Bon, trève de blague, dans la catégorie "les gens me racontent des trucs mais en fait c'est des conneries", je demande le dernier "James Bond". Avec des guillemets, oui.
On m'a dit: "Attation, hein, ça va très très vite, y'a de l'action tout le temps, on a pas le temps de souffler".
Entre les multiples séances d'électrochocs administrés par l'équipe médicale d'urgence venue réveiller mon corps inanimé, j'ai cru distinguer quelques misérables courses-poursuites et deux fusillades en effet.
Le reste du temps, c'est juste d'un ennui mortel.
Parce qu'en plus, le fond de l'histoire, c'est [spoil à deux balles] Matthieu Amalric le grand méchant qui a construit un barrage en Bolivie afin de truster la distribution d'eau afin de gagner plus d'argent. Heureusement, James Bond le tue. FIN.[/spoil].

"Hum... FASCINANT."
Je veux bien qu'à cause du parti-pris "réaliste" qui veut aussi que Daniel Craig ait une tête d'accidenté de la route, James Bond n'ait plus de gadgets à la con, de répliques stupides qui servent juste à faire classe, shit, je veux bien qu'il ne se tape plus plusieurs gonzesses par film, whatever, mais par pitié, plus d'enjeu pour les méchants, ce serait trop demander?
Le prochain, c'est quoi, James Bond déjoue un terrifiant complot d'experts comptables qui veulent escroquer le fisc en déplaçant des virgules dans leurs colonnes de chiffres?
James Bond est et reste une licence ringarde, qui n'a jamais été qu'un prétexte à pub, et la preuve, c'est que dès que ça se prend au sérieux, ça donne un truc chiant qui me donnait envie d'écraser mes orteils un par un avec un marteau pour qu'il se passe quelque chose.
Par ailleurs, le coup du réalisme arrive trop tard: J.B. s'est fait largement rattraper, en matière d'agent secret qui tatane, par son fils putatif, j'ai nommé le très vénère Jason Bourne. Eeeh ouais.