Actualités Ghibli (au Japon)

News sur l'Animation, la BD, et le monde de l'image en général.
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Tsuka
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Message par Tsuka »

Fuse a écrit :Quand j’essaye d’en savoir un peu plus sur le monde de l’animation ou de la bd japonaise, un constat se dessine rapidement, c’est le vide en France. Pas d’ouvrages sur les principales figures, pas d’études sur les studios, pas d’ouvrages sur un film marquant ou une période précise. Le néant.
C'est aussi ce que souligne l'auteur d'un récent article du Monde présentant un historique sur l'animation japonaise :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 899,0.html
Malheureusement son résumé à lui est aussi bien léger ...
Fuse a écrit :A quand une traduction des écrits de Takahata ?
A noter une traduction publiée depuis environ 5 ans sur Catsuka :
http://www.catsuka.com/infotech.php?id= ... wonderland
(préface du livre de Isao Takahata "Japanese In Wonderland")

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Seb. K.
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Message par Seb. K. »

Captain Jack a écrit :Le seul véritable ouvrage assez sérieux sur le manga en français est celui de Paul Gravett, un anglais.
Le guide des éditions Asuka le talonne bien je trouve. S'il n'est pas exempt d'erreurs, il représente déjà une bonne base et montre, avec ses 8 000 exemplaires vendus, qu'il y a un public pour ce type d'ouvrage (je n'ai pas les chiffres du livre de Paul Gravett, par contre). Avec le temps, et des mises à jour régulières, il devrait devenir un ouvrage de référence assez sérieux.

Un autre guide, plus subjectif, doit sortir en septembre et peut s'avérer interessant tout en s'adressant à un autre public (voir site web).
Mais dans l'immédiat, celui que j'attends davantage (autant pour son sérieux que le professionalisme de son auteur et la rigueur dont il a fait preuve tout au long de sa réalisation - voir blog), c'est le grapholexique. Plus axé sur la technique, il va apporter une analyse précise sur les codes du genre et donc proposer quelque chose de relativement nouveau (sous forme de livre, s'entend).

Tout ça pour dire qu'en terme de manga, ça semble bouger (d'autant qu'il y a eu d'autres ouvrages - anecdotiques - ), mais c'est vrai que du côté de l'animation c'est un peu mort : Pas même l'acquisition des droits (en vue d'une traduction) d'un livre publié à l'étranger (ça vaut aussi pour le manga au sujet desquels il existe de très nombreux ouvrages au Japon).

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Captain Jack
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Message par Captain Jack »

Tsuka a écrit
C'est aussi ce que souligne l'auteur d'un récent article du Monde présentant un historique sur l'animation japonaise :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 899,0.html
Malheureusement son résumé à lui est aussi bien léger ...
Quelques erreurs quand même. Goldorak, pas si monstrueux que ça tout de même, n'est pas arrivé en 1976 mais en 1978. par contre en 1976 était déjà diffusé Prince Saphir et Léo de Tezuka.
Tezuka est détourné de sa vocation par la guerre et termine des études de médecine. Après la défaite du Japon, il revient à ses premières amours et devient l'un des auteurs de mangas les plus populaires.
Il ne me semble pas avoir lu quelque part que Tezuka avait été détourné de sa vocation de mangaka. Il n'a pas cessé de dessiné pendant la guerre, tout en poursuivant ensuite en parrallèles ses études de médecines

.

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Tsuka
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Message par Tsuka »

Oui et puis je suis pas sûr que le Chevalier d'Eon soit déjà un des succès officiels de l'année étant donné que la dif n'a commencée que le mois dernier.

Ruby
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Message par Ruby »

Captain Jack a écrit :Fuse a écrit

A quand une traduction des écrits de Takahata ?
Pour cela il faudrait un traducteur. Si ce dernier pouvait être spécialiste du personnage, ce serait encore mieux. Le message est lancé ^_^
Et un éditeur surtout. Motivé et sérieux...

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Tsuka
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Message par Tsuka »

Ruby a écrit :Et un éditeur surtout. Motivé et sérieux...
Non, pas forcément.

http://www.lulu.com

adorya
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Message par adorya »

Il y en a un qui essaie de faire la même chose avec les moyens du bord sur mangaverse mais avec un comparatif franco-belge / manga.

