Nouvel Animeland
- LeFlan
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De la médiocrité érigée en système
Un texte qui, à la lecture, ne passe pas trop mal dans l'ensemble... N'était-ce sa relégation aux confins d'une pagination singulièrement abrutie, et après une année entière de mise en attente inexpliquée. Il n'y a pas à dire, 17 livraisons en exactement deux ans, pour 18 livraisons en exactement trois ans, c'est faire fort à sa manière... dans l'incurie et l'incompétence.
Désormais, au moins, AnimeLand n'aura plus le moindre complexe à assumer les nouveaux tréfonds de médiocrité atteints par une rédaction qui donne tristement l'impression d'avoir fait sienne telle vision éditoriale BD des années 1980, que résumait notamment la sentencieuse et lumineuse maxime suivante : "Nos lecteurs sont des veaux".
Où s'impose en regard un évident (et tout aussi triste) constat animalier quant aux "conceptions" du journalisme et de la responsabilité qu'induit tout travail d'écriture, selon les nouveaux "choix rédactionnels" du collectif animelandien : "à lecteur ovin, rédacteurs bovins".
A bon entendeur...
Désormais, au moins, AnimeLand n'aura plus le moindre complexe à assumer les nouveaux tréfonds de médiocrité atteints par une rédaction qui donne tristement l'impression d'avoir fait sienne telle vision éditoriale BD des années 1980, que résumait notamment la sentencieuse et lumineuse maxime suivante : "Nos lecteurs sont des veaux".
Où s'impose en regard un évident (et tout aussi triste) constat animalier quant aux "conceptions" du journalisme et de la responsabilité qu'induit tout travail d'écriture, selon les nouveaux "choix rédactionnels" du collectif animelandien : "à lecteur ovin, rédacteurs bovins".
A bon entendeur...
Re: De la médiocrité érigée en système
Sans aller jusqu'à cracher dans la soupe, si je suis ton raisonnement et si on tient compte du fait que la nouvelle formule a été induite par une demande du lectorat (demande qu'on ne peut nier, impliquant un changement nécessaire, salutaire - reste à parler de la forme, mais ça touche davantage à la subjectivité -), les veaux ne seraient pas le lecteurs mais les rédacteurs... A moins que par veaux, tu entendes "ceux qui tirent la charrue" ?LeFlan a écrit : "Nos lecteurs sont des veaux".

Quoiqu'il en soit, la ligne éditoriale d'animeland a toujours été sujette à controverse, quelque soit l'époque, quelque soit le niveau des articles, quelque soit la qualité des rédacteurs et quelques soient les thèmes abordés. Il y a à mon sens de bonnes et de mauvaises choses dans la nouvelle formule, comme dans l'ancienne. Seulement il y a 2 choses à ne pas oublier :
- si des gens trouvent leur compte dans cette nouvelle mouture, pourquoi les en priver ? (par extansion : pourquoi les stigmatiser ?)
- je comprends tout à fait que des gens se sentent éloignés, voire non concernés par cette nouvelle formule. mais personne à animeland ne force qui que ce soit à acheter le mag.
Pour le reste : "l'égoût et l'écouleur, ça se discute pas"...
- LeFlan
- Hannibal posteur
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Du tout-relativisme comme seule excuse a la mediocrite
Tout de suite les grands mots...Seb. K. a écrit :si je suis ton raisonnement
Le lectorat a bon dos, en l'occurrence, dans tout ce qu'il fait "induire" a une redaction qui n'aurait jamais la bassesse de s'abriter derriere des excuses aussi fallacieuses que "c'est le lectorat qui nous a dit de faire ca (et comme ca)". Franchement, c'est du grand art rhetorique pour se defaire a bon compte de responsabilites editoriales pourtant elementaires...Seb. K. a écrit :et si on tient compte du fait que la nouvelle formule a été induite par une demande du lectorat (demande qu'on ne peut nier, impliquant un changement nécessaire, salutaire
Par ailleurs, et puisque nous y sommes, il serait interessant de se demander un instant dans quelle mesure une "demande qu'on ne peut nier" (il faudrait surtout, pour commencer, donner les sources et les termes de ce qui permet de l'affirmer si "indeniablement") serait de nature a impliquer par principe "un changement necessaire, salutaire" : le changement est-il "necessaire" et "salutaire" par principe ? Par le fait d'une volonte superieure, d'une necessite historique, ou d'un presuppose donne comme tel sans discussion ?
Non, decidement, il est difficile de conccevoir en quoi une quelconque "demande" du lectorat pourrait constituer en quoi que ce soit une excuse, a quelque choix editorial que ce soit. Dans l'absolu, ce type de posture, c'est de l'irresponsabilite patente.
Merci de ce precieux rappel, pour ceux qui n'y etaient pas...Seb. K. a écrit :Quoiqu'il en soit, la ligne éditoriale d'animeland a toujours été sujette à controverse, quelque soit l'époque, quelque soit le niveau des articles, quelque soit la qualité des rédacteurs et quelques soient les thèmes abordés.
De la a considerer l'ensemble desdites discussions, indications et critiques comme vides de sens, a les mettre dans un meme panier "divers/non classe", et a les brader a bon compte sur l'autel du "changement necessaire et salutaire" uniquement parce qu'on l'a decrete comme tel, il n'y qu'un pas. Est-il franchi dans la posture rhetorique ci-dessus ? Tout prete a le penser en tout cas.
Merci la aussi de cette brillante operation de comptabilite fantome, qui sent drolement la rhetorique (en general intenable chez un adulte lucide et responsable) du "tout se vaut", du relativisme a tout crin pour ne surtout pas faire face a la realite des choses...Seb. K. a écrit :Il y a à mon sens de bonnes et de mauvaises choses dans la nouvelle formule, comme dans l'ancienne.
Il y a certainement davantage de choses a ne pas oublier, mais pour s'en tenir a expliciter le "raisonnement" precedent (manifestement mal entrave), il n'est nulle part question de stigmatiser quelque lecteur que ce soit. Les responsabilites en cause se situent strictement du cote professionnel, "redactionnel", ou de quelque autre qualification laudative qu'on pourra vouloir attribuer a l'organisation emettrice de cet organe mediatique.Seb. K. a écrit :Seulement il y a 2 choses à ne pas oublier :
- si des gens trouvent leur compte dans cette nouvelle mouture, pourquoi les en priver ? (par extansion : pourquoi les stigmatiser ?)
