Merci pour cette réponse détaillée. Je me permets d'y répondre à mon tour, dans l'idée (idéaliste ?

) que l'intérêt de ce dialogue ne se limite pas forcément aux deux individus qui s'y livrent.
TRANTKAT a écrit :Sur le fond, je suis absolument d'accord avec ton point de vue
Merci de cette précision sur le fond.
TRANTKAT a écrit :en l'excentrant on peut, dans le même ordre d'idée, se demander s'il est bon que des émissions telles que "Star Académie" existent... non?
Dans un ordre d'idée "comparable", peut-être (et encore, j'ai quelques gros doutes...), mais en l'occurrence l'extrapolation change ici un certain nombre de paramètres clés : comparer la télévision à un forum sur l'Internet, revient à oublier un peu vite un certain nombre de différences entre ces deux supports... non ?
TRANTKAT a écrit :Ma tendance naturelle, mes goûts, ma vision de la vie, me font tendre à répondre un bon gros NON catégorique et sans appel.
Très bien. Mais je dois dire au passage que cettte analogie télévisée (comme celle de la discussion inepte dans un lieu public précédemment) par le glissement qu'elle représente, pose d'autres problèmes que celui qui nous concerne ici, et s'éloigne passablement de ce que j'ai tenté d'expliquer sur la part active de
savoir vivre qui me semble en jeu dans tout processus participatif, tel qu'un forum de discussion pour ceux qui s'y expriment.
TRANTKAT a écrit :Seulement, je n'ai aucun pouvoir sur ce que déverse sur mon parquet flottant Lapeyre la petite lucarne à la lumière bleutée...
... Alors je l'éteins. Mieux, je ne l'allume plus.
Je vois très bien ce que tu veux dire. De mon côté, j'ai choisi, plus simplement encore, de me passer de la présence de tout appareil télévisé.
Maintenant, l'analogie que tu présente te mène-t-elle a affirmer par induction que tu n'aurais aucun pouvoir non plus sur ce que "déverse sur ton parquet" un forum de discussion auquel tu participes ?
JE ne suis pas sûr de réussir à mettre en lumière clairement la différence fondamentale qui me semble en jeu entre les deux cas de figure que tu rapproches dans ton raisonnement.
TRANTKAT a écrit :Bien entendu, ce n'est alors plus une lutte pour faire entendre une idée de ce qu'à mon sens pourrait (devrait?) être le "partage culturel", c'est juste une manière individuelle d'échapper à quelque chose qui me hérisse le poil.
Une forme de fuite, donc ? De résignation ? Face au média télévisé, nombreux seront sans doute les tenants d'une approche similaire de préservation personnelle, par défaut [ainsi qu'indiqué ci-dessus, j'en suis moi-même]. Mais je n'en crois pas moins que nous avons ici à faire à un cas de figure sensiblement diffférent.
Quant au "partage culturel", c'est certainement un concept qui mérite attention, mais mon précédent message n'avait aucune intention d'aborder des sujets aussi vastes et délicats. J'insiste, mais les points sur les i que j'ai tenté d'expliciter tout à l'heure sont vraiment de l'ordre le plus élémentaire qui soit, à mon sens...
Elargir le débat à un degré tel qu'on en vienne à parler de "partage culturel", c'est aller très loin (et beaucoup trop à mon avis pour pouvoir encore parler de quoi que ce soit utilement) dans l'extrapolation de la position que j'ai tenté d'expliquer dans mon message précédent.
TRANTKAT a écrit :Néanmoins, j'apporterai ma nuance consistant à me demander en quoi [...] puis-je considérer tous mes posts (et il y en a des wagons) comme étant "pertinents" selon ton point de vue.
Nous y voilà.
Je ne crois pas qu'il y ait le moindre sens à se poser la question de cette manière. Il est clair que le seul prisme à travers lequel tu (puisque nous y sommes

) puisses sensément considérer cette pertinence, est celui de ton propre point de vue. C'est précisément en ce sens que [choisir de] s'exprimer repose d'abord, à mon sens, sur un effort envers, et pour soi-même.
Et en l'occurrence, c'est très bien comme ça, non ? Car le simple fait de te poser cette question, même si ce n'est pas d'une manière formulée explicitement au vu de tous, indique déjà une différence qui me semble fondamentale entre ta posture, ton attitude, et celle de certaines personnes ici (j'y reviens), qui manifestement ne se sont jamais posées la question en quoi que ce soit.
TRANTKAT a écrit :J'ai noisé, je l'avoue, j'ai floodé, je le reconnais, j'ai dit des tonnes de conneries, j'ai flatté mon égo, j'ai écrit à une seule personne en public, même... Tout ça, je le sais pourrait être retenu à charge contre moi selon tes critères de pertinence...