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fik le roux
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Message par fik le roux »

Tsuka> Pour Lulu, ça serai quand même un peu douteux de publier les ecrits de Takahata, à cause des histoires de droits. Il faudrait bien evidemment demander l'autorisation de l'auteur, mais je doute qu'il cède les droits à titre gracieux, et c'est là que ça devient compliqué avec histoire de contrats...
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"T'as pas le droit de faire ça, t'es pas japonais" B.C
Par exemple les oursins, il n'y a pas d'arrêtes.

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Tsuka
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Message par Tsuka »

Fik > Bien sûr, mais la personne qui souhaite traduire et publier un ouvrage peut aussi elle même négocier les droits. De toute façon Lulu ne gère pas ces aspects là.

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fik le roux
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Message par fik le roux »

Oui oui, je ne voulais pas dire que c'était impossible mais compliqué.
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"T'as pas le droit de faire ça, t'es pas japonais" B.C
Par exemple les oursins, il n'y a pas d'arrêtes.

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Tsuka
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Message par Tsuka »

Ok, après entre ça et trouver un editeur je sais pas ce qui serai le plus compliqué ;-]

Ca me fait penser que Dreamland n'a finalement pas ressuscité contrairement a ce qui avait été annoncé l'an dernier, à travers une nouvelle boîte d'édition qui devait se nommer Elzevir.

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LeFlan
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Dialogue avec sourd

Message par LeFlan »

Seb. K. a écrit :Long et totalement hors sujet, lira qui voudra
Bien. Etant donné le tour que prend cet échange (cf. les qualificatifs ci-dessus, auxquels on ajoutera ceux de "muré" et d' "improductif"), il semble temps de cesser d'y perdre par trop de temps, justement, et d'y mettre un terme, de la manière la plus courte possible quoiqu'en réitérant l'avertissement du précédent.

[de l'exigence comme critère mesurable]
Seb. K. a écrit :Et qu'est-ce qui pousse (...) à penser que son interlocuteur ne se remet pas en cause ? Qu'il ne porte aucun regard critique sur son propre travail ? Et qu'il n'est pas, à l'encontre de celui-ci, plus exigeant que celui qu'il a critiqué plus haut ?
Ce qu'il est possible d'en juger à travers ses écrits, dans cette tribune comme (et surtout) ailleurs. Et n'en déplaise aux ingénus arrivés après la pluie, juger, jauger les écrits d'autrui dans une démarche et un effort comparatiste, objectiviste (encore !), est un exercice à la fois possible et nécessaire à toute idée de "presse", si ce n'est d' "écriture".