Merveilleux. L'imparable justification ultime face au lecteur, alors que sont en cause ici des questions de responsabilite redactionnelle...Seb. K. a écrit :- je comprends tout à fait que des gens se sentent éloignés, voire non concernés par cette nouvelle formule. mais personne à animeland ne force qui que ce soit à acheter le mag.
Comme si le probleme etait la, et comme si surtout, le fait que "personne a animeland ne force qui que ce soit q ahceter le magazine" devait suffire par nature, la aussi, a dedouaner celui-ci de toute lecture critique !
On nage en plein bac a sable, la...
Bravo, enfin, pour cette ultime lapalissade deplacee, en guise de dernier atout dans une fuite (consciente ou non) face a des responsabilites ethiques aussi elementaires qu'objectives, des lors qu'il est question d' "ecriture" (mais en est-il bien question finalement, la question en vient a se poser...).Seb. K. a écrit :Pour le reste : "l'égoût et l'écouleur, ça se discute pas"...
N'en deplaise a certains amateurs de journalisme "indiscutable" de subejectivisme, et soi-disant pure affaire "de gouts et de couleurs", il n'y a que trop a discuter,?foncierement, et toute recherche d'objectivite assumee, dans les turpitudes pseudo-redactionnelles d'animeland, et ce depuis fort longtemps.
Bref. Joli numero d'incurie intellectuelle. A ce compte-la, on nous justifiera aisement n'importe quoi...
Re: Du tout-relativisme comme seule excuse a la mediocrite
Avant de continuer le débat, fort interesseant au demeurant, je voudrais préciser un point important : je travaille toujours pour animeland et je ne souhaite pas arrêter (et donc, par conséquent, cracher dans la soupe). Toutefois, j'y suis extérieur. Donc, je n'ai pas toutes les cartes en main pour assèner mes arguments par l'affirmative (et je pense que peu, voire personne sur ce forum ne les as) et je ne parle pas au nom de la rédaction, mais bien en mon nom propre qui n'engage que moi. Enfin, ce n'est pas parce que sur le forum je ne canarde pas animeland que je n'ai aucun esprit critique : je refuse simplement de donner des arguments aux détracteurs du mag. Maintenant que ces précisions nécessaires sont données, entrons dans le vif du sujet.
Les responsabilités, ils les ont, ils les prennent, ils les assument (ou non), mais si c'était si simple de faire et vendre un magazine ou un journal de qualité avec des articles de fond développés, longs, avec des tournures de phrases pompeuses dont certains grands journalistes ont le secret, ça se saurait et on en verrait fleurir davantage sur le sujet.
Le fait qu'animeland n'ait pas changé de formule depuis 5 ans était également un fait avéré. Un lifting n'a jamais fait de mal (et puis c'est à la mode en ce moment).
Quand à la responsabilité éditoriale, personnellement, je continue de penser qu'il y a plus de chances de faire bouger les choses en étant à l'intérieur qu'en s'en désolidarisant totallement. Ceux qui ont quitté la rédaction d'animeland sont aussi responsables de sa situation actuelle que ceux qui sont restés.
Mais quand j'entends, par rapport à un même numéro deux avis totallement opposés du genre "animeland, c'est trop pointu" et "dans ce numéro, j'ai rien apris ils n'ont fait que survoller le sujet et y avait pas beaucoup de texte". Ben je me pose de sérieuses questions sur l'attitude à adopter pour les articles suivants. Comment faire pour respecter les deux lecteurs en même temps ?
Animeland n'a jamais fait l'unanimité et ne la fera jamais. C'est un fait. Aussi réel que certains papiers très interessants du mag sombreront dans l'oubli si ce n'est pas déjà fait (parce que oui, il y a eu d'excellents papiers dans le mag).
quand à la notion d'écriture, chacun a la sienne. Pour moi, il ne suffit pas d'employer des mots compliqués et psychanaliser à tout va pour être un bon journaliste. Il faut être convainquant comme un avocat, précis comme un horloger et limpide comme de l'eau de roche. Le tout bien évidemment, en véhiculant des informations correctes (je suis d'autant plus vigilant sur ce dernier point que je me suis fait avoir une fois et que ça m'a servit de leçon - mais ça, nous en avons déjà discuté).
Qu'on le veuille ou non, le lectorat a son importance. Sans lecteurs, pas de mag. ça c'est élémentaire. Quand des ventes chutes, c'est qu'il est temps de se remettre en question. Et visiblement, la nouvelle formule semble avoir trouvé son lectorat... (quel lectorat ? sera-t-il fiable sur la durée ? qu'est-ce qui a relancé son intérêt pour le mag au milieu de tous les changements effectués ? Les questions restent posées...)LeFlan a écrit :Le lectorat a bon dos, en l'occurrence, dans tout ce qu'il fait "induire" a une redaction qui n'aurait jamais la bassesse de s'abriter derriere des excuses aussi fallacieuses que "c'est le lectorat qui nous a dit de faire ca (et comme ca)".
Rien du tout. Personnellement, je n'ai de la presse qu'une expérience rédactionnelle. je serais bien en peine de donner des conseils, des leçons, à qui que ce soit. Encore moins à mes employeurs.Franchement, c'est du grand art rhetorique pour se defaire a bon compte de responsabilites editoriales pourtant elementaires...
Les responsabilités, ils les ont, ils les prennent, ils les assument (ou non), mais si c'était si simple de faire et vendre un magazine ou un journal de qualité avec des articles de fond développés, longs, avec des tournures de phrases pompeuses dont certains grands journalistes ont le secret, ça se saurait et on en verrait fleurir davantage sur le sujet.
deux éléments ont été pris en compte : la baisse des ventes et les réponses des lecteurs de l'animé grand prix. Le premier se suffit à lui-même. Le second me laisse en revanche perplexe et ne m'a pas convaincu.Par ailleurs, et puisque nous y sommes, il serait interessant de se demander un instant dans quelle mesure une "demande qu'on ne peut nier"
Le fait qu'animeland n'ait pas changé de formule depuis 5 ans était également un fait avéré. Un lifting n'a jamais fait de mal (et puis c'est à la mode en ce moment).
