ah la la g scanné mais l'image est ressorti zarb peut etre le papier estait encore pas sec...byzarre mais l'original n'est pas comme ca ,moyens utilisé ,crayon et gouache ,je vais peut etre rajouter du crayon mais pas du pastel pour differencier de l'original
salut
heu non en fait le papier gondole maintenant(arf g oublié de changer le papier mais c'est bon les prochaine page seront mieux traitées)et donc quand tu scannes ca donne ca...hum a la limite vais photocopier en couleur a coté et scanner la photocopie ,ca devrait passer sans probleme
je me demande un truc...
en plus je suis serieux et sincère. est-ce que tu pourrais pas essayer de dessiner autre chose que des meufs genre grandes prestresses et des monstres dragonesques?
est-ce que t'as aussi essayé de changer de style?....plus cartoon? ou plus realiste?....
je sais pas. essaye de faire des cowboys, des skaters, des hommes-singes qui baisent....
*je sais pas pourquoi mais je crois qu'entre ce que je viens d'écrire et pisser dans un violon, y a pas de grande différence...*
ok mais au debut (sur catsuka)on m'avai dit d'arrteer un peu le style realiste a deux sous ,hummais regarde les zombies dans le thread appel aux guest tu verras ils sont plutot realistes ,sinon ouais pourquoi pas des skaters ok je vais voir ca.
ok bistro c'est pas l'eau ,la feuille etait superseche j'en suis sure (attend je vais verifier l'interieur de mon scanner pasque la ...)donc hum je sais pas ,la maintenant pour les pages suivantes ,j'ai des pages plus lourdes en grammes normalement le papier devrait tenir car à l'image de la bd j'utiliserai pas mal d'eau pour la coloriser
seneque descend des cieux et vient relever ce thread....
I
La majeure partie des mortels, Paulinus, accusant de mauvaiseté la nature, déplore que nous naissions dans la perspective d'une trop courte existence, où les ans à nous impartis défilent si vivement, si fugacement que, mis à part le cas de quelques-uns, pour les autres c'est en pleins préparatifs de vie que justement la vie les abandonne. Mais ce qu'on juge un mal public ne suscite pas seulement les récriminations des gens ordinaires et d'une foule d'âmes simples; affectant aussi des hommes illustres, ce mal a provoqué leur amertume. De là, une célèbre exclamation d'Hippocrate, le plus grand des médecins : '' La vie est courte, l'art est long. '' De là, le procès qu,Aristote intente à la nature en lui reprochant, ce qui n'est guère d'un sage : " D'avoir aux animaux consenti une durée de vie telle qu'ils peuvent élever cinq ou dix générations des leurs, mais d'avoir aux humains, nés pour accomplir tant de grandes choses, fixé une échéance bien plus précoce. " Nous n'avons pas véritablement une existence courte, mais nous en gaspillons une part considérable. La vie. nous a été donnée assez longue et avec une libéralité propre à l'achèvement des plus grandes choses, pour peu qu'elle soit bien gérée de bout en bout; en revanche, dès lors qu'elle s'éparpille à travers luxe et inadvertance, dès lors qu'elle n'est dépensée pour aucune oeuvre de qualité, finalement acculés par l'ultime et fatal décret, sans avoir réalisé qu'elle s'en allait, nous sentons qu'elle a passé. C'est comme ça : nous ne souffrons pas d'une vie brève en soi mais nous la faisons telle, nous n'en sommes pas déficitaires mais prodigues. Ainsi, d'immenses et royales ressources, échues à un mauvais maître, en un moment sont dissipées, mais si modestes soient-elles, qu'on les confie à un bon gestionnaire, elles s'accroîtront à la longue: de même notre existence, à qui l'administre bien, offre de vastes perspectives.
