui est Annô en fait ? Âgé maintenant de 49 ans, il est marié avec une femme célèbre et intelligente, il a derrière lui une carrière riche en accomplissement, il peut se vanter d'avoir créé plusieurs séries ayant marqué et incarné l'esprit d'une génération au Japon et dans une moindre mesure, mais indéniablement, à l'étranger. Que lui reste-t-il maintenant à part parachever cette oeuvre qui semble tant l'obséder ?
Est-ce cela ? N'est-ce qu'un caprice d'enfant gâté ? Une obsession qu'il se doit de surpasser pour pouvoir passer à un autre cap de sa vie ? Où est-il simplement en train de jouer à un quelconque jeu commercial, dans un esprit revanchard ou non ?
Beaucoup de questions, pertinentes ou non, qui ne trouveront partiellement des réponses qu'après vision des prochains films et confirmation de la direction prise par le réalisateur.
Dans un premier temps, on peut se demander si une telle surcharge de détails valait la peine de dépenser autant d'énergie...
Si pour ceux qui connaissent l'histoire, malgré l'effet inévitable de déjà vu, l'expérience n'est pas désagréable le film se déroulant de manière fluide sans être trop un condensé assommant du début de la série. Le fait de connaître déjà la série permet également de se concentrer sur les quelques variations proposées. Pour ceux qui découvrent au cinéma, il serait intéressant de voir comment un tel flot et une telle quantité d'informations peut être absorbé par quelqu'un qui découvre cet univers. Evangelion pourra-t-il marquer une nouvelle génération, ou bien ne s'adresse-t-il qu'au même public qu'à ses origines, un public simplement plus vieux ?
(Et je relirai voir si j'ai pas trop dit de bêtises demain, parce que là, faut que j'aille faire dodo, sinon, ça va être dur demain...)
@+
Chron
En salle, en salle, c'est un bien grand mot.
LA salle, en ce qui concerne Paris. Et en proposant des séance à 13h - 15h ou 22H en semaine, c'est sûr que ça attire pas foule. Ca fait deux semaines que je me disais que je voulais aller le voir et c'était pas possible à cause de ces horaires idiots.
Finalement, j'ai réussi à aller à la séance de cet après-midi, et la salle, sans être bondée, était assez bien remplie, bizarre, de suite quand on propose un horaire auquel les gens sont susceptibles de venir, y a plus de monde... :auciel:
Et sinon, les fans font le déplacement, car j'ai croisé deux personnes à la fin de la séance qui avaient fait plus de 100 km pour venir voir ce film... (et c'est la première fois qu'on me reconnaissait d'ailleurs à cause de Nolife, soit dit en passant, même si on s'en fout ^^ ).
Sinon pour une des seules copies 35 mm de France, franchement, on sent qu'elle a déjà vécu... Stries dégueulasses pendant de nombreuses scènes, tâches etc... On a l'impression de voir une vieille bobine de Porco Rosso qu'un cinéma au fin fond du Sud Ouest a réussi à récupérer pour une soirée « manga » quelconque. Payer 10 euros pour ça, vu la contrainte horaire /place, faut en vouloir pour se déplacer dans ces conditions. Les sous-titres étaient assurées par Titra Films, mais ceux-ci n'ont pas eu l'élégance de mettre le nom de l'adaptateur à la fin du film, ça fera toujours plaisir à cette personne qui a dû travailler d'arrache-pied dans des conditions que l'on imagine guère enviables.
Si le tout se tient d'ailleurs très bien à part quelques insultes pas forcément judicieuses, on sent les délais compressés au maximum etc quand on voit à au moins 3 reprises dans les films des coquilles bêtes du genre « je ne ne te laisserai pas faire ça. » Même pas un contresens ou une grosse erreur de nom, voire une erreur de grammaire qui fait mal... Juste une coquille d'inattention, qui avec une relecture plus poussée n'aurait pas dû poser de problèmes, c'est bien dommage.
Bon, sinon, que dire de ce Evangelion 1.0 en soi ?