[de la modestie, la psychanalyse et quelques autres travers]
Seb. K. a écrit :J'ai peut-être des penchants masochistes, mais je ne suis pas encore adepte de l'auto-flagélation en public. Désolé donc, de ne pas faire ma psychanalyse sur le forum.
[...] Mes habitudes ? Comme si la brièveté de nos échanges forumesque et leur régularité permettaient de déterminer clairement mes habitudes... Si tant est que j'en ai, en plus...
[...]"L'envie de me donner le beau rôle" ? Ouh là ! ça va chercher trop loin dans la reflexion, ça ! J'ai jamais joué aux échecs et je suis très mauvais au go, principalement parce que je suis incapable de prévoir plusieurs coups d'avance. Donc penser qu'il y a un quelconque calcul dans mes interventions, c'est risquer de se casser une patte. Je suis très spontané et impulsif comme garçon, c'est d'ailleurs pour ça que je floode beaucoup. Mais certainement pas calculateur.
Quant à cette histoire de réveil, encore eut-il fallut que je sois endormi. ce qui, je crois, n'est pas le cas.
[...] Quoi qu'il en soit, chacun est libre de juger cette affirmation (qui n'est rien d'autre que l'énonciation d'une donnée factuelle avérée) et de se baser, par exemple, sur les sujets dans lesquels je poste en ces lieux : "du manga cette fois", "Molly à Tokyo" et "conseil de lecture". Dans les rares autres topics dans lesquels j'interviens, c'est soit pour flooder, soit pour demander des compléments d'information par rapport à une intervention ultérieure.
Reste le topic dédié à Animeland, dans lequel je me suis contenté de répondre à des questions (Tsuka), débattre au sujet d'un de mes papiers (Camille) ou participer à un débat (comme dans celui sur la presse spécialisée d'ailleurs) parce que celui-ci m'interessais pour la qualité de ses intervenants. A aucun moment, par exemple, je ne me souviens avoir fait ma pub, directement ou non. Donc pas de la modestie, juste rien à foutre de ma petite personne.
[...] Je crois qu'en fait je viens de comprendre la grande différence qu'il y a entre nous (...) : c'est que je ne perds pas de vue les (mes) limites de l'être humain, j'accepte les compromis (parce que je ne vois pas ça comme un avilissement) et je m'autorise le droit à l'erreur. Mon degré d'exigence est élevé, volontairement plus élevé que la moyenne que je me fixe dans la vie de tous les jours, parce que je sais que lorsqu'on se fixe un objectif (...) on arrive toujours un cran dessous pour une raison X ou Y (et c'est mon cas 2 fois sur trois - en visant plus haut, j'arrive donc à un niveau acceptable, au moins honnète vis-à-vis de moi-même, de la redaction et des lecteurs). Mais je refuse de le placer à un niveau que je me sais incapable de tenir (donc qui pourrait provoquer en moi une frustration) juste pour faire bonne figure. En partant de là, je doute qu'un seul de mes travaux te plaise... Mais bon, on verra bien.
[...] Non, non. Les vannes à deux balle, c'est tous les jours. Au naturel. Spontané. Un peu comme une maladie génétique. Si Pollux passe dans le coin, il pourra confirmer.
[...] J'ai perdu le fil... Tu parles de toi ou de moi ?
C'est une bonne question pour finir. Mais aussi un élément venant rappeler fort à propos que lire est une compétence qui s'acquiert.
De toute évidence, certains intervenants reculent moins que d'autres face à l'exercice de "parler d'eux". Il faut considérer aussi dans quelle mesure parler de soi peut rimer à quelque chose pour faire avancer un débat argumenté.
La compilation ci-dessus, en tout cas, permet (là aussi, objectivement) de jauger qui ici parle de lui ou non, dans cette "discussion". Or, il faut bien le dire, il y a très peu à répondre, sur le fond, d'argumentaire réfléchi, à un tel étage de considérations, pour ne pas parler, précisément, d'épanchements proches de la psychanalyse...

[divers coups d'épée dans l'eau]
Seb. K. a écrit :Qui les a présenté comme excusables ? Justifiable, à la limite, mais une erreur reste une erreur.
Nous sommes bien d'accord. Si ce n'est qu'il est des feuilles de chou qui ne connaissent pas l'erreur. Elles en sont tout simplement exemptes. En un phénomène admirable digne du sophisme.
Seb. K. a écrit :Si j'étais si réticent en quoi que ce soit, est-il vraiment envisageable, en toute sincérité et en toute objectivité, que je souhaite poursuivre ce débat ?
La réponse paraît pourtant évidente : si j'étais vraiment hermétique à toute reflexion, cela ferait belle lurette que je me serais carapaté en des latitudes plus joyeuses...
[...] Enfin comme dit, si j'avais cherché la fuite, il était plus simple pour moi de changer de crèmerie.
Hélas, il semble que la poursuite même de ce débat en fasse apparaître les limites en termes d'entendement mutuel, la rédaction de réponses à rallonge n'empêchant manifestement pas de rester a peu près "hermétique à toute réflexion"... Dans ces conditions, il serait sot de se priver de latitudes plus joyeuses !
Seb. K. a écrit :Quant à cette histoire de réveil, encore eut-il fallut que je sois endormi. ce qui, je crois, n'est pas le cas.
Ben voyons. Bien assez plombé, en tout cas, pour réussir à éluder en bon somnambule conceptuel une adresse collective... Mais peu importe.
Seb.K. a écrit :
Quant à l'ingénuité du "professionnel par inadvertance", par hasard, "en plus", et tout ému de cette veine imméritée, il serait temps de la troquer pour un minimum de sens des responsabilités, et des réalités. Ce qui reviendrait à s'assumer, en somme...
... et ?
Au secours. Si cet état-là est l'éveil, faites-nous grâce du sommeil.

