L'image des formats courts en france

TRANTKAT · Message par **TRANTKAT** » mer. 05 avr. 2006, 20:45

JeP: Tu le fais exprès, c'est pas possible.

La force de l'ellipse, l'evocation, c'est ça la force du court puisque une discours quel qu'il soit s'il est développé en long plutôt qu'en court n'aura pas le MÊME IMPACT

Imagine un strip de Calvin et Hobbes dilué sur une page, et dis-moi si tu vois l'intérêt d'en faire une page.

La cohésion, fond/forme, tu situes?

jack in the box · Message par **jack in the box** » mer. 05 avr. 2006, 20:45

TRANTKAT a écrit :Pour ma part, j'ai envie de comparer ça à la "disparition" de la Poésie dans le monde de la littérature.

je te rejoins assez sur ça

Jep> juste pour te dire que tu peux raconter n'importe quoi avec ce genre ^^

exemple, l'histoire de humanité du debut jusqu'a la fin
en 100 strips... sans que ce soit drole, humoristique
donc hk, en strips j'imagine possible
juste que ça donnera pas la même chose
puisque que tu synthétises tes propos

mais par contre parler de sous genre

comme dire que la bd est un sous genre de la littérature aussi!!
le cinema du theatre

et en ce qui concerne, le strip
j'ai un exemple concret,
mon projet de bédé était basé sur le strips
histoire courte qui racontes une histoire au totale
mais qui peut se lire indépendament

réponse de la plupart des editeurs
mais pourquoi pas faire en album de 44 pages
ou alors faire des gags d'une planche a la boule et bill

, le strips c'est fini !

puis encore mieux "spirou mag"
qui a la base fait du strips et des pages courtes
m'ecrit alors que je l'avais meme pas contacté
pour me demander interet de pas faire des strips pas toujours drôle
genre qui fait rigoler bien fort la bouche ?

ma reponse, euh... je sais pas! pour l'ambiance l'atmosphere ?

ganesh2 · Message par **ganesh2** » mer. 05 avr. 2006, 20:50

Jep> y a une page de l'art invisible qui traite de ça et qui te ferait changer d' avis ....

JeP · Message par **JeP** » mer. 05 avr. 2006, 20:56

James : oué sur le "sous-genre", je me suis expliqué plus haut.

34 : L'exemple du strip de C et H dilué en une planche me semble mal... vu qu'il y a des "planches de C et H", et on est bien d'accord que ça ne raconte pas la même chose (et donc qu'un strip de C et H ne peut être adapter comme ça, mais les persos, l'univers, l'esprit, si).

Je suis complètement d'accord sur le fait ques les strips ont une force narrative qu'un album ne peut avoir mais.... enfin bon.

J'ai pas plus d'argument de toute façon, donc je vais pas encore me répéter.

En clair 34 tu veux dire que le strip c'est différent, et que donc comparer un intérêt (du public, des auteurs) envers l'un et l'autre n'a pas lieu ?

edit : ganesh2 : aaarh j'ai justement prêter le mien à un pote récemment... T'aurais pas moyen de me montrer ça ?

ganesh2 · Message par **ganesh2** » mer. 05 avr. 2006, 21:01

mon scanner est mort , mais je peux au moins quoter ce que dit ce bon vieux scott (un instant que je retrouve la page)

edit > ah merde , je peux pas quoter , puisque le raisonnement est démontré avec des images.

Mais pour mémoire et pour ceux qu'ils l'ont

c est la page 84-85 où il montre en page 84 un strip qui fait toute la planche la première case disant

"Promets moi de ne pas boire en conduisant , carl"
"Promis"
--il arrive tout un tas de choses à carl--
carl prend une bière:
"une bière ne me fera pas de mal"
--on le voit boire la bière--
--on voit la voiture s'encastrer dans un arbre
dernière case = RIP

La seconde histoire montre :
"Promets moi de ne pas boire en conduisant , carl"
"Promis"
carl prend une bière:
"une bière ne me fera pas de mal"
--on le voit boire la bière--
--on voit la voiture s'encastrer dans un arbre
dernière case = RIP

la troisième histoire montre :
"Promets moi de ne pas boire en conduisant , carl"
"Promis"
dernière case = RIP

voilà. essaie de te rappeler et vois si la première histoire avec 50 millions d'événements est aussi forte que la dernière .

--j'espère que j ai bien relaté le tout---

madpingouin · Message par **madpingouin** » mer. 05 avr. 2006, 21:49

ganesh2 : de la BD sans dessins.... la classe, c'est le format ultra court

jack in the box: c'est bien dommage. Donc pour résumer soit le strip c'est has been, soit c'est du gros nez, grosse blague. Y'en a qui ont pas résolu leur problème avec maman quand ils étaient petit

Le jour où ce monsieur à inventer le format planche 44 pages cartonné, il aurait mieux fait de donner la notice d'emploi: à n'utiliser qu'à bon usage, ce produit peut etre completer par d'autres de la gamme.

M'enfin il y a aussi des possibilités. Si je ne me trompe pas Sans Queue ni Tête de Bengrrr et L'Amiral est putot basé sur le format court.

