Le coin de comptoir à Béber
- velo vert
- Génération Tchernobyl
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Le nouveau contrat doctoral c'est vraiment de la gross merde. Avant, les thésards pouvaient enseigner en TD et TP pour se faire un peu d'argent en plus (c'est à dire passer de 1680 € à 2010 €, bruts, en gros), soit dans le cadre stricte du monitorat, soit dans celui des vacations (sorte de mercenariat de l'enseignement, moins bien payées (parfois même gratuite)). Maintenant, nous n'avons plus le droit qu'au monitorat ; dont les places sont assez restreintes ; ou à une vacation strictement équivalente en temps et en salaire. Si on rajoute à ça l'« autonomie des universités » qui fait que chaque fac paye ses propres thésards, et ne recrute ses moniteurs que parmis eux, et bah on est bien niqués.
- LeFlan
- Hannibal posteur
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un conseil de lecture
Sur ce sujet, un gros ouvrage collectif datant d'avril 2007, c'est-à-dire ne couvrant pas les dernières avanies en la matière, mais qui de manière plus large paraît particulièrement précis (et hélas encore singulièrement d'actualité) sur la question [le conditionnel reste de rigueur, faute d'avoir pu aller au bout du volume pour le moment] : De la destruction du savoir en temps de paix -- Ecole, Université, Patrimoine, Recherche, sous la direction de Corinne Abensour, Bernard Sergent, Edith Wolf et Jean-Philippe Testefort, aux éditions Mille et une nuits.
Ci-dessous un copié-collé d'une annonce de publication, ainsi que de la quatrième de couverture :
Ci-dessous un copié-collé d'une annonce de publication, ainsi que de la quatrième de couverture :
Depuis la fin des années 70, la culture fait l’objet d’une sorte de grand sabotage. Non qu’elle soit victime d’un complot conscient et sciemment organisé.
Il s’agirait plus simplement d’une tendance, que révèle ce livre : L’INSTRUMENTALISATION DU SAVOIR à des FINS PUREMENT ECONOMIQUES, la victoire de la compétence sur la connaissance.
Cette thèse s’appuie sur des faits, des chiffres, des sources vérifiables et issus le plus souvent d’organismes officiels. Les auteurs : universitaires, professeurs du second degré, chercheurs, bibliothécaires, archéologues, conservateurs de musées, membres d’associations, sont divers par leurs appartenances politiques et leurs formations. Mais chacun a été témoin de faits précis, emblématiques d’une certaine tendance. Tous sont d’accord pour définir cette tendance par quatre points essentiels :
1°Le remplacement des connaissances, définies selon des critères scientifiques par des spécialistes, par des compétences adaptatives modelées selon les critères des décideurs de la sphère économique ;
2°Le désengagement de l’Etat dans la définition des normes et la validation des connaissances comme dans le financement de la recherche et de l’enseignement ;
3°La dévalorisation de la culture comme transmission intergénérationnelle au profit d’une « culture jeune » caractérisée par l’éphémère et le territorial, adaptée à une conception consumériste de la vie en société, et rendant impossible une inscription dans l’histoire et l’esprit critique qui l’accompagne ;
4°L’émergence d’une « novlangue » dont les maîtres mots sont : compétence, professionnalisme, gestion, autonomie, innovation, mobilité, transversalité ; et dont la fonction principale semble être de mettre en place une nouvelle idéologie, mais masquée, puisqu’elle prétend par principe rejeter toute idéologie.
Corinne ABENSOUR, Bernard SERGENT, Jean-Philippe TESTEFORT et Édith WOLF (sous la dir.) Avec les contributions de Kathleen BARBEREAU, Frédérique KLEMAN, Jacques MAILLARD et Pascal POLISSET.
Sauver l'étude des lettres et de la philosophie. Sauver la recherche. Sauver les collections du musée de l'Homme. Défendre l'inaliénabilité des chefs-d'oeuvre des musées français. Sauver le patrimoine de l'Imprimerie nationale. Sauver les fonds de plusieurs bibliothèques... Des enseignants, des chercheurs, des conservateurs, des archéologues lancent des appels pressants devant le péril que court leur discipline ou leur institution.
À partir du début des années 2000, un processus implacable devient manifeste. C'est à une véritable tentative de destruction du savoir que nous assistons.
À cet égard, l'école - dont les faillites sont désormais plus difficiles à dissimuler - aura été le champ d'expérimentation premier : on cherche à mettre fin à la transmission du savoir, et ce depuis près de trente ans. Derrière les discours politiques qui se sont succédé, une même logique à l'oeuvre. Toutes les réformes ont été menées selon des critères de rentabilité immédiate, selon des normes de « bonne gouvernance » mêlant management et marketing. L'Éducation nationale a repris à son compte les préconisations des grandes institutions financières internationales ou de l'Union européenne.
Peu analysées sous l'angle de cette orientation économique, la crise de l'école mais aussi la rapide dégradation de l'université et de la recherche publique trouvent pourtant là leur cohérence. Alors que l'instrument principal de son application vient d'entrer en vigueur (la loi organique relative aux lois de financement, dite LOLF), il importe de comprendre que le processus se poursuivra si nous ne l'arrêtons pas.
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- Little Lou
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Merci LeFlan, un ouvrage intéressant parce que tout à fait exact pour le coup... j'ai des copains profs qui m'ont parlé de la récente réforme qui est passée... Par exemple, séparation, pour les cours de langue, de la littérature et de la grammaire, qui deviendra de la "communication", soit apprendre aux gamins comment réserver un billet d'avion... et ça, ce n'est qu'une partie du sombre bordel qui va nous fournir une belle génération d'attardés. Un truc hallucinant. J'ai eu de la peine à les croire quand mes potes m'en ont parlé, je me disais que ça allait être encore un nonosse à la con que l'opposition rongerait pendant qu'ils feraient passer d'autres réformes de pute derrière, mais non, c'est bel et bien passé. Une blague "cap' pas cap'?" qui a mal tourné?
J'en ai encore froid dans le dos, et j'ai pas fini, on dirait.
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terrifiant la mort au bout du fil
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
[edit : non ce n'est pas drôle]
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bon je savais pas où le mettre, mais le "comptoir de la bd" met en avant un article très intéressant du monde ... un article sur les idées reçues sur la bande dessinée et son lectorat en général.
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/01/GUILBERT/18749
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- Little Lou
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La Chine m'a toujours foutu la gerbe depuis des années en réalité
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/In ... ibet.shtml
faut boycotter ce pays de cons
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