Et à ouvrir un peu les yeux, par exemple (on n'ose plus suggérer de se réveiller, ou d'apprendre à lire...), ou alors effectivement à se carapater dans une crémerie-couveuse plus conciliante avec le refus des réalités contraires...
Seb. K. a écrit :Qui est-ce qui me parlait de "principe de réserve sur les présupositions" ?
Quelqu'un parlant aussi principalement, et depuis quelques lustres, et en vain, hélas, d'exercice du jugement critique. "Principe de réserve" ne va pas sans "exercice du jugement critique". On croit rêver à devoir expliquer choses pareilles...
Seb.K. a écrit :
il est illusoire d'imaginer que de telles déclarations puissent être lues autrement que comme des échappatoires. Comment les lire autrement ? Elles ne sont rien d'autre !
Les lire comme une volonté sincère de découvrir en quoi on a tors, de réflechir à l'expérience du jour, de voir comment tirer profit de ses erreurs et de s'arranger pour ne pas les répèter ?
Par exemple...
Ou bien... Une étude publique détournée pour savoir comment différents lecteurs perçoivent un texte qui leur est soumis ?
Rappelons en substance de quelles déclarations il s'agit, puisque même cela n'est manifestement pas apparu suffisamment évident à leur auteur pourtant si éveillé :
Les ambitions d'AnimeLand, je m'en moque. D'ailleurs je ne les connais pas.
Superbe réflexion sur l'expérience du jour, magnifique volonté de sincère découvrir en quoi on a tort pour tirer profit de ses erreurs, admirable étude publique détournée sur la perception subjectivement variable d'un texte donné...
De qui se moque-t-on ?
Seb. K. a écrit :Me comparer à un politicien... Pour le coup, je me sentirais presque insulté.
Peut-être serait-il temps d'arrêter là les frais d'un boyscoutisme fatigant pour tout le monde ?
Quand on écrit Quant à mon ambition personnelle, elle se borne à défendre le manga, point barre., de deux choses l'une :
- soit on est encore collégien venant de trouver "sa" cause, et/ou boy-scout invétéré de niaiserie adolescente attardée ;
- soit on n'a pas trouvé mieux pour éluder une mise en cause, qu'une telle profession de foi, aussi belle et aussi creuse (et aussi totalement dénuée de toute modestie) qu'un (mauvais) programme électoral.
Seb. K. a écrit :
Evidemment qu'un support est un moyen. Mais un moyen à quelles fins ?
J'ai répondu plus tôt : défendre le manga.
En l'occurrence, c'est ce projet qu'il faudrait pouvoir défendre, dans les termes actuels du magazine, et si cela était possible.
ça me paraît bien parti, vu le nombre de pages supplémentaires dédiées au manga (au détriment de l'animation, certes) grâce à la nouvelle formule.

D'accord. Les choses sont plus claires ainsi. Autrement dit, chacun pour soi et Dieu pour tous au royaume rédactionnel... L'aspect "collectif", d' "ensemble", de "travail d'une équipe à fournir un tout si possible cohérent", la réalité du "même bateau" tout ça, c'est de la doctrine périmée...

Il est manifestement inutile de débattre du magazine, ni même de toute idée de presse, avec un tel interlocuteur. Tout ce qui le concerne est automatiquement expliqué que par une totale ingénuité individuelle de bonne foi inaltérablement éveillée et en perpétuelle amélioration grâce à l'expérience du jour ; tout ce qui le dépasse est systématiquement ramené à lui.

On appelle cela un mur.
Seb. K. a écrit :Ces lecteurs doivent posséder un important capital masochisme pour rester fidèle au mag si longtemps, et ce, malgré la fatigue éprouvée. Je suis impressionné.
[...] J'ai jamais interdit la critique. Au contraire, depuis le début je demande à ce qu'elle soit précisée. Pour moi, "médiocrité du magazine" ne veut rien dire. ça m'évoque seulement "mais pourquoi tu t'y interesse / t'en occupe / en parles encore ?".
Merveilleux raisonnement, lu en d'autres pages sous sa forme "si cela ne vous convient pas, ne l'achetez pas". Admirable de volonté d'apprendre, de soif de réflexion sur l'expérience du jour, etc. (ad nauseam)

