Né en 1944 à Isehara, non loin de Tôkyô, AIHARA sort diplômé de la Nihon Design School en 1962, et entre dans un bureau de design mais, marqué par l'oeuvre de Norman McLaren, choisit d'entrer dans la voie du film d'animation, où il fait ses premiers pas vers 1965. Employé comme intervalliste puis animateur pendant presque dix ans dans des studios de dessin animé commercial, il réalise en parallèle ses premiers films personnels dès 1965, dans l'esprit initié à partir de 1960 par KURI Yôji et son Trio de l'animation.
En 1974, il séjourne pendant six mois en Europe, produisant notamment en Suède l'un de ses films les plus connus, Stone, dans lequel il anime de gigantesque peintures faites à la craie sur des roches naturelles, ainsi que sur un bâtiment en pierre.
De retour au Japon, il entre à nouveau dans le travail d'animateur en sous-traitance au sein d'un petit studio de Tôkyô, tout en poursuivant une activité importante de création personnelle et de projections indépendantes de ses travaux, souvent liées à des spectacles d'animation en direct.
Depuis 1980, son oeuvre peint a été exposé régulièrement à Tôkyô et Kyôto, mais aussi présenté à l'étranger (en Suède, au Danemark, en France, en Allemagne, en République tchèque...). Il anime également des ateliers de formation à l'animation, au Japon (dès 1978 avec sa participation au cycle d'ateliers organisés par la JAA) comme à l'étranger (notamment en Suède et en Inde).
Administrateur et membre actif de l'ASIFA-Japon, il avait également été membre du comité de sélection de la 5ème édition du festival de Hiroshima, en 1994. Il a aussi signé le visuel de la 13ème édition (la dernière en date) de ce festival, en 2010. Par ailleurs, son activité créative l'a amené à accomplir de nombreux déplacements à l'étranger, y compris ces dernières années.
Située au carrefour du film expérimental et de l'art contemporain, assumant pleinement son caractère performatif, son oeuvre pléthorique, qui mêle les techniques les plus diverses, se caractérise par la dimension éminemment graphique de ses explorations visuelles, donnant pleinement son sens à la fameuse expression décrivant le dessin animé comme un "langage des lignes".
Marqué de par sa génération par le mouvement hippie, son parcours sera resté jusqu'au bout fidèle à la liberté absolue qu'il prônait en particulier dans le domaine créatif, et qu'il avait érigée en pratique de toute une vie.
AIHARA Nobuhiro, dans le cadre du fameux bar "Otis", à l'occasion du festival de Hiroshima en 2008
http://newmanuke.blogspot.com/2010/09/a ... -2010.html
Une série de films produits de manière enchaînée au cours des deux dernières années

L'affiche du festival de Hiroshima 2010
Un extrait du film "HANNYA SHINGYO" (2010), dernière collaboration avec TANAAMI Keiichi