S'il s'agit du recueil "Kanojo no omoide...", publié chez Kôdansha en avril 1990 (ce que laisse bien supposer l'intitulé anglais, et le fait que le récit en question donne son titre au volume japonais), cela montre bien en effet que la volonté de l'intéressé est variable au cours du temps.TRANTKAT a écrit :Une saute d'humeur permanente, alors, qui expliquerait que malgré les demandes répétées d'éditeurs français variés au cours des quelques années passées, il a toujours refusé de vendre les droits de quelque titre que ce soit en dehors d'Akira et Dômu, seuls titres publiés à l'étranger... ( en dehors du premier volume d'"Anthology", contenant la nouvelle "Magnetic Rose", par un editeur britannique... mais c'était en '94).Je soupçonne une banale saute d'humeur de l'artiste.Ôtomo avait dit en public qu'il désavouait ses oeuvres de jeunesse […]
Car ce volume, regroupant des récits datant de 1977 à 1982, et brièvement présentés dans leur contexte de parution par l'intéressé à travers une postface de deux pages, montre bien que l'auteur n'a pas toujours été fermé à une édition rétrospective de son travail, à certaines conditions matérielles données (de mise en forme notamment, mais sans doute aussi de règlement des questions de droits entre l'auteur et son éditeur Kôdansha d'une part, et les divers éditeurs des récits brefs concernés de l'autre).
Il s'agit ici de comprendre que sa position actuelle n'est pas dirigée vers l'édition étrangère en premier lieu, mais bien plus particulièrement vers le milieu de l'édition japonais en général (et son éditeur attitré depuis plus de vingt ans, Kôdansha, en particulier) : c'est en l'absence d'une édition de référence de ses oeuvres (sous la forme d'oeuvres complètes, par exemple), avec tout le travail (pour l'éditeur), le coût (et notamment les sous à verser à l'auteur) et la reconnaissance que cela induirait pour l'intéressé, qu'il oppose par défaut un refus de principe aux vélléités éditoriales concernant son oeuvre passé (y compris au Japon).
Il s'agit donc bien là d'un bras de fer symbolique entre un auteur majeur d'une époque donnée, qui exerça une influence décisive sur un nombre considérable de ses contemporains (mais actif désormais principalement dans un autre registre formel), et son éditeur dont les intérêts ne coïncident pas toujours (doux euphémisme) avec ceux du premier...
Bref : ce problème trouvera solution lorsque les parties concernées auront réussi à trouver un terrain d'entente sur ce problème très "implicite"...