Les exemples de médiocrité toujours plus poussée d'AnimeLand sont légion. Pour l'avoir déjà fait par le passé, je laisse ici à d'autres le soin d'en énumérer les plus criants. Une critique circonstanciée, numéro par numéro, page par page, mot à mot, serait un exercice plus que salutaire : nécessaire, mais de très longue haleine, et comme tel, à mener d'abord par ceux qui, ramant allègrement dans le sens de ce nivellement par le bas, dirigent cette galère en ce sens. Pour des tiers, ne pas le mener ici, après des années à l'avoir mené en vain, contre l'ensemble d'un mouvement porté d'abord par l'incompétence, ce n'est en somme que la dernière étape, pas plus choisie que les autres hélas, dans l'observation d'un délitement toujours plus dramatique.
Simplement, et sans complaisance ni "psychanalyse", il est des raisons d'histoire personnelle, comme d'attachement à un projet toujours pertinent à tenter sur le fond. C'est pourquoi, pour paraphraser en le dénaturant (spéciale dédicace B.R.) un auteur combattant : "on ne peut pas s'attendre [...] qu'ils acceptent [...] de faire ce qu'ont fait pendant [dix] ans les meilleurs [...], et qui consistait à aimer en silence [une idée, un projet d'utilité et de connaissance] et à mépriser en silence ses [acteurs au premier chef]."
soit dit en passant, cette fidélité-là, puisque le grand mot est lancé, repose aussi au premier chef sur la connaissance de ce que cette revue pourrait être, et n'est pas.
Seb. K. a écrit : en visant plus haut, j'arrive donc à un niveau acceptable, au moins honnète vis-à-vis de moi-même, de la redaction et des lecteurs). Mais je refuse de le placer à un niveau que je me sais incapable de tenir (donc qui pourrait provoquer en moi une frustration) juste pour faire bonne figure. En partant de là, je doute qu'un seul de mes travaux te plaise... Mais bon, on verra bien.
C'est déjà vu, pour une assez large part.
Mais surtout, cette citation redoublée indique assez clairement où se situe le niveau "d'exigence élevée" dont on nous vante les résultats...

Bref. Encore un autre coup d'épée dans l'eau (décidément)...
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LeFlan
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Quelques remarques moins vaines, heureusement...

Message par LeFlan »

Fuse a écrit :Sans aller enfoncer des portes ouvertes, c’est tout de même le lecteur qui fait son choix, qu’il soit navrant ou non, il a forcément raison. [...] L’alternative existe mais c’est bien au lecteur de faire l’effort et d’aller chercher l’infos, dans la mesure où celle-ci est disponible.
Certes. Mais le lecteur, lui, ne peut être tenu pour responsable que de son choix parmi ce qu'on lui propose, et de cette offre en elle-même. La nuance est d'importance. Et c'est pourquoi sont formulées des mises en causes qui semblent si dures à certains : c'est qu'étant acteurs, producteurs de ladite offre, ils sont d'emblée chargés d'une responsabilité considérablement plus lourde que le lecteur lambda qui, au bout du circuit, se pose simplement la question de savoir quoi lire.
De là à dire que ce dernier a forcément raison, c'est un pas que je ne franchirais pas, et qui reviendrait à dire, en somme et par exemple, que la vision du monde de TF1 est la bonne.
Fuse a écrit :
Captain Jack a écrit :Mais on ne peut comparer de tels revues avec Animeland qui est un magazine pour un large public. La démarche est assez scientifique et comme le souligne Ebisu, la nomination Etude précise le degré des spécialistes qui y officient.
C’est justement un de points qui me gêne et qui m’empêche d’acheter Animeland.
C'est surtout un point sur lequel il convient d'affirmer aussi simplement que nettement qu'il n'y a aucune fatalité à ce qu'une revue destinée au "grand public" ne puisse viser et réaliser un niveau d'ambition comparable à celui de revues d'études, au moins à un certain nombre d'égards élémentaires. Combien de revues ont déjà mntré que cela était possible, dans des domaines très divers... En un mot, la "qualité" n'a rien d'incompatible a priori avec l'adresse au grand public. Et il mensonger de le vouloir le faire croire, comme en une sorte de fatalité du nivellement par le bas...
Or c'est déjà tout cela qui semble le propos principal depuis des années chez certains "rédacteurs"...
Fuse a écrit :[...] Leurs auteurs ne pensaient d’ailleurs pas en vendre des millions malgré la grande qualité de leurs recherches et de leurs travaux. [...] Néanmoins, ils sont en vente, chez nous, et font progresser la connaissance sur des domaines précis [...]
C'est là précisément l'ambition que devrait aussi nourrir tout support périodique "spécialiste" digne de ce nom.
Fuse a écrit :Quand j’essaye d’en savoir un peu plus sur le monde de l’animation ou de la bd japonaise, un constat se dessine rapidement, c’est le vide en France. Pas d’ouvrages sur les principales figures, pas d’études sur les studios, pas d’ouvrages sur un film marquant ou une période précise. Le néant. [...]
Que tout reste encore à faire dans ce domaine, c'est un constat élémentaire. Le problème à résoudre est de savoir comment y remédier...
Une chose est sûre : cette question même se trouve tristement disjointe de tout enjeu animelandien, et pour longtemps si ce n'est jamais.
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Fuse
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Message par Fuse »