La question est surtout de savoir ce qu'il faut changer et comment.(il faudrait surtout, pour commencer, donner les sources et les termes de ce qui permet de l'affirmer si "indeniablement") serait de nature a impliquer par principe "un changement necessaire, salutaire" : le changement est-il "necessaire" et "salutaire" par principe ?
Qui te dis qu'il n'y a pas eu de discussions ?Par le fait d'une volonte superieure, d'une necessite historique, ou d'un presuppose donne comme tel sans discussion ?
je n'ai jamais dit que le lectorat justifiait la ligne éditoriale, j'ai juste dit qu'il avait motivé la nouvelle formule. nuance.Non, decidement, il est difficile de conccevoir en quoi une quelconque "demande" du lectorat pourrait constituer en quoi que ce soit une excuse, a quelque choix editorial que ce soit. Dans l'absolu, ce type de posture, c'est de l'irresponsabilite patente.
Quand à la responsabilité éditoriale, personnellement, je continue de penser qu'il y a plus de chances de faire bouger les choses en étant à l'intérieur qu'en s'en désolidarisant totallement. Ceux qui ont quitté la rédaction d'animeland sont aussi responsables de sa situation actuelle que ceux qui sont restés.
Pas du tout. Mauvaise interprétation du propos. Avant d'être rédacteur, j'ai été consommateur. J'ai aussi eu mes phases "animeland c'était mieux avant". J'ai cotoyé pas mal de lecteurs à l'époque. Puis j'ai eu l'occasion de relire d'anciens numéros et d'affiner ma vision de mag au fil des ans.Merci de ce precieux rappel, pour ceux qui n'y etaient pas...Seb. K. a écrit :Quoiqu'il en soit, la ligne éditoriale d'animeland a toujours été sujette à controverse, quelque soit l'époque, quelque soit le niveau des articles, quelque soit la qualité des rédacteurs et quelques soient les thèmes abordés.
De la a considerer l'ensemble desdites discussions, indications et critiques comme vides de sens, a les mettre dans un meme panier "divers/non classe", et a les brader a bon compte sur l'autel du "changement necessaire et salutaire" uniquement parce qu'on l'a decrete comme tel, il n'y qu'un pas.
Mais quand j'entends, par rapport à un même numéro deux avis totallement opposés du genre "animeland, c'est trop pointu" et "dans ce numéro, j'ai rien apris ils n'ont fait que survoller le sujet et y avait pas beaucoup de texte". Ben je me pose de sérieuses questions sur l'attitude à adopter pour les articles suivants. Comment faire pour respecter les deux lecteurs en même temps ?
Animeland n'a jamais fait l'unanimité et ne la fera jamais. C'est un fait. Aussi réel que certains papiers très interessants du mag sombreront dans l'oubli si ce n'est pas déjà fait (parce que oui, il y a eu d'excellents papiers dans le mag).
la réthorique, la réthorique... la réthorique ça ne fait pas tout.Est-il franchi dans la posture rhetorique ci-dessus ? Tout prete a le penser en tout cas.
Encore une fois, en tant que rédacteur pour le dit mag, je me refuse à cracher dans la soupe ! C'est un principe. Le fait que je tempère des propos ne veux pas dire que je ne les partages pas (en partie ou dans leur ensemble). Il ne faudrait pas tomber dans la paranoïa et voir le mal partout.Merci la aussi de cette brillante operation de comptabilite fantome, qui sent drolement la rhetorique (en general intenable chez un adulte lucide et responsable) du "tout se vaut", du relativisme a tout crin pour ne surtout pas faire face a la realite des choses...Seb. K. a écrit :Il y a à mon sens de bonnes et de mauvaises choses dans la nouvelle formule, comme dans l'ancienne.
Dans ce cas là, je te demanderais des détails précis pour illustrer ton propos. Parce qu'après tout, tu semble plus douer que moi pour la réthorique. Dire que le mag s'enfonce dans les méandres de la médiocrité, ok, je veux bien. Mais j'aimerais savoir sur quels points précis (hors le HS cul, bien évidemment) ?il n'est nulle part question de stigmatiser quelque lecteur que ce soit. Les responsabilites en cause se situent strictement du cote professionnel, "redactionnel", ou de quelque autre qualification laudative qu'on pourra vouloir attribuer a l'organisation emettrice de cet organe mediatique.
Donc d'après toi, qu'aurait du faire Animeland pour regagner la confiance de son lectorat ?Merveilleux. L'imparable justification ultime face au lecteur, alors que sont en cause ici des questions de responsabilite redactionnelle...
Comme si le probleme etait la, et comme si surtout, le fait que "personne a animeland ne force qui que ce soit q ahceter le magazine" devait suffire par nature, la aussi, a dedouaner celui-ci de toute lecture critique !
On nage en plein bac a sable, la...
nulle fuite là dedans, bien au contraire, j'attendais ta réponse avec intérêt (tout comme j'attends la prochaine), ce n'était guère plus qu'une note d'humour pour décrisper un peu la discussion mais visiblement ce type d'intervention sera vain. J'en prends bonne note.Bravo, enfin, pour cette ultime lapalissade deplacee, en guise de dernier atout dans une fuite (consciente ou non) face a des responsabilites ethiques aussi elementaires qu'objectives, des lors qu'il est question d' "ecriture" (mais en est-il bien question finalement, la question en vient a se poser...).Seb. K. a écrit :Pour le reste : "l'égoût et l'écouleur, ça se discute pas"...
quand à la notion d'écriture, chacun a la sienne. Pour moi, il ne suffit pas d'employer des mots compliqués et psychanaliser à tout va pour être un bon journaliste. Il faut être convainquant comme un avocat, précis comme un horloger et limpide comme de l'eau de roche. Le tout bien évidemment, en véhiculant des informations correctes (je suis d'autant plus vigilant sur ce dernier point que je me suis fait avoir une fois et que ça m'a servit de leçon - mais ça, nous en avons déjà discuté).
