
Studio4°C
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Elcaf'>Non, mais qu'est-ce tu crois ? Doubler Tsuka sur une news comme ça ou autre 4°C ? Tu crois encore au Père Noël...
Sinon, très bonne nouvelle en effet, Rezo Film fait franchement du bon travail après s'être récupéré Paprika... Manque plus que TokiKake ?
Et aussi, Tsuka, tu sais que le canapé-lit n'attend que toi...
Anton>Ah, c'est pour ça qu'il vient en France, il a rdv avec toi, je me disais aussi. Tu vas avoir besoin d'un traducteur sûrement... Allez, Arias, à force, il sait plus parler anglais... re
@+
Chron

Sinon, très bonne nouvelle en effet, Rezo Film fait franchement du bon travail après s'être récupéré Paprika... Manque plus que TokiKake ?

Et aussi, Tsuka, tu sais que le canapé-lit n'attend que toi...
Anton>Ah, c'est pour ça qu'il vient en France, il a rdv avec toi, je me disais aussi. Tu vas avoir besoin d'un traducteur sûrement... Allez, Arias, à force, il sait plus parler anglais... re

@+
Chron
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J'y croyais pas non plus, mais...
J'ai profité de mes vacances à Tokyo pour aller voir "Amer Béton", sorti pour Noël.
Gros succès du moment parmi les otakus japonais et salles combles. Heureusement, on peut réserver sa place pour le lendemain dans les cinémas et choisir son emplacement, tout ça sans frais supplémentaires. Il faut dire qu'à 12 euros la place (prix moyen pour les exclu), on aurait tort de s'en priver.
Comme on peut s'y attendre, le film est une adaptation très fidèle du manga. On y retrouve toutes les scènes de la BD, même les plus anecdotiques et bon nombre de dialogues. Ce qui donne un film assez long (près de deux heures) au rythme un peu inégal, mais riche en séquences d'une grande poésie, notamment dans les scènes oniriques et les monologues de Blanko. Les personnages conservent ainsi leur touchante humanité.
Conséquence et limites inévitables de la démarche, la surprise pour celui qui a lu le manga n'est pas vraiment au rendez-vous. Elle résidera pour l'essentiel dans l'aspect visuel, ce qui peut sembler mince. C'est le problème de faire un film pour les fans, ceux-ci sont contents de retrouver tous les éléments qu'ils connaissent et ne crieront pas à la trahison. D'ailleurs, mon voisin de salle, en bon otaku, opinait du chef chaque fois qu'il reconnaissait une scène du manga. Il a beaucoup opiné.
Pour revenir au film, les décors sont somptueux, c'est peu de le dire. Ils donnent une vision de parc d'attraction baroque de Takara (la ville de Blanko et Noiro) tout en lui conférant un aspect rétro. Nombre de décors sont en effet inspirés du Japon des années 50/60.
Le graphisme très particulier de Matsumoto est bien transposé. Evidemment, pour les besoins de l'animation, il a été simplifié. Mais les personnages gardent leur physique d'origine, ce qui pourra peut-être dérouter ceux qui ne sont pas familiers de l'univers de Matsumoto. L'animation est fluide, le montage dynamique et les plans ne sont pas déformés au grand angle comme chez Matsumoto. On ne s'en plaindra pas, au cinéma l'abus du grand angle donne vite le tournis. Les couleurs sont scintillantes sans pour autant reprendre la palette acide caractéristique de Matsumoto (ce qui est plutôt un bien).
Plus nombreux que dans le manga, les rêves de Blanko mis en scène jouent sur des différences de graphisme qui accentuent leur beauté.
Comme il se doit, le lancement du film s'accompagne d'une pléthore de produits dérivés : réédition en intégrale du manga, art books, dossiers, T-shirts, tapis de souris, figurines (à la finition moins réussie que la première édition d'il y a quatre ans) etc. Perso, j'ai opté pour les magnifiques T-shirts et l'un des deux art books. Il en existe un noir et un blanc (of course). Le blanc, plus cher et plus gros, est fait de captures d'écran du film, donc n'est pas très intéressant. Le noir, en revanche, contient des extraits du story board réalisé au pastel et de très nombreuses études d'architecture au crayon.
A noter, enfin, que pour saluer l'événement, Matsumoto et l'équipe du film font la une des grands magazines japonais dédiés au graphisme et au cinéma.
Pour en revenir à cette adaptation, je suis resté sur ma faim, pas déçu, mais pas enthousiasmé non plus. Un peu de distance avec l'oeuvre originale aurait été bienvenue.
Une dernière remarque pour les japonisants.
Le titre original est "Tekkon Kinkuriito". Pour en accentuer l'étrangeté (et sans doute en référence à l'inventivité langagière de Blanko), Matsumoto a permuté les kanji de ce qui devrait normalement se lire : " Tekkin (armé) Konkuriito (béton)". Le titre ainsi écrit ne veut rien dire de particulier dans la langue d'origine. Au point que mes amis se demandaient s'ils s'agissait bien d'un film japonais.