Encore une fois, j’imagine que je dois friser le ridicule à sortir des banalités éculées, et je m’en excuse encore, mais TF1 n’est pas la seule chaîne disponible sur la Tv, même au plus profond de la campagne française. Il ne tient qu’à la personne d’appuyer sur un autre bouton ou mieux encore de l’éteindre et d’aller à la bibliothèque. S’il choisit la facilité et d’y rester, à lui aussi d’en payer les conséquences et le prix. C’est aussi ça ce qui distingue un adulte d’un enfant.

Je suis bien entendu tout à fait d’accord aussi sur le devoir moral que devraient avoir les journalistes à travers leurs textes. Malheureusement dans de nombreux cas, nous sommes loin d’une telle exigence. Faute de connaissances et de compétences tout autant dans leurs formations que de leurs travaux quotidiens, je ne laisserais pas tenter naïvement à en trouver les raisons.

Concernant l’exigence que devrait avoir une revue « grand public », difficile d’être d’un avis contraire, et je ne peux me tourner que vers les terrains que je connais. La presse sur l’histoire comporte une sorte de presse ‘people’ avec « Historia » et une branche bien plus sérieuse avec « L’Histoire ». Bien que les deux se détestent cordialement, elles font partie du même groupe de presse (à un étage de différence, dans le même immeuble). Elles ont un public totalement différent et cohabitent tout de même dans ce qui pourrait paraître comme une offre différente et complémentaire. Ne serait-ce pas possible de voir une forme d’équivalence dans la presse manga/animation japonaise plutôt qu’une sorte de revue/livre « du grand tout » chère à notre Concombre masqué national ?

Ne connaissant rien aux problèmes des droits d’auteurs et à l’univers des éditeurs japonais (même si je serais intéressé d’en savoir plus), il me serait bien difficile de savoir pourquoi les traductions d’ouvrages dans l’univers de l’animation n’avancent qu’à tout petits pas. Quand on se tourne vers les éditions Picquier, pour ne citer qu’un exemple d’éditeur parmi d’autres sur l’Asie, on remarque néanmoins que nombre d’ouvrages ne sont pas forcements des choses simples à traduire et que cela ne se fait pas en espérant le pactole. Je m’arrête là pour éviter de me répéter, mais je reste toujours étonné et triste de ce constat sans pour autant avoir d’idées pour y remédier. Peut-être sera-t-il possible de poser toutes ses questions au staff’ commercial de Ghibli qui viendra peut-être, ou certainement, en France pour faire la tournée promo du film Gedo Senki. Reste à se trouver au bon endroit et dans les capacités de le faire. Si quelqu’un a des infos …
:kgrin:



Amicalement,



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Seb. K.
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De l'art de clore un débat lorsqu'on est à court d'arguments

Message par Seb. K. »