- Anton
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Bon la réalité c'est qu'Animeland est passé d'une courbe évolutive à une courbe dévolutive en terme d'ambition éditoriale - il me semble -. Là quand je vois un numéro en kiosque (je n'achète plus, à part le dernier pour l'article "collector" ou un petit jeune s'est fait encadrer par Chron) j'ai plus l'impression de voir un Anime Vibes ou un Japan Land... La nouvelle ligne plus "anime fan" manque de la distance ou perspective que certains articles tendaient à prêter à l'ancienne formule. Qu'Animeland ait été obligé de réagir face à la baisse de ses ventes (et à la pression d'autres mag plus "fan attitude") ç'est logique, qu'il tente de renouveler son lectorat ok, mais sans moi dès lors qu'il joue sur le même registre que les autres, avec la maquette pour seule différence.
Je ne sais pas si la nouvelle formule a trouvé son lectorat ou si elle se dispute un lectorat. En attendant je crois bien que tout un pan du lectorat potentiel (dont la tranche d'âge s'est élargie) ne dois plus acheter beaucoup de mags dédiés au sujet.
Je ne sais pas si la nouvelle formule a trouvé son lectorat ou si elle se dispute un lectorat. En attendant je crois bien que tout un pan du lectorat potentiel (dont la tranche d'âge s'est élargie) ne dois plus acheter beaucoup de mags dédiés au sujet.



- berseker
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Pour rajouter mon grain de sel, je dirais que la seule chose qui me pousserait a acheter un magazine de japanime, c'est la certitude d'y lire des choses que la frequentation d'un ou deux forums et d'un site bittorrent ne rendrait pas completement depassees. En clair, du fond, de l'analyse, de l'investigation et de l'underground a la place des listes de titres, des synopsis et des spoils.
Et je n'ai franchement pas l'impression que cette nouvelle formule fasse se rapprocher AL de cette demande.
Et je n'ai franchement pas l'impression que cette nouvelle formule fasse se rapprocher AL de cette demande.
Hervé Joncour posa sa cigarette sur le bord de la table avant de dire
-Et il est où, exactement, ce Japon?
Baldabiou leva sa canne de Jonc en l'air et la pointa par-delà les toits de Saint-Auguste.
-Par là, toujours tout droit.
Dit-il.
-Jusquà la fin du monde.
-Et il est où, exactement, ce Japon?
Baldabiou leva sa canne de Jonc en l'air et la pointa par-delà les toits de Saint-Auguste.
-Par là, toujours tout droit.
Dit-il.
-Jusquà la fin du monde.
Il me parait difficile de savoir pourquoi des lecteurs arrêtent d'acheter un mag. Si on observe la conjoncture actuelle, les réponses peuvent être multiples. Mais comment savoir ce qui motive un acheteur ? Je pensais par exemple qu'augmenter le prix du mag avec la nouvelle formule n'était pas une bonne chose. Ben visiblement, je me suis trompé.Anton a écrit :En attendant je crois bien que tout un pan du lectorat potentiel (dont la tranche d'âge s'est élargie) ne dois plus acheter beaucoup de mags dédiés au sujet.
je comprend ton point de vue, mais je crois que la boite a été bien refroidie par l'échec du Virus Manga. et que ça a laissé des traces.berserker a écrit :Et je n'ai franchement pas l'impression que cette nouvelle formule fasse se rapprocher AL de cette demande.
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Seb.K a écrit :Donc, je n'ai pas toutes les cartes en main pour assèner mes arguments par l'affirmative (et je pense que peu, voire personne sur ce forum ne les as)
Un autre argument principal a grandement motivé cette nouvelle formule, mais il n'est par permis d'en parler sur des forums ........ elle etait economique, interne, et ne concernait pas AL.Seb.K a écrit :deux éléments ont été pris en compte : la baisse des ventes et les réponses des lecteurs de l'animé grand prix.
Sinon je rappelle a titre informatif que 497 personnes ont répondu au dernier Anime Grand Prix.
Anémiland
Vous avez l'humilité d'enchaîner les thèmes racoleurs pour vendre alors que vous pourriez avoir la prétention d'intellectualiser le lecteur par principe : être infantile mais populaire, ou mature mais mésestimé ? Cruel dilemme si l'argent ne primait pas.Seb. K. a écrit :Si c'était si simple de faire et vendre un magazine ou un journal de qualité avec des articles de fond développés, longs, avec des tournures de phrases pompeuses dont certains grands journalistes ont le secret, ça se saurait et on en verrait fleurir davantage sur le sujet.
Ceci dit, vous vendez de l'information, ce qui est encore louable. Avec cette manière de penser, vous pourriez aussi bien vendre de la drogue à la sortie des écoles, cela rapporterait plus et ce serait moins pompeux.
- LeFlan
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[LONG] médiocrité assumée, médiocrité à moitié pardonnée!
[avertissement : TEXTE (BIEN TROP) LONG DE CHEZ LONG]
Bien. Qui aura cherché quoi, et obtenu ou non ce qu'il méritait, tout cela risque de n'être que considération secondaire, face à la longueur de ce qui suit. A bon entendeur...
Refuser de donner des arguments à des détracteurs est un choix, qui peut avoir sa légitimité (et là aussi, il s'agit d'une ligne connue pour avoir été pratiquée de longues années). Du point de vue d'un observateur "extérieur" --libéré par décision tierce de tout "devoir de réserve" de cet ordre--, vouloir réagir coûte que coûte à tout reproche à l'égard d'une ligne éditoriale basée à ce point sur la médiocrité, et dans un combat aussi manifestement perdu d'avance, c'en est un autre.
- destiné à un lectorat jeune,
- dédié à un domaine un tant soit peut spécialisé,
- n'assumant en rien le moindre rôle de vulgarisation, d'éducation et d'apport de repères tenant compte de l'évolution naturelle en âge de son lectorat au cours du temps,
- pratiquant au contraire un nivellement par le bas forcené, dans une quête de nouveaux lecteurs toujours plus "veaux" (même si aucun des "décideurs" concernés n'ira le clamer trop fort),
apparaît a priori, et dans une assez large mesure comme se tirant une rafale dans la jambe.
A chacun de juger qui, de celui qui s'abstient de formuler le moindre reproche, et de celui qui assume de mettre en forme les plus évidents, est en réalité le plus attaché dans l'absolu à la revue en question.
2) Personne n'a jamais prétendu, ici non plus, que "journal de qualité" équivaille en quoi que ce soit à "des articles de fond développés, longs, etc." ; mauvais procès, bis (et passons sur des appréciations élogieuses tombant encore plus bas : manifestement, celui qui les formule ne sent pas comme devant un de ses employeurs...).