Pourquoi récriminerions-nous contre la nature ? Celle-ci s'est montrée plutôt généreuse : la vie, si tu sais en user. est longue. Hélas ! l'un est tenu par une avarice insatiable: un autre par une application forcenée à des travaux d'une insigne inutilité ; tel est imbibé de vin, tel autre abruti par l'indolence; celui-ci est harassé par une ambition constamment à l'affût des jugements d'autrui, celui-là précipité par sa convoitise de négociant dans un périple dicté, à travers tout ce que le monde compte de terres et de mers, par l'appât du gain; certains, qu'obsède la passion militaire jamais ne sont distraits des dangers qui guettent les autres ou de leur anxiété pour eux-mêmes ; il y en a que le culte ingrat de leurs supérieurs consume dans une servitude volontaire ; beaucoup occupent le plus clair de leur temps à poursuivre la beauté d'autrui ou à s'inquiéter de la leur; et la plupart ne se réglant sur rien de consistant, une légèreté vagabonde, volage et mécontente d'elle-même, les relance indéfiniment vers de nouveaux projets; car certains ne trouvent rien qui les intéresse assez pour orienter leur course, et c'est désoeuvrés, déprimés que la fatalité vient les cueillir, si bien que je ne doute pas que le plus grand des poètes, en une manière d'oracle, ait dit vrai : " Mince est la part de la vie que nous vivons. " Quant à tout l'intervalle restant, au fond il n'est pas vie mais seulement temps. Les vices pressent et assaillent de tous côtés. Sans permettre ni qu'on relève la tête ni qu'on applique ses yeux au discernement du vrai. Ils tiennent leurs victimes enlisées et noyées dans la passion, jamais elles n'ont le loisir de revenir à elles. Quand par hasard un peu de paix les atteint, comme en haute mer, où même après le vent un certain clapot demeure, elles balancent sans que jamais pour elles, du fait de leurs passions, le calme ne s'installe. Tu penses que je parle de malheureux dont les maux sont patents? Considère alors ceux dont le bonheur fascine les gens : leurs possessions les étouffent. Combien ne sont-ils pas, à se sentir accablés par leurs richesses! Et tous ceux que l'éloquence et l'incitation quotidienne à démontrer leur talent amène à se ronger les sangs ! Tous ceux qui s'étiolent dans des voluptés continuelles ! Tous ceux qu'assiègent. sans leur laisser la moindre liberté, une multitude de protégés! Autant qu'ils sont. en définitive, du plus modeste au plus important, prends-les un par un : tel demande assistance, tel prête assistance, celui-ci est en fâcheuse posture, celui-là le défend, celui-là juge, personne ne se réclame uniquement de soi, chacun se démène pour quelqu'un. Renseigne-toi sur ceux dont les noms sont sur toutes les lèvres, tu verras qu'ils se caractérisent par ceci : l'un est le courtisan de l'autre.. qui l'est d'un troisième : aucun ne l'est de soi. Dès lors, l'indignation de certains n'est-elle pas folie pure : ils se plaignent d'être méprisés de leurs supérieurs, parce que ceux-ci n'ont pas eu le temps de leur accorder l'entrevue qu'ils voulaient! On aurait le front de se plaindre de l'arrogance d'autrui, quand on n'a jamais de temps pour soi ? Car enfin ce personnage t'a qui que tu sois, montré un visage insolent sans doute mais témoigné des égards par le passé, il a prêté l'oreille à tes paroles, il t'a accepté à ses côtés : toi, tu ne t'es jamais fait l'honneur de te regarder ni de t'écouter. Il n'y a donc pas lieu d'investir quiconque d'un devoir de politesse à ton égard, puisque ma foi, si tu t'es trouvé en prodiguer à quelqu'un, ce n'était point par désir d'être avec lui, mais par incapacité à être avec toi-même.
Libre à tous les génies qui ont jamais éclairé le monde de s'entendre sur ce seul point, il y a une obscurité qu'ils n'admireront jamais assez dans la mentalité des humains : ceux-ci ne supportent pas que quiconque occupe leur territoire et, s'il surgit le moindre contentieux de frontières, chacun court aux pierres et aux armes ; dans leur vie cependant ils se laissent envahir par les autres, mieux encore, ils vont jusqu'à y introduire d'eux-mêmes leurs futurs maîtres; si l'on ne trouve personne qui veuille partager son argent, entre combien de gens chacun ne distribue-t-il pas sa vie ! Strict dès lors qu'il s'agit de conserver son patrimoine, pour ce qui est de perdre son temps, on est inconsidérément prodigue dans le seul domaine où l'avarice n'a rien de déshonorant. C'est pourquoi j'aime, dans une assemblée de gens âgés, à prendre à partie l'un des plus vieux : '' Te voici parvenu à la limite de la vie humaine, cent ans ou plus t'accablent : vas-y, récapitule le compte de ton existence. Fais la soustraction : combien de ce temps pour un créancier, pour une amie, pour un personnage important, pour un subalterne, pour une scène de ménage, pour la réprimande des esclaves, pour toutes sortes de démarches de complaisance; ajoute les maladies qu'on se fabrique, ajoute aussi les heures inemployées : tu verras que tu as moins d'années que tu n'en comptes. " Repasse dans ta mémoire à quelle occasion tu as réussi à t'en tenir à ce qui était décidé, les rares journées qui se sont réalisées comme tu l'avais escompté les moments où tu as pu disposer de toi-même, où ton visage est resté serein, ton esprit impavide, quelles oeuvres dans une si longue vie tu as réussi à réaliser, le nombre de gens qui ont pillé ta vie à ton insu sans que tu aies mesuré la perte, ce qu'une vaine douleur une joie idiote, une passion, une conversation flatteuse, ont pu te voler, combien est étriqué le peu de ton bien qui t'est resté : tu comprendras que tu meurs prématurément." Qu'y a-t-il donc à l'origine de cet état de choses .? Vous vivez comme si vous alliez vivre toujours, jamais votre fragilité ne vous vient à l'esprit, vous n'observez pas combien de temps est déjà passé; vous le perdez comme si vous en aviez tant et plus, quand - pour ce qu'on en sait - peut-être celui-là même que vous donnez à quelqu'un ou à quelque chose est votre dernier jour. Autant vos désirs incessants sont celles de mortels, autant vos désirs incessants sont ceux d'immortels. On entendra la plupart des gens dire : " À cinquante ans je me retirerai pour prendre du bon temps, la soixantaine me verra démis de toute charge officielle. " Mais quel gage as-tu reçu d'une vie particulièrement longue .? Qui permettra qu'elle se déroule conformément à tes plans .? N'as-tu pas honte de te réserver les restes de ta vie, et de ne destiner aux pensées, de valeur qu'un temps qui, pour quelque activité que ce soit, ne vaut plus rien ? N'est-ce pas un étrange retard que de commencer à vivre juste quand on doit finir .? Quel oubli imbécile de la condition de mortel que de repousser à la cinquantième et à la soixantième Année les saines résolutions, et partant, de vouloir commencer une vie à un âge où peu de gens sont parvenus !