LeFlan a écrit :
Seb. K. a écrit :Long et totalement hors sujet, lira qui voudra
Bien. Etant donné le tour que prend cet échange (cf. les qualificatifs ci-dessus, auxquels on ajoutera ceux de "muré" et d' "improductif"), il semble temps de cesser d'y perdre par trop de temps, justement, et d'y mettre un terme, de la manière la plus courte possible quoiqu'en réitérant l'avertissement du précédent.
Désolé d'avoir pensé à ceux qui en auraient marre de nous lire tous les deux et qui venaient là pour le sujet indiqué en haut de page.
[de la modestie, la psychanalyse et quelques autres travers]
De toute évidence, certains intervenants reculent moins que d'autres face à l'exercice de "parler d'eux". Il faut considérer aussi dans quelle mesure parler de soi peut rimer à quelque chose pour faire avancer un débat argumenté.
Attends un peu, là. Tu me rentre dans le lard comme un bulldozer dans un magasin de porcelaine, tu m'attaques aussi ouvertement que directement, et tu t'étonnes ensuite que je te réponde en mon nom. Après, quoi que je dise -blanc, noir, gris-, ça ne te va pas. Tu trouves toujours un truc à y répondre (que ce soit recevable ou non, mais ça, finalement, on s'en cogne). Donc oui, effectivement, vu comme ça, le débat n'a plus lieu d'être. Quant à celui qui ne parle pas (ou si peu) de lui, on peut interprêter cela de deux manière :
- soit parce qu'éviter de se mettre en avant c'est éviter de répondre aux (nombreuses) questions qui fachent et donner à "l'adversaire" matière à argumenter.
- soit une forme de mesquinerie qui consiste à attaquer un malheureux (l'auteur de l'article d'Orient-Extrême) qui sera dans l'incapacité de se défendre en bonne et dûe forme parce qu'il maîtrise mal son sujet et qu'il a à faire un spécialiste du dit sujet (dont il ignore tout : du spécialiste et du sujet). Du coup, quelque soit son argumentaire, il paraîtra toujours pathétique et minable aux yeux des lecteurs dans la confidence. Dans ce second cas, je laisse à nos lecteurs le soin de déterminer qui de celui "qui lance une pique ouverte comme il l'aurait fait à n'importe quel sujet et sur n'importe quel forum" ou celui "qui argumente sous couvert d'un pseudonyme discret sur un sujet qu'il connaît bien" est le plus condamnable dans son attitude.
[divers coups d'épée dans l'eau]
Seb. K. a écrit :Qui les a présenté comme excusables ? Justifiable, à la limite, mais une erreur reste une erreur.
Nous sommes bien d'accord. Si ce n'est qu'il est des feuilles de chou qui ne connaissent pas l'erreur. Elles en sont tout simplement exemptes. En un phénomène admirable digne du sophisme.
Bizarrement, on trouve de nombreux erratums dans différents numéros du mag. Trop certainement, mais on ne peut pas repprocher au mag de ne pas assumer ces erreurs. Même si, et dans une volonté de fournir un travail rigoureux et de qualité, des erreurs ne devraient pas passer.
Hélas, il semble que la poursuite même de ce débat en fasse apparaître les limites en termes d'entendement mutuel, la rédaction de réponses à rallonge n'empêchant manifestement pas de rester a peu près "hermétique à toute réflexion"... Dans ces conditions, il serait sot de se priver de latitudes plus joyeuses !
Parce que toi tu te remet en cause ? Toujours, tout le temps, sur tout ? Tu ne fais jamais d'erreur de jugement ? Tu n'as jamais écrit de mauvais textes ?
Ce n'est en tout cas pas l'impression que tu donnes tout au long de tes interventions.
Rappelons en substance de quelles déclarations il s'agit, puisque même cela n'est manifestement pas apparu suffisamment évident à leur auteur pourtant si éveillé :
Les ambitions d'AnimeLand, je m'en moque. D'ailleurs je ne les connais pas.
Superbe réflexion sur l'expérience du jour, magnifique volonté de sincère découvrir en quoi on a tort pour tirer profit de ses erreurs, admirable étude publique détournée sur la perception subjectivement variable d'un texte donné...
De qui se moque-t-on ?
De personne. Tu montre juste, une nouvelle fois, que quoi que je dise, j'ai forcément tors et toi, raison.
Quand je dis que je me moque des ambitions d'Animeland, je parle de l'ambition dans toute sa connotation péjorative. Et que ce soit Animeland ou un quelconque autre employeur, dans la presse ou dans quelque domaine que ce soit, s'adonner à une quête perpétuelle de "l'irréprochable à tous les niveaux", c'est risquer de passer son temps à claquer des portes plus qu'à travailler.
Animeland, c'est une équipe riche humainement parlant, avec des intervenants variés qui ont un vécu diiférent et des perceptions différentes donnant lieu à de riches échanges. Animeland est un mag qui traite de sujets qui ne sont pas évoqués ailleurs ou juste survollés (au hasard, le doublage). Animeland est un mag où les gens s'impliquent dans ce qu'ils font. Et enfin, Animeland est un mag qui a su évoluer avec le temps (l'arrivée des dossiers étant l'exemple le plus pertinent en terme de "gros changement").
Des raisons qui expliquent pourquoi Animeland et pas un autre.
Quand on écrit Quant à mon ambition personnelle, elle se borne à défendre le manga, point barre., de deux choses l'une :
- soit on est encore collégien venant de trouver "sa" cause, et/ou boy-scout invétéré de niaiserie adolescente attardée ;
- soit on n'a pas trouvé mieux pour éluder une mise en cause, qu'une telle profession de foi, aussi belle et aussi creuse (et aussi totalement dénuée de toute modestie) qu'un (mauvais) programme électoral.
Tu sais, le manga et l'animation, quoi qu'on en dise ou qu'on en pense restent des divertissements. Tout le reste n'est que masturbation intellectuelle pour pseudo élitistes frustrés qui n'ont pas réussit à trancher entre leurs passions de gosses et leur entrée dans la vie active. Que ce soit la presse, la littérature ou les forums internet, que ce soit à un niveau extrêment élevé ou bassement médiocre : le constat est le même pour tout le monde et se résume en un mot... INUTILITE.
Donc oui, "défendre le manga" ça ne veut rien dire, ça paraît superficiel... Mais ça ne l'est pas plus que les 3/4 des choses que l'on trouve en ce bas monde. Et si demain je devais arrêter de faire du "journalisme", ce ne sera pas à cause d'un conflit de "ligne éditoriale", mais davantage pour une injustice qui m'a toujours posé un cas de conscience hautement plus élevé dans la hierarchie sociale : "comment un type assis derrière un bureau, à temps de travail égal, stress et difficulté moindre, peut-il gagner plus que celui qui effectue un travail manuel nettement plus utilie à la société". Voilà de quoi relever le débat puisqu'il concerne la presse dans son ensemble.