3) Si l'un quelconque des projets qualifiés ci-dessus avait jamais été l'ambition formulée, assumée d'AnimeLand, sa ligne directrice, cela se saurait.
4) Au final, c'est précisément ce type de formulations, qui décident une bonne fois pour toutes, et surtout sans avoir jamais entrepris quoi que ce soit d'approchant, qui résume au mieux l'état d'esprit d'une très large majorité de l'équipe rédactionnelle actuelle, et donne pleinement la mesure de la triste médiocrité consentie dans laquelle cette revue se trouve depuis longtemps "induite", et aujourd'hui plus encore qu'hier (mais par qui, on ne nous le dira pas).
Merci quand même pour ces informations, qui donnent mieux à saisir ce que signifie une "demande indéniable" dans le cadre rédactionnel qui nous concerne ici : car l'interprétation "baisse des ventes" <=> "demande indéniable" indique déjà une instrumentalisation du lecteur, dont le désintérêt est assimilé à une demande (d'autant plus pratique que totalement indite, et dont on peut donc faire absolument ce qu'on veut). S'il s'agit là d'un argumentaire "éditorial" (c'est-à-dire détaxé de toute responsabilité personnelle), il est donc pour le moins tendancieux.
Bref. Une fois de plus la question est éludée.
Soit dit en passant (puisqu'il faut même en arriver jusque-là), un "lifting" peut faire du mal. L'avanie actuelle d'AnimeLand n'en est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Cela dit, la question posée dans la fin de phrase citée ici était la suivante (puisqu'il semble nécessaire de le re-préciser) : "dans quelle mesure une "demande qu'on ne peut nier" (à supposer même qu'on accepte le prédicat cité là) est-elle de nature à impliquer par principe, comme une vérité absolue, un "changement nécessaire, salutaire" ?"
En d'autres termes, la question posée concernait la validité de liens logiques. Bref. Trop pompeux, sûrement.
Cependant, sur le fond d'une telle affirmation, il y a par trop de facilité à faire endosser à autrui la responsabilité d'une médiocrité dont on est soi-même acteur, pour qu'un tel propos, valide en termes de logique binaire, reste acceptable.
Ceux qui ont quitté la rédaction d'animeland (pour autant qu'il soit possible à quelqu'un n'étant pas du nombre de résumer la posture en question) ont choisi d'assumer pleinement la responsabilité d'une décision, d'un refus, d'un désaveu. Ne pas partager leur choix, leur décision, leur refus, leur point de vue est une chose. Vouloir leur faire porter une responsabilité quelconque quant à la réalité toujours plus criante d'un travail de tâcherons, pour le coup, c'est vraiment de la rhétorique gratuite.
Avoir été consommateur d'AnimeLand avant d'en être rédacteur, qui ne l'a pas été ?
Au moins, un tel processus d'affinage devrait permettre à son auteur de présumer de la validité d'un affinage plus long quant au même objet, portant sur davantage d'années et de numéros comme de lecteurs.
Et d'un tel point de vue, une chose au moins est sûre : ce n'est pas un propos du type "la ligne éditoriale d'animeland a toujours été sujette à controverse, quelque soit l'époque, quelque soit le niveau des articles, quelque soit la qualité des rédacteurs et quelques soient les thèmes abordés." qui permettra la moindre compréhension desdites controverses. Cela reste de la relativisation à tout crin, qui ne peut apporter rien si ce n'est davantage de confusion.
Soit dit en passant, nul ne prétend ici qu'animeland "était mieux avant" ; il est juste "encore pire maintenant" (malgré l'exploit improbable que cela représente). Nuance.
Et si cela est possible à l'échelle de l'unité texte, cela l'est par extension à l'échelle du numéro. Cela nécessite un travail considérable, c'est bien entendu. Mais sur le fond, cela n'a rien d'impossible. C'est cela, très clairement, qu'il faut affirmer ici.
Quant au fait que des papiers "très intéressants" sombrent dans l'oubli, simple curiosité, cela ôte-t-il quoi que ce soit à leur valeur foncière ?
Si la réponse est oui, alors je comprends sans doute un peu mieux la pente dévalée par la magazine depuis des années ;
Si la réponse est non, la recherche d'une qualité rédactionnelle objective s'en trouve tout simplement fondée.
Disons puor résumer que la ligne éditoriale adoptée en guise de "nouvelle formule" consiste, pour les changements intervenus, en un nivellement par le bas généralisé, à presque tous les égards, du contenu du magazine.
A noter que la formulation même de cette question "regagner la confiance de son lectorat", n'est pas celle qui s'est posée dans les choix opérés récemment, fondés sur l'objectif unique de "faire remonter les ventes" (nous avons vu plus haut quelle distance sépare ces deux assertions).
En tout cas une chose est sûre : quel qu'en soit le succès à court terme, le choix d'un alignement sur une médiocrité observable ailleurs ne peut pas être le bon à moyen (et encore moins à long) terme.
Quant à l'étage où se situe cette mise en cause déplacée, il dénature singulièrement les termes du problème : comme si qui que ce soit avait affirmé l'emploi de "mots compliqués" ou de "psychanalyse" (quelle est cette vaisselle mentale, et d'où sort-elle ?) comme éléments constituants (pire, "suffisants") d'une définition du "bon journaliste" (notion elle-même très restrictive vis-à-vis de la dimension éthique de toute pratique de l'écriture).
Affirmation dont le moindre des défauts est de présumer par ailleurs un quelconque caractère "journalistique" au présent échange...
Pour ne citer qu'un point élémentaire d'information en provenance du dernier animeland, "MORIMOTO no Yoshitsune" pose un certain nombre de problèmes sur le plan historique.
Bien. Qui aura cherché quoi, et obtenu ou non ce qu'il méritait, tout cela risque de n'être que considération secondaire, face à la longueur de ce qui suit. A bon entendeur...
