Ca promet

PS : Merci à YL, mon désillusionneur préféré.
Oui je suis taquin.Tsuka a écrit :Ouah l'autre ;-( ...
COUPAIN !!!YL a écrit :Pour être exact, il s'agit bien d'une biographie en bande dessinée parue au Japon il y a plus de dix ans, déjà (première publication en 1992), et signée BAN Toshio en collaboration avec Tezuka Productions.Tsuka a écrit :Comme l'auteur crédité pour cette oeuvre est "Tezuka Productions", on imagine que cela a été réalisé avec les japonais ... peut-être l'adaptation VF d'une biographie déjà publiée au Japon ?
Plus prosaïquement, il s'agit là d'un des titres que Casterman récupère du travail de défrichage éditorial de collègues italiens, sans grand effort ni audace notables...
De même, la fameuse collection "sakka" risque d'être plus convaincante au niveau de la qualité foncière des titres édités, pris un à un, isolément, qu'en matière de cohérence, de logique d'ensemble ou de ligne éditoriale...
Une fois de plus, le concept d' "auteur" a bon dos, en tant que formule magique absolue, pour justifier des choix des plus hétéroclites et créer des clivages purement artificiels et qui n'ont pas lieu d'être (cf. le slogan "l'Autre manga", tout un programme de propagande franco-française, et de création de malentendu)...
Soyons clair : le concept d' "auteur de bande dessinée", en tant que posture rhétorique (telle que la pratique Casterman à travers cette collection, notamment), n'a pas lieu d'être au Japon, où tout est différent dans les modalités du travail comme dans les conditions de rémunération, ou de statut de l'oeuvre et de son créateur, face en particulier aux éditeurs. Un tel concept ne saurait donc correspondre en rien au sens auquel s'entend ce terme en France, par exemple.
De ce fait, vouloir appliquer à tout prix une telle grille de lecture "auteurisante" à une production pour laquelle ce concept a si peu de sens, de validité, pour ne pas dire d'utilité, confine à l'escroquerie intellectuelle, et s'inscrit bien dans la ligne du concentré de fadaises manipulatrices de faits et d'idées qu'aura été précédemment le tristement réducteur et ultra-médiatique "Manifeste de la Nouvelle Manga"...
"Il vous en prie."Tsuka a écrit :PS : Merci à YL, mon désillusionneur préféré.
Comme quoi, dans ces discussions de circonstance, le plus important reste la construction d'une rhétorique ad hoc, quitte le cas échéant à dire tout et son contraire...SamRevolt a écrit :J'en suis venu exactement venu à la même conclusion lors d'un débat sur l'intérêt du retournage du sens de lecture chez Casterman et les arguments falacieux que ce dernier osent présenter pour le justifier.
Je crois qu'un malentendu pointe ici le bout de son nez...YL a écrit :Comme quoi, dans ces discussions de circonstance, le plus important reste la construction d'une rhétorique ad hoc, quitte le cas échéant à dire tout et son contraire...SamRevolt a écrit : même conclusion lors d'un débat sur l'intérêt du retournage du sens de lecture chez Casterman et les arguments falacieux que ce dernier osent présenter pour le justifier.
Bidon, un raisonnement superficiel et déjà plein de contradictions, rien que l'idée de polémiquer ça me fait bailler, discussion d'arrière garde.Mais dès que l’on quitte l’industrie du « divertissement » et que l’on observe la bande dessinée d'auteur, on s’aperçoit que les différences s'aplanissent tout à fait : alors que bien des séries formatées et ciblées n’attirent que les fans respectifs de manga, comics ou BD, familiers, nostalgiques des codes et des tics du « genre », les albums novateurs et tout en finesse de la Japonaise Kiriko Nananan (Blue), de l’Américain Craig Thompson (Blankets) ou du Français Fabrice Neaud (Journal) me semblent pouvoir être lus et appréciés aussi bien par les amateurs de manga que par ceux de comics ou de BD, aussi bien par les spécialistes que par les néophytes, aussi bien par les Européens que par les Américains ou les Japonais
La culture à sens unique… un idéal fascisant — passez-moi l'oxymoron.Tsuka a écrit :"Quand vous aurez lu un Sakka, vous ne pourrez plus lire un manga".