"A chacun ses turpitudes"
D'accord. Les choses sont plus claires ainsi. Autrement dit, chacun pour soi et Dieu pour tous au royaume rédactionnel... L'aspect "collectif", d' "ensemble", de "travail d'une équipe à fournir un tout si possible cohérent", la réalité du "même bateau" tout ça, c'est de la doctrine périmée...
Et le fait que je sois là à défendre le mag c'est quoi ? Un sous-marin ? Bien sûr que je suis sur le même bateau que le reste de l'équipe, c'est d'ailleurs pour ça que je m'impose de nombreuses exigences professionnelles (même si elles ne sautent pas aux yeux du spécialiste expérimenté que tu es) et c'est pour ça aussi que je débat avec toi. Mais peut-être est-il trop inconcevable qu'un Homme puisse être capable en même temps d'individualisme et d'esprit d'équipe ?
Merveilleux raisonnement, lu en d'autres pages sous sa forme "si cela ne vous convient pas, ne l'achetez pas". Admirable de volonté d'apprendre, de soif de réflexion sur l'expérience du jour, etc. (ad nauseam)
Merveilleuse preuve de mauvaise interprétation d'un propos que voilà !
Je persiste et je signe : je suis prêt à défendre le mag (même si j'estime que le meilleur moyen de le défendre est de rédiger des articles de qualité, ce que je m'efforce de faire mais que je ne dois pas le dire trop fort sinon je suis présomptueux, ni trop bas sinon je suis modeste, ni trop... et puis prout !) mais je refuse l'idée que cet argumentaire serve à inciter les lecteurs de ce forum soit à acheter le mag, soit à penser qu'en intervenant je tente de leur vendre le dit mag. Et toute la précaution citée se trouve là !
Simplement, et sans complaisance ni "psychanalyse", il est des raisons d'histoire personnelle, comme d'attachement à un projet toujours pertinent à tenter sur le fond. [...] soit dit en passant, cette fidélité-là, puisque le grand mot est lancé, repose aussi au premier chef sur la connaissance de ce que cette revue pourrait être, et n'est pas.
Alors pourquoi ne pas faire ton propre mag ? Pourquoi ne pas publier des articles qui répondent à tes critères d'exigences sur des sites qui en ont l'ambition (citons Catsuka et Artélio en premier lieu, mais d'autres seront également appropriés - ou en créer un spécialement pour l'occasion) ? Ou pourquoi pas un blog pour y publier des billets d'humeur, à l'image de celui-ci, celui-là, ce troisièmeou encore ce dernier?
Ce serait là un excellent moyen de juger de la pertinence d'un tel projet et de voir l'impact de celui-ci sur le public. Excellent moyen également de mettre à profit toutes ses exigences personnelles sans avoir aucune contrainte en retour. La solution idéale, donc !

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