Aux hommes les plus puissants et les plus hauts placés, il échappe des confidences, on va le voir, selon lesquelles ils souhaitent le retrait du pouvoir, en vantent les charmes, les trouvent préférables à tout. Ils rêvent dans ces moments-là de descendre du faîte, sous réserve de sécurité; en effet,: même lorsque rien ne la fragilise ni ne la déséquilibre, la fortune a tendance à basculer sur elle-même. Le divin Auguste, que les dieux ont favorisé plus que personne, n'a cessé de prier pour son propre repos et de demander son congé de la république; toute ses conversations en revenaient toujours à ceci, qu'il aspirait à la retraite : il enchantait ses soucis de la consolation, bien douce, même si elle était fausse, qu'un jour il vivrait pour soi. Dans une lettre envoyée au Sénat, où il promettait que son repos ne serait pas dépourvu de dignité ni en contradiction avec sa gloire antérieure, je relève ces mots : " Certes, tout cela présente davantage d'éclat une fois réalisé que sous forme de promesses. Il reste que le désir de ces moments si vivement souhaités m'a poussé, puisque la joie de passer aux actes tarde jusqu'à présent, à puiser d'avance un peu de plaisir dans le charme des mots. " La retraite lui semblait une si plaisante chose que, ne pouvant s'y adonner, il l'anticipait par la pensée. Lui qui voyait tout dépendre uniquement de soi, qui distribuait leur destin aux peuples et aux gens, il se faisait un bonheur extrême de songer au jour où il dépouillerait sa grandeur. I1 avait éprouvé combien de sueur implique cette magnificence rayonnant par toute la terre, quelles inquiétudes de tous les instants elle dissimule : contraint d'en recourir aux armes avec ses concitoyens d'abord, puis avec ses pairs, enfin avec ses proches, il répandit le sang sur terre et sur mer. Entraîné par la guerre à travers la Macédoine, la Sicile, l'Egypte, la Syrie et l'Asie, sur tous les rivages ou peu s'en faut, il détourna ses armées, enfin lassées de massacres romains, vers des guerres extérieures. Alors qu'il travaillait à pacifier les Alpes et à réduire les ennemis intérieurs de la paix et de l'empire, à Rome même Muréna, Cépion, Lépide, Egnatius, d'autres encore affilaient contre lui leurs épées. Il n'avait pas encore échappé à leurs pièges : déjà sa fille et quantité de nobles jeunes gens, soudés par l'adultère comme par un pacte sacré, effrayaient cet homme fragilisé par l'âge, et d'autant plus que c'était la seconde fois qu'il avait à redouter, avec un Antoine auprès d'elle, une femme. Au prix de ses propres membres, il avait tranché cette tumeur : d'autres se reconstituaient par-dessous ; comme un corps qui, gonflé de trop de sang, sans arrêt crèverait ici ou là d'hémorragie. C'est pour cela qu'il désirait la retraite, dont l'espoir et le dessein offraient un asile à ses peines : tel était le voeu de celui qui pouvait faire que soient exaucés tous les voeux.
V
Marcus Cicéron jeté entre les Catilina, les Clodius, les Pompée et les Crassus, les uns ennemis déclarés, les autres amis irrésolus, alors qu'il était ballotté avec cette république qu'il maintint quelque temps à flot pour finalement sombrer avec elle, ni rasséréné quand les choses allaient dans son sens, ni patient quand elles lui étaient contraires, que de fois n'a-t-il pas exécré son fameux consulat, le même qu'il avait exalté non sans raison mais sans mesure ! Sur quel ton pathétique ne s'exprime-t-il pas dans une lettre à Atticus de la période où Pompée fils, après la défaite du père, s'efforçait en Espagne de ranimer une armée brisée ! "Tu me demandes, écrit-il, ce que je fais en ce moment .? Je me morfonds dans ma résidence de Tusculum, en semi-liberté. " Il ajoute des considérations où, dans l'ordre, il regrette le temps passé, se plaint du présent, désespère de l'avenir. Cicéron se dit " en semi-liberté" : or, en vérité, jamais un sage ne consentirait à une formule si médiocre, jamais il ne sera " libre à demi ", mais toujours homme de liberté pleine et entière, sans entraves, législateur de soi et au-dessus des autres. Que peut-il y avoir en effet au-dessus de celui qui est au-dessus de la fortune