Seb. K. a écrit :Long et totalement hors sujet, lira qui voudra
Bien. Etant donné le tour que prend cet échange (cf. les qualificatifs ci-dessus, auxquels on ajoutera ceux de "muré" et d' "improductif"), il semble temps de cesser d'y perdre par trop de temps, justement, et d'y mettre un terme, de la manière la plus courte possible quoiqu'en réitérant l'avertissement du précédent.
[de l'exigence comme critère mesurable]
Seb. K. a écrit :Et qu'est-ce qui pousse (...) à penser que son interlocuteur ne se remet pas en cause ? Qu'il ne porte aucun regard critique sur son propre travail ? Et qu'il n'est pas, à l'encontre de celui-ci, plus exigeant que celui qu'il a critiqué plus haut ?
Ce qu'il est possible d'en juger à travers ses écrits, dans cette tribune comme (et surtout) ailleurs. Et n'en déplaise aux ingénus arrivés après la pluie, juger, jauger les écrits d'autrui dans une démarche et un effort comparatiste, objectiviste (encore !), est un exercice à la fois possible et nécessaire à toute idée de "presse", si ce n'est d' "écriture".
[de la modestie, la psychanalyse et quelques autres travers]
Seb. K. a écrit :J'ai peut-être des penchants masochistes, mais je ne suis pas encore adepte de l'auto-flagélation en public. Désolé donc, de ne pas faire ma psychanalyse sur le forum.
[...] Mes habitudes ? Comme si la brièveté de nos échanges forumesque et leur régularité permettaient de déterminer clairement mes habitudes... Si tant est que j'en ai, en plus...
[...]"L'envie de me donner le beau rôle" ? Ouh là ! ça va chercher trop loin dans la reflexion, ça ! J'ai jamais joué aux échecs et je suis très mauvais au go, principalement parce que je suis incapable de prévoir plusieurs coups d'avance. Donc penser qu'il y a un quelconque calcul dans mes interventions, c'est risquer de se casser une patte. Je suis très spontané et impulsif comme garçon, c'est d'ailleurs pour ça que je floode beaucoup. Mais certainement pas calculateur.
Quant à cette histoire de réveil, encore eut-il fallut que je sois endormi. ce qui, je crois, n'est pas le cas.
[...] Quoi qu'il en soit, chacun est libre de juger cette affirmation (qui n'est rien d'autre que l'énonciation d'une donnée factuelle avérée) et de se baser, par exemple, sur les sujets dans lesquels je poste en ces lieux : "du manga cette fois", "Molly à Tokyo" et "conseil de lecture". Dans les rares autres topics dans lesquels j'interviens, c'est soit pour flooder, soit pour demander des compléments d'information par rapport à une intervention ultérieure.
Reste le topic dédié à Animeland, dans lequel je me suis contenté de répondre à des questions (Tsuka), débattre au sujet d'un de mes papiers (Camille) ou participer à un débat (comme dans celui sur la presse spécialisée d'ailleurs) parce que celui-ci m'interessais pour la qualité de ses intervenants. A aucun moment, par exemple, je ne me souviens avoir fait ma pub, directement ou non. Donc pas de la modestie, juste rien à foutre de ma petite personne.
[...] Je crois qu'en fait je viens de comprendre la grande différence qu'il y a entre nous (...) : c'est que je ne perds pas de vue les (mes) limites de l'être humain, j'accepte les compromis (parce que je ne vois pas ça comme un avilissement) et je m'autorise le droit à l'erreur. Mon degré d'exigence est élevé, volontairement plus élevé que la moyenne que je me fixe dans la vie de tous les jours, parce que je sais que lorsqu'on se fixe un objectif (...) on arrive toujours un cran dessous pour une raison X ou Y (et c'est mon cas 2 fois sur trois - en visant plus haut, j'arrive donc à un niveau acceptable, au moins honnète vis-à-vis de moi-même, de la redaction et des lecteurs). Mais je refuse de le placer à un niveau que je me sais incapable de tenir (donc qui pourrait provoquer en moi une frustration) juste pour faire bonne figure. En partant de là, je doute qu'un seul de mes travaux te plaise... Mais bon, on verra bien.
[...] Non, non. Les vannes à deux balle, c'est tous les jours. Au naturel. Spontané. Un peu comme une maladie génétique. Si Pollux passe dans le coin, il pourra confirmer.
[...] J'ai perdu le fil... Tu parles de toi ou de moi ?