Tout d'abord que c'est un film fait pour être vu au cinéma. Cela semble être bête à dire, mais j'étais bien content de ne pas avoir craqué et de ne pas avoir regardé une copie de sauvegarde choppé il y a un moment déjà. Si on peut s'interroger sur le fond, au moins sur la forme, c'est plutôt classe. Même la 3D fluo verte de l'EVA 01 qui m'avait fait peur dans les teasers passent inaperçue sur grand écran. Tout gagne en ampleur et on comprend mieux les visions de mégalomanes de Annô, la démesure du géo-front, la complexité de Neo-Tokyo, les anges aux cris inquiétants, et la scène finale de l'opération Yashima vraiment beaucoup plus spectaculaire.
Le titre général de cette tétralogie est Evangelion Rebuild, et plus qu'un simple effet de style, il s'agit vraiment d'une déconstruction technique et d'une recomposition du tout. Tout d'abord, dans un sens purement technique. L'équipe a déterré les pauses-clés, les intervalles, les time-sheets, les décors et layouts de la série TV, c'est-à-dire tout ce qui a fait le rendu à l'écran de la série d'origine afin de tout retoucher, corriger, amplifier, affiner, voire redessiner à l'identique tous ces matériaux d'origine, ne serait-ce que pour recadrer le tout à un format cinéma et non plus un 4/3 basique.
Les layouts ont été retravaillé dans cette optique de recadrage mais aussi dans l'ajout des fourmillements de détails supplémentaires dont le film fait preuve.
Les dessins des animateurs ont eu droits de nouveau à une uniformisation avec une nouvelle direction de l'animation, les décors ont été reboostés...
L'équipe prétend que pas un seul dessin n'aura été réutilisé tel quel au final.
Pourtant, durant la majeure partie du film, il s'agira souvent plan par plan, dialogue par dialogue, à la note et au mot près de la version originale, simplement upgradé. Seul un esprit malade, digne des plus grands maniaques pouvait dépenser autant d'énergie et faire preuve d'autant d'acharnement pour un tel résultat.
Ce 1.0 est annoncé comme le « jo », l'introduction de l'histoire, en empruntant un terme du théâtre classique japonais, le gagaku qui se compose souvent des parties ?????(jo) ????? (ha) ??????? (kyû) littéralement « début » « rupture » « accélération », parfois ces termes n'étant que purement arbitraires sans rapport avec le vrai tempo de ces parties. Un maniérisme de plus pour Annô.
Si le début de l'histoire est fidèle au plan près, il y a eu de l'épuration au niveau de l'histoire, ainsi de 17 anges, on passe à 8. On note aussi un décalage dans le nombre des ange Sachiel passant du statut de 3ème ange dans la série, à 4ème ange dans le film. Ce n'est qu'un des petits changements qui annoncent une plus grande liberté dans la partie centrale de la tétralogie (car il y aura bien quatre films, même si le tout formera 3 parties : 1 début, 2 films pour le « milieu » de l'histoire et une fin, ce que ne semble pas avoir compris le site officiel.).
Certains points sont écartés de l'histoire (par exemple quand l'EVA 01 encore immobilisé met sa main au dessus de Shinji pour le protéger) d'autres développés (la sortie des immeubles de Tokyo 3) ce genre de petits développements permettant de mieux saisir une idée alors que les enchaînements vont très vite. Les gags restent les mêmes ainsi que le timing de certaines répliques qui font mouche, les atermoiements de Shinji sont allégés tout de même, bien que l'on sente Masayuki et sa bande à qui cela démange de nous resservir une louche de questions existentielles... Par contre d'autres points sont plus explicatifs, par exemple quand Misato fait écouter à Shinji les encouragements que ses camarades lui adressent.
D'autres points encore sont légèrement changés, le sigle de la NERV dont 4 versions sont en fait utilisés, comme pour la Seele, chacun accompagné de leur petite catch-line en anglais ou en allemand.
Entre conservation maniaque et volonté de revoir de nombreux points, en fait, qu'est-ce que veut faire Annô ?