Merci de ces précisions. Tout cela est bel et bon. Et cela fait beaucoup plus de points communs qu'en apparence (au moins cinq), pour des conclusions radicalement divergentes.Seb. K. a écrit :Avant de continuer le débat, fort interesseant au demeurant, je voudrais préciser un point important : je travaille toujours pour animeland et je ne souhaite pas arrêter (et donc, par conséquent, cracher dans la soupe). Toutefois, j'y suis extérieur. Donc, je n'ai pas toutes les cartes en main pour assèner mes arguments par l'affirmative (et je pense que peu, voire personne sur ce forum ne les as) et je ne parle pas au nom de la rédaction, mais bien en mon nom propre qui n'engage que moi. Enfin, ce n'est pas parce que sur le forum je ne canarde pas animeland que je n'ai aucun esprit critique : je refuse simplement de donner des arguments aux détracteurs du mag.
Refuser de donner des arguments à des détracteurs est un choix, qui peut avoir sa légitimité (et là aussi, il s'agit d'une ligne connue pour avoir été pratiquée de longues années). Du point de vue d'un observateur "extérieur" --libéré par décision tierce de tout "devoir de réserve" de cet ordre--, vouloir réagir coûte que coûte à tout reproche à l'égard d'une ligne éditoriale basée à ce point sur la médiocrité, et dans un combat aussi manifestement perdu d'avance, c'en est un autre.
Si la précision devait s'avérer nécessaire, il n'a jamais été question de nier l'importance d'un lectorat à l'existence d'un magazine quel qu'il soit. Là n'est pas le problème, encore une fois. Pas plus que dans la nécessité d'une remise en cause lorsque les ventes chutent. Mais il s'agit là d'une nécessité de fond bien différente que celle dont on nous entretient ici, et qui consiste à s'abriter derrière une "induction de nouvelle formule" de par une "volonté du lecteur" donnée opportunément comme raison supérieure. Il s'agit en l'occurrence d'un recadrage dont l'objectif premier n'est pas une "remise en cause" en termes d'ambition (une réflexion positive, un projet éditorial basé sur la recherche d'une qualité ou d'une ligne données), mais bel et bien de démission. Cet objectif premier est de vendre davantage. Quoi qu'on en dise, c'est bien différent.Seb. K. a écrit :Qu'on le veuille ou non, le lectorat a son importance. Sans lecteurs, pas de mag. ça c'est élémentaire. Quand des ventes chutes, c'est qu'il est temps de se remettre en question.Le lectorat a bon dos, en l'occurrence, dans tout ce qu'il fait "induire" a une redaction qui n'aurait jamais la bassesse de s'abriter derriere des excuses aussi fallacieuses que "c'est le lectorat qui nous a dit de faire ca (et comme ca)".
Sans le moindre titre à prophètiser, il semble évident qu'à moyen terme, un périodiqueSeb. K. a écrit :Et visiblement, la nouvelle formule semble avoir trouvé son lectorat... (quel lectorat ? sera-t-il fiable sur la durée ? qu'est-ce qui a relancé son intérêt pour le mag au milieu de tous les changements effectués ? Les questions restent posées...)
- destiné à un lectorat jeune,
- dédié à un domaine un tant soit peut spécialisé,
- n'assumant en rien le moindre rôle de vulgarisation, d'éducation et d'apport de repères tenant compte de l'évolution naturelle en âge de son lectorat au cours du temps,
- pratiquant au contraire un nivellement par le bas forcené, dans une quête de nouveaux lecteurs toujours plus "veaux" (même si aucun des "décideurs" concernés n'ira le clamer trop fort),
apparaît a priori, et dans une assez large mesure comme se tirant une rafale dans la jambe.
C'est là qu'apparaissent les limites éthiques du "devoir de réserve" invoqué précédemment, de même que ses aspects de défaussement de toute responsabilité éditoriale (comme si la responsabilité rédactionnelle n'en constituait pas le fondement essentiel). Syndrôme du petit soldat, serait-on tenté de dire...Seb. K. a écrit :Rien du tout. Personnellement, je n'ai de la presse qu'une expérience rédactionnelle. je serais bien en peine de donner des conseils, des leçons, à qui que ce soit. Encore moins à mes employeurs.Franchement, c'est du grand art rhetorique pour se defaire a bon compte de responsabilites editoriales pourtant elementaires...
Les responsabilités, ils les ont, ils les prennent, ils les assument (ou non)
A chacun de juger qui, de celui qui s'abstient de formuler le moindre reproche, et de celui qui assume de mettre en forme les plus évidents, est en réalité le plus attaché dans l'absolu à la revue en question.
1) Personne n'a jamais prétendu ici qu'un tel projet pouvait être "si simple" ; pourquoi vouloir le prétendre ?Seb. K. a écrit :mais si c'était si simple de faire et vendre un magazine ou un journal de qualité avec des articles de fond développés, longs, avec des tournures de phrases pompeuses dont certains grands journalistes ont le secret, ça se saurait et on en verrait fleurir davantage sur le sujet.
2) Personne n'a jamais prétendu, ici non plus, que "journal de qualité" équivaille en quoi que ce soit à "des articles de fond développés, longs, etc." ; mauvais procès, bis (et passons sur des appréciations élogieuses tombant encore plus bas : manifestement, celui qui les formule ne sent pas comme devant un de ses employeurs...).
3) Si l'un quelconque des projets qualifiés ci-dessus avait jamais été l'ambition formulée, assumée d'AnimeLand, sa ligne directrice, cela se saurait.
4) Au final, c'est précisément ce type de formulations, qui décident une bonne fois pour toutes, et surtout sans avoir jamais entrepris quoi que ce soit d'approchant, qui résume au mieux l'état d'esprit d'une très large majorité de l'équipe rédactionnelle actuelle, et donne pleinement la mesure de la triste médiocrité consentie dans laquelle cette revue se trouve depuis longtemps "induite", et aujourd'hui plus encore qu'hier (mais par qui, on ne nous le dira pas).
Il serait peut-être bon de faire l'effort de lire les phrases en entier avant de répondre à un sujet de proposition subordonnée ? Cela permettrait de débattre un peu plus utilement.Seb. K. a écrit :deux éléments ont été pris en compte : la baisse des ventes et les réponses des lecteurs de l'animé grand prix. Le premier se suffit à lui-même. Le second me laisse en revanche perplexe et ne m'a pas convaincu.Par ailleurs, et puisque nous y sommes, il serait interessant de se demander un instant dans quelle mesure une "demande qu'on ne peut nier"
Merci quand même pour ces informations, qui donnent mieux à saisir ce que signifie une "demande indéniable" dans le cadre rédactionnel qui nous concerne ici : car l'interprétation "baisse des ventes" <=> "demande indéniable" indique déjà une instrumentalisation du lecteur, dont le désintérêt est assimilé à une demande (d'autant plus pratique que totalement indite, et dont on peut donc faire absolument ce qu'on veut). S'il s'agit là d'un argumentaire "éditorial" (c'est-à-dire détaxé de toute responsabilité personnelle), il est donc pour le moins tendancieux.
