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My brave Madam (si josei dire...)
Pour en revenir aux questions de terminologie éditoriale, oui, par défaut, le terme ad hoc sera plutôt "ladies comics", mais le plus important est de bien saisir qu'aucun terme, et celui-là pas plus qu'un autre, n'est d'un usage avéré comparable en quoi que ce soit aux autres Sésames dont on nous rebat les oreilles à longueur de magazines "spécialisés"...
Tout simplement, le lectorat en cause n'a pas besoin d'une telle formule magique à laquelle se rallier, ou autour de laquelle se rassembler : cette catégorie de bandes dessinées s'est définie au cours du temps de manière suffisamment indépendante de telles ficelles et habitudes éditoriales, et de manière plus attachée au parcours d' "auteuses" ou de revues données (on notera d'ailleurs qu'aucune revue concernée ne comporte nulle part le terme josei dans son intitulé).
Cela est lié notamment à des considérations d'ordre historique, à propos desquelles un petit point (avec son lot de vues personnelles) est possible, là aussi, mais l'important ici est de bien saisir que personne, pas plus les auteuses en question que leurs éditeurs ni leurs lectrices (et lecteurs), ne semble avoir jamais ressenti le besoin de forger une catégorie éditoriale d'un impact terminologique plus écrasant et définitivement porteur que celle de "ladies comics". Il s'agit bien là d'une désignation de nature externe (venant de la sphère critique, a priori), et comme telle (et comme souvent), pas totalement satisfaisante.
Il importe aussi de saisir que dans la chronologie de la "production féminine" de bande dessinée au Japon, l'évolution des publics et des oeuvres y adressées suit un autre cours, plus tardif et par la même moins arborescent que dans le cas de son homologue "masculin".
Bref. Le grain à moudre ne manque pas.
Le monde éditorial japonais, comme celui des libraires et des lecteurs, a apporté à cette question une réponse spécifique, très concrète, et basée beaucoup moins qu'on ne l'imagine sur le recours à un "terme miracle". En fonction du format des livres, ceux-ci pourront être disposés en rayonnages aux côtés des ouvrages pour fillettes, ou en rayonnages communs avec les auteurs masculins (pour les formats A5, comme "Happy Mania", tout comme pour les formats "de poche" dont la présence s'est généralisée au cours des dix dernières années).
Et en dernière instance, selon toute apparence, le critère qui l'emporte est avant tout celui du nom même de l'auteuse, comme élément de référence foncièrement bien plus satisfaisant que les autres (cf. notre exemple ci-dessus) pour saisir l'unité et la cohérence d'ensemble d'une oeuvre donnée (et ce, sans pour autant verser dans tous les excès d'une vision "auteurisante", à la française, desdites oeuvres).
Tout simplement, le lectorat en cause n'a pas besoin d'une telle formule magique à laquelle se rallier, ou autour de laquelle se rassembler : cette catégorie de bandes dessinées s'est définie au cours du temps de manière suffisamment indépendante de telles ficelles et habitudes éditoriales, et de manière plus attachée au parcours d' "auteuses" ou de revues données (on notera d'ailleurs qu'aucune revue concernée ne comporte nulle part le terme josei dans son intitulé).
Une différence existe, bien sûr. Mais pas définie de manière comparable à celle qu'induisent les termes d'ordre purement éditorial que sont "shônen manga", "shôjo manga" ou "seinen manga".Little Lou a écrit :sans être experte je sais que Happy Mania n'est pas publié avec Fruits Basket et ne touche pas le même public, alors elle existe quand même, cette séparation, nan?
Cela est lié notamment à des considérations d'ordre historique, à propos desquelles un petit point (avec son lot de vues personnelles) est possible, là aussi, mais l'important ici est de bien saisir que personne, pas plus les auteuses en question que leurs éditeurs ni leurs lectrices (et lecteurs), ne semble avoir jamais ressenti le besoin de forger une catégorie éditoriale d'un impact terminologique plus écrasant et définitivement porteur que celle de "ladies comics". Il s'agit bien là d'une désignation de nature externe (venant de la sphère critique, a priori), et comme telle (et comme souvent), pas totalement satisfaisante.
Il importe aussi de saisir que dans la chronologie de la "production féminine" de bande dessinée au Japon, l'évolution des publics et des oeuvres y adressées suit un autre cours, plus tardif et par la même moins arborescent que dans le cas de son homologue "masculin".
Bref. Le grain à moudre ne manque pas.
Certes. Tout cela est bien bel et bon, mais, pour reprendre l'exemple cité plus haut : ANNO Moyoko a connu la consécration avec "Happy Mania", publié dans le magazine "Feel Young" des éditions Shôdensha, mais elle avait fait ses débuts avec des titres de bande dessinée pour fillettes, est revenue à ce "rayon"-là il n'y a pas si longtemps avec "Sugar Sugar Rune", et publie actuellement (entre autres) "Hataraki-man", dans l'hebdomadaire "Morning", estampillé "pour salarymen", autrement dit tout ce qu'il y a de plus "seinen manga" (au sens "masculin" du terme) dans un découpage de nature réflexe (et irréfléchie). Alors, indépendamment de considérations qualifitatives (ou qualificatrices) à l'égard du travail de telles dessinatrices, dans quel "rayon" classer un parcours comme celui-ci ?Little Lou a écrit :Flaubert n'était pas un écrivain réaliste pourtant on le range dans cette case, juste parce que ça casse moins les couilles que de dire "roman psychologique/réaliste/naturaliste/et peut-être même une chouille de romantisme repenti"; de même qu'on range un Kinder Pingui au rayons produits frais alors que c'est tout fait en machins reconstitués pas bons. La vie est profondément injuste, c'est comme ça ma brave dame, hoho, miséricorde.
Le monde éditorial japonais, comme celui des libraires et des lecteurs, a apporté à cette question une réponse spécifique, très concrète, et basée beaucoup moins qu'on ne l'imagine sur le recours à un "terme miracle". En fonction du format des livres, ceux-ci pourront être disposés en rayonnages aux côtés des ouvrages pour fillettes, ou en rayonnages communs avec les auteurs masculins (pour les formats A5, comme "Happy Mania", tout comme pour les formats "de poche" dont la présence s'est généralisée au cours des dix dernières années).
Et en dernière instance, selon toute apparence, le critère qui l'emporte est avant tout celui du nom même de l'auteuse, comme élément de référence foncièrement bien plus satisfaisant que les autres (cf. notre exemple ci-dessus) pour saisir l'unité et la cohérence d'ensemble d'une oeuvre donnée (et ce, sans pour autant verser dans tous les excès d'une vision "auteurisante", à la française, desdites oeuvres).

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Je ne dis pas ça parce que c'est un album Delcourt, mais Trois Ombres (de Cyril Pedrosa) qui sort mercredi est une BD vraiment remarquable, qui m'a fait verser quelques larmes.
http://www.editions-delcourt.fr/catalog ... ois_ombres

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