Pour créer ses 4 films, il a quitté définitivement la Gainax et a fondé une structure dédiée pour ce projet le studio ?????Khara) qui en japonais, en kana, est un homonyme de color en anglais. Mais
Khara vient du grec et veut dire : « joie / félicité ».
Première grosse réalisation de ce studio, celui-ci avant avait juste donné un coup de main sur Ponyo et Gurren Lagann. Avec Annô en réalisation générale et Masayuki et Tsurumaki Kazuya à la réalisation propre du film, il s'agit tout de même de vieux comparses de la figure de proue du projet qui amène dans son sillon un peu toute l'animation japonaise au vu de l'impressionnant générique qui défile à la fin.
Annô se fait clairement plaisir quand il décalque presque ses propres scènes juste en ajoutant des effets supplémentaires, des décors plus fouillés (au lieu de 4 canons sur une tourelle, il en met 10) etc...Est-ce vraiment ce qu'il voulait faire, mais les technologies et les moyens financiers l'ont contraint à se restreindre à l'époque ? Ou bien est-ce simplement de dire aux fans : « Vous voyez, je maîtrise toujours au centième de seconde et au moindre détail ma série, faites-moi confiance. » comme s'il montrait patte blanche à son public avant d'oser s'aventurer dans une direction inédite et prendre de grandes libertés par la suite ?
Il est bien placé, suite aux critiques qu'avaient déclenchés la fin de la série TV et des précédents films, pour savoir que le public auquel il s'adresse, le public otaku en premier lieu est extrêmement exigeant, voire intransigeant. Un public duquel il ne peut se détacher, même s'il n'a cessé de le malmener. Il doit savoir pertinemment que s'il change sa série, cela va gueuler. Peut-être est-ce pour cela qu'il ne prend pas de risques dans ce premier volet... Au risque de voir les gens râler devant un tel sur-place apparent.
Ce premier film en dit long sur l'aura d'Evangelion au Japon. Quel autre licence pourrait se payer un lifting pareil, en grande pompe, et de manière si luxueuse ? À la fois conscient d'être un produit pour otaku, fan du placement produit et fier d'avoir créée des persos qui peuvent se suffire à eux-mêmes sans être prisonnier d'un récit quelconque (Asuka et Rei en sont les parfaits prototypes ne seraient-ce qu'à l'aune du nombre de figurines en maillots de bains ou autres qui existent sur ces deux personnages).
Ce film est-il donc un message aux fans avant le changement ? Ou Annô se fait un petit plaisir, une petite douceur, en rajoutant plus de tourelles, plus de missiles, plus de 3D rien que pour assouvir son désir perfectionniste ? Comme un moyen de se rapproprier sa série qui lui a totalement échappé comme on a pu le voir avec les différents tumultes qui ont entouré la fin à polémique de la série ?
Qui est Annô en fait ? Âgé maintenant de 49 ans, il est marié avec une femme célèbre et intelligente, il a derrière lui une carrière riche en accomplissement, il peut se vanter d'avoir créé plusieurs séries ayant marqué et incarné l'esprit d'une génération au Japon et dans une moindre mesure, mais indéniablement, à l'étranger. Que lui reste-t-il maintenant à part parachever cette oeuvre qui semble tant l'obséder ?
Est-ce cela ? N'est-ce qu'un caprice d'enfant gâté ? Une obsession qu'il se doit de surpasser pour pouvoir passer à un autre cap de sa vie ? Où est-il simplement en train de jouer à un quelconque jeu commercial, dans un esprit revanchard ou non ?
Beaucoup de questions, pertinentes ou non, qui ne trouveront partiellement des réponses qu'après vision des prochains films et confirmation de la direction prise par le réalisateur.
Dans un premier temps, on peut se demander si une telle surcharge de détails valait la peine de dépenser autant d'énergie...
Si pour ceux qui connaissent l'histoire, malgré l'effet inévitable de déjà vu, l'expérience n'est pas désagréable le film se déroulant de manière fluide sans être trop un condensé assommant du début de la série. Le fait de connaître déjà la série permet également de se concentrer sur les quelques variations proposées. Pour ceux qui découvrent au cinéma, il serait intéressant de voir comment un tel flot et une telle quantité d'informations peut être absorbé par quelqu'un qui découvre cet univers. Evangelion pourra-t-il marquer une nouvelle génération, ou bien ne s'adresse-t-il qu'au même public qu'à ses origines, un public simplement plus vieux ?