Nous revoilà donc cette fameuse rhétorique (désolé d'insister, mais apparemment sa désignation précédente n'a pas été entendue) selon laquelle "le changement est une qualité en soi", par principe donc, et indépendamment de ce qui change, pour quoi, comment, sur la base de quelle évaluation de situation, etc.Seb. K. a écrit :Le fait qu'animeland n'ait pas changé de formule depuis 5 ans était également un fait avéré. Un lifting n'a jamais fait de mal (et puis c'est à la mode en ce moment).
Bref. Une fois de plus la question est éludée.
Soit dit en passant (puisqu'il faut même en arriver jusque-là), un "lifting" peut faire du mal. L'avanie actuelle d'AnimeLand n'en est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Merci. Et pourquoi. Et pour quoi. On y arrive enfin.Seb. K. a écrit :La question est surtout de savoir ce qu'il faut changer et comment.serait de nature a impliquer par principe "un changement necessaire, salutaire" : le changement est-il "necessaire" et "salutaire" par principe ?
Cela dit, la question posée dans la fin de phrase citée ici était la suivante (puisqu'il semble nécessaire de le re-préciser) : "dans quelle mesure une "demande qu'on ne peut nier" (à supposer même qu'on accepte le prédicat cité là) est-elle de nature à impliquer par principe, comme une vérité absolue, un "changement nécessaire, salutaire" ?"
En d'autres termes, la question posée concernait la validité de liens logiques. Bref. Trop pompeux, sûrement.
Explication de texte bis : cette question prolonge strictement, et toujours dans l'absolu, le questionnement fondamental précédent sur la valeur absolue du "changement" donné comme nécessité supérieure, immanente. "sans discussion" se rapportant ici à "présupposé". Bref...Seb. K. a écrit :Qui te dis qu'il n'y a pas eu de discussions ?Par le fait d'une volonte superieure, d'une necessite historique, ou d'un presuppose donne comme tel sans discussion ?
Fort bien. Le lectorat "justifierait" donc la nouvelle formule (par "induction" d'une "demande" de sa part), mais pas sa ligne éditoriale. Qu'est-ce qui alors la justifie ? (on va y arriver)Seb. K. a écrit :je n'ai jamais dit que le lectorat justifiait la ligne éditoriale, j'ai juste dit qu'il avait motivé la nouvelle formule. nuance.Non, decidement, il est difficile de concevoir en quoi une quelconque "demande" du lectorat pourrait constituer en quoi que ce soit une excuse, a quelque choix editorial que ce soit. Dans l'absolu, ce type de posture, c'est de l'irresponsabilite patente.
Merci, là aussi, de cette brillante leçon. En l'occurrence, elle n'est juste pas adressée au(x) bon(s) destinataire(s). Car si "désolidarisation totale" il y a, elle n'est pas où on la croit...Seb. K. a écrit :Quand à la responsabilité éditoriale, personnellement, je continue de penser qu'il y a plus de chances de faire bouger les choses en étant à l'intérieur qu'en s'en désolidarisant totalement.
Là encore, mauvais procès, en l'occurrence. Et c'est dommage. Mais c'est comme ça, semble-t-il.Seb. K. a écrit :Ceux qui ont quitté la rédaction d'animeland sont aussi responsables de sa situation actuelle que ceux qui sont restés
Cependant, sur le fond d'une telle affirmation, il y a par trop de facilité à faire endosser à autrui la responsabilité d'une médiocrité dont on est soi-même acteur, pour qu'un tel propos, valide en termes de logique binaire, reste acceptable.
Ceux qui ont quitté la rédaction d'animeland (pour autant qu'il soit possible à quelqu'un n'étant pas du nombre de résumer la posture en question) ont choisi d'assumer pleinement la responsabilité d'une décision, d'un refus, d'un désaveu. Ne pas partager leur choix, leur décision, leur refus, leur point de vue est une chose. Vouloir leur faire porter une responsabilité quelconque quant à la réalité toujours plus criante d'un travail de tâcherons, pour le coup, c'est vraiment de la rhétorique gratuite.
C'est une excellente chose. Et alors ?Seb. K. a écrit :Pas du tout. Mauvaise interprétation du propos. Avant d'être rédacteur, j'ai été consommateur. J'ai aussi eu mes phases "animeland c'était mieux avant". J'ai cotoyé pas mal de lecteurs à l'époque. Puis j'ai eu l'occasion de relire d'anciens numéros et d'affiner ma vision de mag au fil des ans.
Avoir été consommateur d'AnimeLand avant d'en être rédacteur, qui ne l'a pas été ?
Au moins, un tel processus d'affinage devrait permettre à son auteur de présumer de la validité d'un affinage plus long quant au même objet, portant sur davantage d'années et de numéros comme de lecteurs.
Et d'un tel point de vue, une chose au moins est sûre : ce n'est pas un propos du type "la ligne éditoriale d'animeland a toujours été sujette à controverse, quelque soit l'époque, quelque soit le niveau des articles, quelque soit la qualité des rédacteurs et quelques soient les thèmes abordés." qui permettra la moindre compréhension desdites controverses. Cela reste de la relativisation à tout crin, qui ne peut apporter rien si ce n'est davantage de confusion.
Soit dit en passant, nul ne prétend ici qu'animeland "était mieux avant" ; il est juste "encore pire maintenant" (malgré l'exploit improbable que cela représente). Nuance.
Et pourtant c'est parfaitement possible, en tout cas à l'échelle de chaque article. C'est précisément là que résident le devoir et les enjeux de toute vulgarisation.Seb. K. a écrit :Mais quand j'entends, par rapport à un même numéro deux avis totallement opposés du genre "animeland, c'est trop pointu" et "dans ce numéro, j'ai rien apris ils n'ont fait que survoller le sujet et y avait pas beaucoup de texte". Ben je me pose de sérieuses questions sur l'attitude à adopter pour les articles suivants. Comment faire pour respecter les deux lecteurs en même temps ?
