lasth returns
J'avais envie d'écrire. Et, en passant sur ce topic, une image m'a inspirée (c'est celle ci, d'ailleurs).
Merci Lasth pour cette illustration. Cette nouvelle est un premier jet, désolée pour les fautes et les phrases mal tournées. Bonne lecture cependant.
[Nan, c'est pas parce que je suis une fille que c'est un texte a l'eau de rose. J'exploite juste un theme sombre.]
)...
Cette illustration me paraissait trop idylique, quelque part. Et comme je suis dans une période ou j'aime casser tout ce qui est trop beau...
Les oiseaux m'ont bien plus du fait qu'ils tranchaient avec le décor des beaux jardins. Ensuite, les restes de monument m'ont tout de suite mis sur la voie d'une cité fantome...
Voila, en gros.
Merci Lasth pour cette illustration. Cette nouvelle est un premier jet, désolée pour les fautes et les phrases mal tournées. Bonne lecture cependant.

[Nan, c'est pas parce que je suis une fille que c'est un texte a l'eau de rose. J'exploite juste un theme sombre.]
Petite explication (bah voui, quand meme!Ce si beau ciel... La cité est toujours autant ensoleillée. Je me souviens des festivités qui, chaque année, réunissaient le peuple dans les Jardins. C'est à cette occasion que j'avais rencontré Mathieu.
Je laisse mes pieds nus parcourirent l'herbe. Mon corps semble se diriger tout naturellement vers les vestiges de ma mémoire. Les feuilles de cocotiers bruissent sous le souffle du vent. Je rejoins l'allée centrale et m'approche de l'ancienne fontaine. Les gens parraissent rares, aujourd'hui: ils ne sont que trois aux alentours de la place centrale.
Un oiseau crôasse. Si les hommes semblent peu, les corbeaux fendent, eux, avec violence mon ciel azur.
Mais si mon esprit peut se divertir de ces volatiles, mes jambes continuent résolument de me mener vers la fontaine. Pourquoi? Je l'ignore. Tel un papillon, mon âme s'égare ci et là dans les songes. Je suis une enfant cherchant à ne pas trop s'approcher du danger.
Quel danger? D'où me viennent ces idées?
Mes pieds s'immobilisent. Lentement, mon regard se tend vers la statue de la source.
Ma mémoire sursaute.
Mathieu est mort ici. Je le sais, je le sens. Je peux presque imaginer son corps. Et le sang. Tout ce sang... Pourpre, coulant sur les pierres de la fontaine. L'eau qui se teinte, qui rougie de la barbarie des hommes. Mathieu, une victime de plus.
Cela fait sept ans que je parcoure le pays. Alors que mon esprit luttait pour rester immobile, mon corps s'est engagé seul sur le chemin. Dans quel but? Etait-ce réellement pour me rappeller la mort de Mathieu?
Je baisse les yeux sur mes mains dans l'espoir d'y voir ma bague de fiançailles. Mais nulle bague n'orne mes doigts. Ces doigts qui ont étrangement la couleur du sol...
Je porte le regard devant moi. La guerre a détruit tant de monuments! A l'Ouest, la tour n'est plus qu'un tas de gravats grisâtres tandis qu'à son opposé, la somptueuse bibliothéque n'est plus composée que de ses arcs principaux. La vaste voûte qui jadis faisait la fierté de la cité s'est effondrée sur des centaines de livres et recueils.
Tout est mort. La cité détruite se mêle avec nostalgie aux Jardins luxuriants qui poussent désormais sauvagement.
J'observe les quelques personnes qui parcourent les allées et me rend compte avec effroi que les rayons du soleil semblent traverser leur corps.
Je me précipite vers la fontaine et y cherche mon reflet.
L'eau me renvoit mon regard. Uniquement et seulement mon regard.
Mon corps s'immobilise en meme temps que mon esprit. Sept longues années qu'il me menait ici afin que je puisse enfin me reposer, accepter la vérité.
Je me noie dans le reflet de mes yeux et mon deuil prend fin.

Cette illustration me paraissait trop idylique, quelque part. Et comme je suis dans une période ou j'aime casser tout ce qui est trop beau...

Voila, en gros.
Modifié en dernier par FMR le dim. 27 mars 2005, 1:53, modifié 3 fois.
[Éphémère]