J'ai lu une partie du premier texte. Au niveau du style, c'est franchement plus agréable que matûre. Beaucoup de phrases simples que je qualifierai ici de "trop pauvres" en style ( j'entends par là esthétique de l'expression ) : tu devrais compenser la concision de l'expression par l'exactitude des termes que le "lyrisme" ( j'aime pas ce mot mais je n'en vois pas d'autre ) permet d'approcher. Dans cette idée de concision, les enchaînements sont trop brutaux. Maupassant fait saliver le lecteur dans ses premières lignes mais dans ton cas, j'ai l'impression de lire une notice de Mixer, ce qui n'est guère souhaitable quand on désire conserver quelque espoir d'être lu (Et puisque l'on parle de Maupassant, lis ce petit texte qui parle du souci de l'auteur pour l'exactitude des mots).
http://un2sg4.unige.ch/athena/maupassant/maup_hor.html ).
On peut penser à un froid bilan assez ennuyeux (je commente le premier paragraphe) pour ce qui fait office d'introduction, mais ce blasement devant la noirceur, ce cynisme de mode ont maintes fois été constaté, et même les adeptes de la formule "nouveau roman" avec sa petite frite et son grand coca commencent à s'en lasser.
Beaucoup de répétitions, sinon. Des fautes d'orthographe, de conjugaison, cruel manque de rythme sauf pour les deux derniers paragraphes qui me tirent de la torpeur (tiens, finalement, j'aurai tout lu...). Sans transition, je repasse sur les naïvetés dans ce genre : "Il y avait une chance sur un million pour que cela arrive et pourtant, cela était arrivé. Quand il avait appris sa mort, des centaines de milliers d'idées noires". Attention à la grandiloquence, c'est souvent ridicule. "Des milliers d'idées noires", par exemple, ça fait beaucoup plus d'effet et tu économises 10 octets. C'est une base, une base... de plus, je te soupçonne d'avoir écrit ça d'un bloc sans te relire à cause de l'erreur "basique".
Le thème ne travaillait de toute façon pas pour toi ; les vampires ont déjà subi tous les assauts de la darkitude ambiante et on peut penser que malgré ta bonne foi et une écriture plus accrocheuse que celle-ci, j'aurais eu du mal à accepter ces poncifs. J'ai ressenti bien peu en lisant ton texte qui ne développe pas grand chose, on vogue de cliché en cliché, mais toute cette critique semble superficielle puisque tu as reconnu toi-même que ton texte était "maladroit".
Pour progresser, pas besoin de conseils, mais seulement de lire, lire, lire...
Voilà, j'en ai fini. C'est à peu près ce que je pense du premier texte. Je crois avoir été cassant, mais autant te confesser tout de suite que je n'ai pas aimé, et puisque tu sembles avoir affiché ton texte aux yeux du public pour jouir de quelque critique, j'ai tenté une réponse la plus honnête possible.
C'est
mon avis donc prends-le, lis-le et jette-le. Je ne pense même pas que la critique t'aide si tu n'as pas perçu ce dont je te cause. On ne mesure pas l'art avec un double décimètre comme on peut le faire avec ma ****, et ce que je trouve grossier ne l'est peut-être pas... en tout cas, dans ma vision des choses, un bon écrit est un écrit qu'on a envie de lire, sentiment qui s'est vite envolé alors que j'appréciais les premières lignes.
La minute du "pédant prétentieux de merde" est terminée.