Et si cela est possible à l'échelle de l'unité texte, cela l'est par extension à l'échelle du numéro. Cela nécessite un travail considérable, c'est bien entendu. Mais sur le fond, cela n'a rien d'impossible. C'est cela, très clairement, qu'il faut affirmer ici.
Une fois de plus, le problème qui se pose n'est pas celui d'une unanimité (laquelle ?). Il est de savoir ce qui fait ou non la qualité objective d'un projet rédactionnel, sa dignité, son utilité, son sens, sa valeur. Et le constat qui s'impose aujourd'hui est celui de l'indignité. D'une médiocrité qui ne s'assume pas. Or la médiocrité, cela s'assume très bien, en tant que posture de vente. Cela peut même très bien fonctionner, en termes de "demandes induites du lectorat". Il suffit de voir en France certains périodiques d'obédience ardissonienne (pour ne citer qu'eux) pour s'en convaincre. Mais pour cela, faut-il encore être en mesure d'assumer pleinement un tel choix.Seb. K. a écrit :Animeland n'a jamais fait l'unanimité et ne la fera jamais. C'est un fait. Aussi réel que certains papiers très interessants du mag sombreront dans l'oubli si ce n'est pas déjà fait
Quant au fait que des papiers "très intéressants" sombrent dans l'oubli, simple curiosité, cela ôte-t-il quoi que ce soit à leur valeur foncière ?
Si la réponse est oui, alors je comprends sans doute un peu mieux la pente dévalée par la magazine depuis des années ;
Si la réponse est non, la recherche d'une qualité rédactionnelle objective s'en trouve tout simplement fondée.
Ravi de cette affirmation. Car elle pose bien le principe d'un intérêt et d'une validité de fond propres à l'objet texte.Seb. K. a écrit :(parce que oui, il y a eu d'excellents papiers dans le mag).
En l'occurrence, les propos "de températion" incriminés peuvent difficilement être lus comme autre chose qu'une manière de noyer le poisson (comme les précédents sur "animeland éternel sujet de controverses").Seb. K. a écrit :Encore une fois, en tant que rédacteur pour le dit mag, je me refuse à cracher dans la soupe ! C'est un principe. Le fait que je tempère des propos ne veux pas dire que je ne les partages pas (en partie ou dans leur ensemble). Il ne faudrait pas tomber dans la paranoïa et voir le mal partout.
Il y aurait de quoi remplir des pages (bien plus encore que le présent échange) sur ce sujet. On en trouve des exemples précis à chaque page du magazine.Seb. K. a écrit :Dans ce cas là, je te demanderais des détails précis pour illustrer ton propos. Parce qu'après tout, tu semble plus douer que moi pour la réthorique. Dire que le mag s'enfonce dans les méandres de la médiocrité, ok, je veux bien. Mais j'aimerais savoir sur quels points précis (hors le HS cul, bien évidemment) ?
Disons puor résumer que la ligne éditoriale adoptée en guise de "nouvelle formule" consiste, pour les changements intervenus, en un nivellement par le bas généralisé, à presque tous les égards, du contenu du magazine.
Vaste question, là aussi, et qui a fait l'objet de maintes discussions depuis de nombreuses années. Il y a tout un ensemble de conditions nécessaires à un tel renouement, avec un lectorat adolescent et adulte d'une part, avec le respect d'une éthique professionnelle de l'autre, et enfin avec les professionnels du secteur, et notamment les Japonais. En risquer une première liste serait déjà en soi une entreprise de longue haleine.Seb. K. a écrit :qu'aurait du faire Animeland pour regagner la confiance de son lectorat ?
A noter que la formulation même de cette question "regagner la confiance de son lectorat", n'est pas celle qui s'est posée dans les choix opérés récemment, fondés sur l'objectif unique de "faire remonter les ventes" (nous avons vu plus haut quelle distance sépare ces deux assertions).
En tout cas une chose est sûre : quel qu'en soit le succès à court terme, le choix d'un alignement sur une médiocrité observable ailleurs ne peut pas être le bon à moyen (et encore moins à long) terme.
Sans présumer de la destination des appréciations ci-dessus, qu'il soit clair que le débat lancé là n'a rien à voir avec la responsabilité (pointée précédemment) d'ordre éthique, qu'induit toute pratique de l'écriture.Seb. K. a écrit :quand à la notion d'écriture, chacun a la sienne. Pour moi, il ne suffit pas d'employer des mots compliqués et psychanaliser à tout va pour être un bon journaliste.
Quant à l'étage où se situe cette mise en cause déplacée, il dénature singulièrement les termes du problème : comme si qui que ce soit avait affirmé l'emploi de "mots compliqués" ou de "psychanalyse" (quelle est cette vaisselle mentale, et d'où sort-elle ?) comme éléments constituants (pire, "suffisants") d'une définition du "bon journaliste" (notion elle-même très restrictive vis-à-vis de la dimension éthique de toute pratique de l'écriture).
Affirmation dont le moindre des défauts est de présumer par ailleurs un quelconque caractère "journalistique" au présent échange...
Merci de cet effort définitoire. Il est clair que l'ensemble de ces efforts doit prendre pour cadre les divers formats rédactionnels idoines (échelle du texte, de l'article, de la chronique, de l'encadré, de la légende, de l'éditorial, etc.).Seb. K. a écrit :Il faut être convainquant comme un avocat, précis comme un horloger et limpide comme de l'eau de roche. Le tout bien évidemment, en véhiculant des informations correctes (je suis d'autant plus vigilant sur ce dernier point que je me suis fait avoir une fois et que ça m'a servit de leçon - mais ça, nous en avons déjà discuté).
Pour ne citer qu'un point élémentaire d'information en provenance du dernier animeland, "MORIMOTO no Yoshitsune" pose un certain nombre de problèmes sur le plan historique.
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Si avec tout ça le fil n'est pas définitivement enterré, les métaphores filées animalières vont pleuvoir, du porcin au chevalin, du canin au félin et du reptilien au batracien !Chron a écrit :"ovin", c'est pour les moutons, donc t'as du t'emmeler les pinceaux quelque part dans ta jolie métaphore...

"Car l'amitié est la science des hommes libres."