TOMKAT a écrit :Ton style soutenu a-t-il une raison d'être particulière au delà du fait qu'il semble être l'expression d'une démarche personnelle? Contient-il une part de revendication?
Sans grande certitude d'avoir bien saisi le sens de la question, il est à craindre que la réponse ne soit guère satisfaisante.
L'intention des interventions qui en irritent certains ici n'a rien d'un projet linguistique particulièrement "soutenu" (il est intéressant de constater qu'elles sont lues aussi en ce sens, mais c'est certainement du fait, avant tout, d'un décalage avec d'autres niveaux d'expression également présents, et donc dans une perspective relative et non absolue).
Dès lors, il ne semble pas possible d'en extraire une raison d'être motivée par une posture spécifique.
Quoi qu'il en soit, si revendication il devait y avoir, ce serait d'abord vis-à-vis de soi, et dans l'idée d'une exigence face à soi-même qui soit de donner le meilleur caractère formel, la meilleure formulation possible à un propos donné : une forme, et une formulation dont on puisse considérer qu'ils seront les moins enclins à susciter malentendus et compréhensions erronnées. Une ambition dont la vanité apparente ne ressort que plus ironiquement à la lecture de certains commentaires, passés comme présents.
S'il fallait alors envisager le sens de la question posée comme celui d'une posture intellectuelle, la lecture, en tant qu'exemple, du
texte suivant, et le niveau des réactions et impressions observables à son sujet sera peut-être un bon indicateur de ce qui nous unit (ou nous sépare, respectivement).
Ecrit en 1992, en introduction au lancement d'une revue académique des plus sérieuses, il n'en est pas d'une langue "soutenue" pour autant, en tout cas pas à mes yeux. Quant à son impact, là aussi libre à chacun d'en juger.
Qu'en sera-t-il des lecteurs de cette tribune ? Et que sauront-ils éventuellement en retirer ?
Des réponses à de telles interrogations découlent celles pouvant être faites à la question de toute "revendication".