Fuse · Message par **Fuse** » mer. 05 avr. 2006, 22:51

Heu .... je vais lire toutes ces pages avant de répondre, désolé d'arriver si tard. Je vais essayer aussi de mettre des exemples (merci tsuka).

Désolé

Fuse

Fuse · Message par **Fuse** » jeu. 06 avr. 2006, 15:30

Bon, beaucoup d’informations et de pistes de discussions difficiles à continuer faute de temps et de connaissances à proposer de ma part.

Pour répondre à Yak (page 1) je comprends mieux ton explication (désolé), mais je trouve que l’évolution de la presse dans le sens des dessins politiques (rares de mon point de vue) n’est pas aussi ancienne que tu le laisses entendre. J’ai une amie qui s’intéresse (pour une thèse en histoire) aux dessins/caricatures de presse dans la seconde moitié du 19ème siècle en France (ce qui implique qu’elle s’est aussi documentée sur les périodes précédentes et postérieures). On remarque très nettement qu’il faut attendre la seconde moitié du 20ème pour voir les dessins et les histoires courtes chuter dans les journaux de manière assez rapide (mais il s’agit d’un constat, pas d’une étude précise, je le conçois).

Concernant les dessinateurs français, je suis tout à fait d’accord, pour dire travaillent dans quelques journaux mais il faut bien remarquer que les thèmes et les sujets de leurs dessins restent accrochés à l’actualité et non sur des univers plus ouverts.

Enfin, d’accord aussi sur le nombre de publications, plus intimistes, sur les formats courts. Les auteurs sont là, la créativité aussi. C’est d’ailleurs bien ça le plus ennuyeux. Pourquoi cette telle suprématie de l’album cartonnée à histoire longue sur la base d’une succession de pages. Les autres formats n’ont quasi aucun festival et semble être mis de côté ad vitam eternam. Je ne suis pas sûr que les risques de l’édition puissent expliquer une telle chape de plomb sur ces formats. Néanmoins, j’avoue que je ne suis ni dessinateur, ni affilié au milieu par mon travail pour confirmer des tels arguments.

Concernant la diversité à travers les yonkoma, je peux essayer de proposer quelques exemples et proposant plusieurs directions. Désolé encore de peut-être prendre un peu de temps pour effectuer certains scans (+ trads du japonais) qui n’existent pas en version web.

Le plus simple (même s’il reste d’un certain classicisme) est la série Fuku-chan de Ryuichi Yokoyama. Ce que je trouve intéressant dans cette série, c’est que l’humour et la forme s’intéressent plus à l’univers décrit par l’auteur (le monde des modestes et des petite gens) que simplement l’humour pour l’humour. Le problème, c’est que l’on s’en compte sur la durée et non sur 3 ou 4 histoires prises au hasard. Voilà tout de même quelques exemples.

Amicalement,

Fuse

yak · Message par **yak** » jeu. 06 avr. 2006, 16:02

Ca vaut ce que ça vaut comme fragment explication , mais le fait d'etre court, et qu'il y en ait dans des journaux, peut jouer dans la façon dont le public considere les formats courts. bien sur je suis conscient qu'il y a des tas de contre exemple. mais inconsciemment ça doit paraitre dans la tete de certains personnes comme un sous genre dans le sens "under" du terme (c'est independant de ce qu'a dit JEP). d'ailleurs j'ai le sentiment que ça touche tout ce qui peut se "consommer" rapidement... d'ou interet - commercial - moindre dans la tete d'une partie de ceux qui tirent les cordons de la bourse

De plus tu n'as pas le coté cliffhanger, ce qui empeche les investisseurs de se faire des plans commerciaux marketing sur une continuité. d'où encore, un moindre interet economique...

evidemment je te rejoins pour dire que c'est dommage.

Fuse · Message par **Fuse** » lun. 10 avr. 2006, 22:36

Avec un peu de retard (petit euphémisme ^^), je me permets de présenter une autre manière d’utiliser le format court en 4cases dans un récit plus structuré et plus évolué. Une forme de mélange en quelque sorte. La dessinatrice, Eiko Kera, est assez connue au Japon pour cette série et une autre qui ont eues du succès. Dans la présente série Atashi n’Chi elle utilise 6 yonkoma sur 3 pages ce qui lui permet de rallonger et de complexifier ses histoires. Néanmoins, elle reste sur une forme d’ellipse à chaque fin des yonkoma et parfois sur une structure indépendante (mais pas toujours). Bien que j’imagine l’exercice très difficile, le résultat est drôle, souvent réussie et rend bien compte des aventures presque surréalisme de cette famille japonaise pas vraiment comme les autres. Voila trois petits extraits (pas trop lourds) ci-dessous :

Amicalement,

Fuse

yak · Message par **yak** » mar. 11 avr. 2006, 0:23

ah ouais, j'aime bien ça. de temps en temps sur le net, on en trouve des pareils, des parodies avec des screenshots de gundam seed destiny que des ames charitables traduisent sur animesuki, y en a aussi des tas dans les mags, newtype... yes merci fise.