C'est une bonne question pour finir. Mais aussi un élément venant rappeler fort à propos que lire est une compétence qui s'acquiert.
De toute évidence, certains intervenants reculent moins que d'autres face à l'exercice de "parler d'eux". Il faut considérer aussi dans quelle mesure parler de soi peut rimer à quelque chose pour faire avancer un débat argumenté.
La compilation ci-dessus, en tout cas, permet (là aussi, objectivement) de jauger qui ici parle de lui ou non, dans cette "discussion". Or, il faut bien le dire, il y a très peu à répondre, sur le fond, d'argumentaire réfléchi, à un tel étage de considérations, pour ne pas parler, précisément, d'épanchements proches de la psychanalyse...
[divers coups d'épée dans l'eau]
Seb. K. a écrit :Qui les a présenté comme excusables ? Justifiable, à la limite, mais une erreur reste une erreur.
Nous sommes bien d'accord. Si ce n'est qu'il est des feuilles de chou qui ne connaissent pas l'erreur. Elles en sont tout simplement exemptes. En un phénomène admirable digne du sophisme.
Seb. K. a écrit :Si j'étais si réticent en quoi que ce soit, est-il vraiment envisageable, en toute sincérité et en toute objectivité, que je souhaite poursuivre ce débat ?
La réponse paraît pourtant évidente : si j'étais vraiment hermétique à toute reflexion, cela ferait belle lurette que je me serais carapaté en des latitudes plus joyeuses...
[...] Enfin comme dit, si j'avais cherché la fuite, il était plus simple pour moi de changer de crèmerie.
Hélas, il semble que la poursuite même de ce débat en fasse apparaître les limites en termes d'entendement mutuel, la rédaction de réponses à rallonge n'empêchant manifestement pas de rester a peu près "hermétique à toute réflexion"... Dans ces conditions, il serait sot de se priver de latitudes plus joyeuses !
Seb. K. a écrit :Quant à cette histoire de réveil, encore eut-il fallut que je sois endormi. ce qui, je crois, n'est pas le cas.
Ben voyons. Bien assez plombé, en tout cas, pour réussir à éluder en bon somnambule conceptuel une adresse collective... Mais peu importe.
Seb.K. a écrit :Quant à l'ingénuité du "professionnel par inadvertance", par hasard, "en plus", et tout ému de cette veine imméritée, il serait temps de la troquer pour un minimum de sens des responsabilités, et des réalités. Ce qui reviendrait à s'assumer, en somme...
... et ?
Au secours. Si cet état-là est l'éveil, faites-nous grâce du sommeil.
Et à ouvrir un peu les yeux, par exemple (on n'ose plus suggérer de se réveiller, ou d'apprendre à lire...), ou alors effectivement à se carapater dans une crémerie-couveuse plus conciliante avec le refus des réalités contraires...
Seb. K. a écrit :Qui est-ce qui me parlait de "principe de réserve sur les présupositions" ?
Quelqu'un parlant aussi principalement, et depuis quelques lustres, et en vain, hélas, d'exercice du jugement critique. "Principe de réserve" ne va pas sans "exercice du jugement critique". On croit rêver à devoir expliquer choses pareilles...
Seb.K. a écrit :il est illusoire d'imaginer que de telles déclarations puissent être lues autrement que comme des échappatoires. Comment les lire autrement ? Elles ne sont rien d'autre !
Les lire comme une volonté sincère de découvrir en quoi on a tors, de réflechir à l'expérience du jour, de voir comment tirer profit de ses erreurs et de s'arranger pour ne pas les répèter ?
Par exemple...
Ou bien... Une étude publique détournée pour savoir comment différents lecteurs perçoivent un texte qui leur est soumis ?
Rappelons en substance de quelles déclarations il s'agit, puisque même cela n'est manifestement pas apparu suffisamment évident à leur auteur pourtant si éveillé :
Les ambitions d'AnimeLand, je m'en moque. D'ailleurs je ne les connais pas.
Superbe réflexion sur l'expérience du jour, magnifique volonté de sincère découvrir en quoi on a tort pour tirer profit de ses erreurs, admirable étude publique détournée sur la perception subjectivement variable d'un texte donné...
De qui se moque-t-on ?
Seb. K. a écrit :Me comparer à un politicien... Pour le coup, je me sentirais presque insulté.
Peut-être serait-il temps d'arrêter là les frais d'un boyscoutisme fatigant pour tout le monde ?