Mais Hiroshi Takahashi qui a adapté le manga en français pour Tonkam a réellement fait du bon boulot en le titrant Amer Béton. Se livrant au même exercice de permutation sur "(Béton) Armé", il a réussi a donner un double sens étrange à "amer" qui peut aussi bien traduire un goût qu'un sentiment.
Gros succès du moment parmi les otakus japonais et salles combles. Heureusement, on peut réserver sa place pour le lendemain dans les cinémas et choisir son emplacement, tout ça sans frais supplémentaires. Il faut dire qu'à 12 euros la place (prix moyen pour les exclu), on aurait tort de s'en priver.
Comme on peut s'y attendre, le film est une adaptation très fidèle du manga. On y retrouve toutes les scènes de la BD, même les plus anecdotiques et bon nombre de dialogues. Ce qui donne un film assez long (près de deux heures) au rythme un peu inégal, mais riche en séquences d'une grande poésie, notamment dans les scènes oniriques et les monologues de Blanko. Les personnages conservent ainsi leur touchante humanité.
Conséquence et limites inévitables de la démarche, la surprise pour celui qui a lu le manga n'est pas vraiment au rendez-vous. Elle résidera pour l'essentiel dans l'aspect visuel, ce qui peut sembler mince. C'est le problème de faire un film pour les fans, ceux-ci sont contents de retrouver tous les éléments qu'ils connaissent et ne crieront pas à la trahison. D'ailleurs, mon voisin de salle, en bon otaku, opinait du chef chaque fois qu'il reconnaissait une scène du manga. Il a beaucoup opiné.
Pour revenir au film, les décors sont somptueux, c'est peu de le dire. Ils donnent une vision de parc d'attraction baroque de Takara (la ville de Blanko et Noiro) tout en lui conférant un aspect rétro. Nombre de décors sont en effet inspirés du Japon des années 50/60.
Le graphisme très particulier de Matsumoto est bien transposé. Evidemment, pour les besoins de l'animation, il a été simplifié. Mais les personnages gardent leur physique d'origine, ce qui pourra peut-être dérouter ceux qui ne sont pas familiers de l'univers de Matsumoto. L'animation est fluide, le montage dynamique et les plans ne sont pas déformés au grand angle comme chez Matsumoto. On ne s'en plaindra pas, au cinéma l'abus du grand angle donne vite le tournis. Les couleurs sont scintillantes sans pour autant reprendre la palette acide caractéristique de Matsumoto (ce qui est plutôt un bien).
Plus nombreux que dans le manga, les rêves de Blanko mis en scène jouent sur des différences de graphisme qui accentuent leur beauté.
Comme il se doit, le lancement du film s'accompagne d'une pléthore de produits dérivés : réédition en intégrale du manga, art books, dossiers, T-shirts, tapis de souris, figurines (à la finition moins réussie que la première édition d'il y a quatre ans) etc. Perso, j'ai opté pour les magnifiques T-shirts et l'un des deux art books. Il en existe un noir et un blanc (of course). Le blanc, plus cher et plus gros, est fait de captures d'écran du film, donc n'est pas très intéressant. Le noir, en revanche, contient des extraits du story board réalisé au pastel et de très nombreuses études d'architecture au crayon.
A noter, enfin, que pour saluer l'événement, Matsumoto et l'équipe du film font la une des grands magazines japonais dédiés au graphisme et au cinéma.
Pour en revenir à cette adaptation, je suis resté sur ma faim, pas déçu, mais pas enthousiasmé non plus. Un peu de distance avec l'oeuvre originale aurait été bienvenue.
Une dernière remarque pour les japonisants.
Le titre original est "Tekkon Kinkuriito". Pour en accentuer l'étrangeté (et sans doute en référence à l'inventivité langagière de Blanko), Matsumoto a permuté les kanji de ce qui devrait normalement se lire : " Tekkin (armé) Konkuriito (béton)". Le titre ainsi écrit ne veut rien dire de particulier dans la langue d'origine. Au point que mes amis se demandaient s'ils s'agissait bien d'un film japonais.
Mais Hiroshi Takahashi qui a adapté le manga en français pour Tonkam a réellement fait du bon boulot en le titrant Amer Béton. Se livrant au même exercice de permutation sur "(Béton) Armé", il a réussi a donner un double sens étrange à "amer" qui peut aussi bien traduire un goût qu'un sentiment.
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Mwahaah, j'aime beaucoup.D'ailleurs, mon voisin de salle, en bon otaku, opinait du chef chaque fois qu'il reconnaissait une scène du manga. Il a beaucoup opiné.
En tout cas merci pour cette review, il ne reste plus qu'à se faire une idée par soi-même. Et merci pour la petite explication sur le titre, une fois sur deux je dis "tekkin" et le reste du temps "tekkon" sans arrivé à me fixer. Il faut dire que la typograhie et la disposition des kanji dans le titre lui-même joue sur cette ambiguïté aussi.

@+
Chron
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