(Et je relirai voir si j'ai pas trop dit de bêtises demain, parce que là, faut que j'aille faire dodo, sinon, ça va être dur demain...)
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- Balak
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une longue et très intéressante interview des 2 scénaristes de Watchmen.
http://creativescreenwritingmagazine.blogspot.com/
Deux sympathiques gentlemen, si vous voulez mon avis.
fun fact: un des scénaristes est la voix anglaise de Solid Snake. Il a doublé du Gundam , Lupin dans Cagliostro et Kurama dans Yuyu Hakusho aussi.
http://creativescreenwritingmagazine.blogspot.com/
Deux sympathiques gentlemen, si vous voulez mon avis.
fun fact: un des scénaristes est la voix anglaise de Solid Snake. Il a doublé du Gundam , Lupin dans Cagliostro et Kurama dans Yuyu Hakusho aussi.
You're going to burn in a very special level of hell. A level they reserve for child molesters and people who talk at the theater.
— Shepherd Book
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Je pense que ceux qui découvriront NGE au cinoche devront s'accrocher... c'est quand-même pas hyper clair.Chron a écrit :Pour ceux qui découvrent au cinéma, il serait intéressant de voir comment un tel flot et une telle quantité d'informations peut être absorbé par quelqu'un qui découvre cet univers. Evangelion pourra-t-il marquer une nouvelle génération, ou bien ne s'adresse-t-il qu'au même public qu'à ses origines, un public simplement plus vieux ?
... Même si, comme tu le dis, le scénar reste sur une ligne plus simple et surtout ne se perd pas autant que la série en atermoiements à répétition, même si Shinji a l'air de mûrir davantage que dans la série, au stade de l'histoire où le film s'arrète, on est effectivement beaucoup plus court sur les explications du monde dans lequel on vit.
Dans les scènes coupées par rapport à la série, il y a celle où l'Eva 01, après son combat contre Sachiel, perd son casque, découvrant son identité organique et traumatisant Shinji... par exemple.
... Et au regard de la conclusion du Film, je pense que beaucoup de choses vont être développées et réorientées dès le 2è opus.
Dans quelles directions, seul Anno le sait, 'ffectivement... ce qui, pour moi, à l'aune du nombre de questions qu'on se (que tu te) pose, confirme l'idée qu'il cherche surtout à surprendre à nouveau les fans de la première heure.
Quoiqu'il en soit, au delà du gigantisme porté à l'image, de l'aspect formel indéniablement au rendez-vous, c'est un travail de réécriture que je trouve fort intéressant, pour ma part.
- patrouchef
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Vu Harvey Milk.
C'est très sympa et très instructif, mais je trouve que le rythme et la réal en général laisse à désirer.
Après je ne sais pas non plus comment se comportaient les gays à l'époque, mais c'était assez agaçant de voir des comportements de folles limite excessif toutes les 5 minutes, mais bon, c'est presque de l'enculage de mouches.
C'est très sympa et très instructif, mais je trouve que le rythme et la réal en général laisse à désirer.
Après je ne sais pas non plus comment se comportaient les gays à l'époque, mais c'était assez agaçant de voir des comportements de folles limite excessif toutes les 5 minutes, mais bon, c'est presque de l'enculage de mouches.
"Girogirogirogirogirogirogirogirogiro !!!."
- Balak
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le pire étant Emile Hirch. Bon dieu quel horrible acteur. Déjà dans Into The Wild j'avais envie de le baffer, mais là....
le pire étant sa tirade chargée d'émotion sur les travestis qui manifestaient en espagne.
"sa perruque était de travers, et il se battait, griffait, de toute ses forces..."
j'avoue, j'ai pouffé, plein de culpabilité.
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You're going to burn in a very special level of hell. A level they reserve for child molesters and people who talk at the theater.
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- patrouchef
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