Quand on écrit
Quant à mon ambition personnelle, elle se borne à défendre le manga, point barre., de deux choses l'une :
- soit on est encore collégien venant de trouver "sa" cause, et/ou boy-scout invétéré de niaiserie adolescente attardée ;
- soit on n'a pas trouvé mieux pour éluder une mise en cause, qu'une telle profession de foi, aussi belle et aussi
creuse (et aussi totalement dénuée de toute modestie) qu'un (mauvais) programme électoral.
Seb. K. a écrit :Evidemment qu'un support est un moyen. Mais un moyen à quelles fins ?
J'ai répondu plus tôt : défendre le manga.
En l'occurrence, c'est ce projet qu'il faudrait pouvoir défendre, dans les termes actuels du magazine, et si cela était possible.
ça me paraît bien parti, vu le nombre de pages supplémentaires dédiées au manga (au détriment de l'animation, certes) grâce à la nouvelle formule.
D'accord. Les choses sont plus claires ainsi. Autrement dit, chacun pour soi et Dieu pour tous au royaume rédactionnel... L'aspect "collectif", d' "ensemble", de "travail d'une équipe à fournir un tout si possible cohérent", la réalité du "même bateau" tout ça, c'est de la doctrine périmée...
Il est manifestement inutile de débattre du magazine, ni même de toute idée de presse, avec un tel interlocuteur. Tout ce qui le concerne est automatiquement expliqué que par une totale ingénuité individuelle de bonne foi inaltérablement éveillée et en perpétuelle amélioration grâce à l'expérience du jour ; tout ce qui le dépasse est systématiquement ramené à lui.
On appelle cela un mur.
Seb. K. a écrit :Ces lecteurs doivent posséder un important capital masochisme pour rester fidèle au mag si longtemps, et ce, malgré la fatigue éprouvée. Je suis impressionné.
[...] J'ai jamais interdit la critique. Au contraire, depuis le début je demande à ce qu'elle soit précisée. Pour moi, "médiocrité du magazine" ne veut rien dire. ça m'évoque seulement "mais pourquoi tu t'y interesse / t'en occupe / en parles encore ?".
Merveilleux raisonnement, lu en d'autres pages sous sa forme "si cela ne vous convient pas, ne l'achetez pas". Admirable de volonté d'apprendre, de soif de réflexion sur l'expérience du jour, etc. (
ad nauseam)
Les exemples de médiocrité toujours plus poussée d'AnimeLand sont légion. Pour l'avoir déjà fait par le passé, je laisse ici à d'autres le soin d'en énumérer les plus criants. Une critique circonstanciée, numéro par numéro, page par page, mot à mot, serait un exercice plus que salutaire : nécessaire, mais de très longue haleine, et comme tel, à mener d'abord par ceux qui, ramant allègrement dans le sens de ce nivellement par le bas, dirigent cette galère en ce sens. Pour des tiers, ne pas le mener ici, après des années à l'avoir mené en vain, contre l'ensemble d'un mouvement porté d'abord par l'incompétence, ce n'est en somme que la dernière étape, pas plus choisie que les autres hélas, dans l'observation d'un délitement toujours plus dramatique.
Simplement, et sans complaisance ni "psychanalyse", il est des raisons d'histoire personnelle, comme d'attachement à un projet toujours pertinent à tenter sur le fond. C'est pourquoi, pour paraphraser en le dénaturant (spéciale dédicace B.R.) un auteur combattant : "on ne peut pas s'attendre [...] qu'ils acceptent [...] de faire ce qu'ont fait pendant [dix] ans les meilleurs [...], et qui consistait à aimer en silence [une idée, un projet d'utilité et de connaissance] et à mépriser en silence ses [acteurs au premier chef]."
soit dit en passant, cette fidélité-là, puisque le grand mot est lancé, repose aussi au premier chef sur la connaissance de ce que cette revue pourrait être, et n'est pas.
Seb. K. a écrit : en visant plus haut, j'arrive donc à un niveau acceptable, au moins honnète vis-à-vis de moi-même, de la redaction et des lecteurs). Mais je refuse de le placer à un niveau que je me sais incapable de tenir (donc qui pourrait provoquer en moi une frustration) juste pour faire bonne figure. En partant de là, je doute qu'un seul de mes travaux te plaise... Mais bon, on verra bien.
C'est déjà vu, pour une assez large part.
Mais surtout, cette citation redoublée indique assez clairement où se situe le niveau "d'exigence élevée" dont on nous vante les résultats...
Bref. Encore un autre coup d'épée dans l'eau (décidément)...