Certes. Mais n'importe qui ici doit pouvoir en dire a peu pres autant [à commencer par moi, j'imagine] : là n'est donc pas la moindre réponse utile.
Tout le problème tient ensuite à des questions de mesure relative, d'équilibre, de proportion, et de manière. Et je ne crois pas qu'ici, pas plus qu'ailleurs, la logique du "tout se vaut" soit de mise. Tous ces débordements et ces problèmes ne se valent pas, tous ne se confondent pas dans une masse indistincte et indiscernable. Leur conséquence (ou leur inconséquence) se mesure à l'aune de chaque déclaration, de chaque occurrence. Cela nous ramène par exemple à des indices tels le rapport signal/bruit, encore évoqué il y a peu.
Et par ailleurs, [la précision semble nécessaire ?] il ne s'agit en rien d'affirmer "mes critères de pertinence", comme référence à quoi quelque "charge" que ce soit. Comme pour tout sens des valeurs, il s'agit moins de fixer de manière contraignante une ligne unique pour tous, que de saisir dans quelle mesure, des inclinations individuelles peuvent former des territoires partagés, dans quelles limites [dites "du raisonnable"] il est possible de se tolérer les uns les autres à travers ces échanges [et il est évident que les limites sont nombreuses], bref, quel sens de valeurs compatibles entre elles peut être considéré comme commun, même tacitement.
Nous rejoignons une fois de plus les considérations de correction élémentaires que je tentais d'évoquer précédemment, avec ma propre extrapolation d'un inconnu qui vous adresse la parole, et du savoir-vivre minimal (et même le plus maladroit du monde) qui vis-à-vis d'autrui sous-tend une action de ce genre.
TRANTKAT a écrit :Seule défense possible: je ne suis pas le seul ici... C'est maigre je le conçois.
Insuffisant, disons...
Justification d'autant plus faible qu'on peut toujours trouver pire à tout...
[chacun de nous devrait être en mesure de savoir où il se situe, au moins relativement parlant, sur cette échelle des turpitudes...]
TRANTKAT a écrit :je vais me permettre de t'accuser d'une certaine dose de malhonneteté intellectuelle pour le cas qui nous occupe
Carrément !
C'est fête, dites donc, en ce moment...
Je ne vois guère que répondre à une telle mise en cause... J'essaie quand même, ci-dessous...
TRANTKAT a écrit :en l'occurrence le fait que ce qui amena cette discussion est la véhémence ou tout du moins le mépris que certains (dont tu es, je crois) portent à l'endroit du dénommé KARA.
Je me permettrai de répondre précisément sur ce point, dans la mesure même où il dépasse de simples considérations personnelles, pour toucher à un certain nombre de réactions tierces d'agacement, de rejet voire de ras-le-bol avéré.
Je ne me suis jamais caché de ne guère éprouver de sympathie à l'égard du personnage que tu cites. Mais le rapport causal que tu induis [en toute bonne foi, je n'en doute pas une seconde, et d'ailleurs c'est tout à ton honneur] est erronné, et en réalité inversé.
Je ne veux pas parler de la présente discussion en tant que telle, mais du rapport causal en jeu entre d'une part cette antipathie, ou plutôt cette "a-sympathie" (ou allergie chronique, à la longue) envers un mode d'expression ego-centré foncièrement adolescent, très [beaucoup trop, pour ne pas dire quasi systématiquement] dénué du plus élémentaire effort sur soi de retenue propre à une quelconque conscience du fait de s'adresser à autrui (= autre que soi), et d'autre part la présente tentative d'expliciter un point de vue concernant ces critères de correction élémentaires.
C'est bien parce que le dénommé KARA, dans tout ce qu'il m'a été donné à connaître de son comportement, de ses déclarations, de ses attitudes, de ses postures, en plusieurs années de sévice [et ce en public comme en privé, en personne comme virtuellement], n'a JAMAIS mis en oeuvre ni manifesté le plus petit effort d' "adresse à autrui plus qu'à soi" dans l'acception que j'ai tenté de définir tout au long de ces quelques messages, qu'il ne m'a jamais été possible à ce jour d'éprouver la moindre sympathie à son égard. C'est parce que tout dans son attitude foule au pied les considérations, à mes yeux élémentaires, développées dans les présents messages à fins d'explication, que je me permets certaines interventions [strictement a-systématiques et ponctuelles] de stigmatisation puérile des énormités occasionnelles qui viennent occasionnellement couronner un discours essentiellement plus préoccupé de mise en scène du moi hypertrophié que de tout éventuel critère d'exactitude ou de pertinence.
En un mot : si mépris il y a (et personnellement je considère ce mot, plutôt fort, comme à peu près aussi grave que celui de "malhonnêteté intellectuelle"), ce que j'essaie d'expliquer à travers la présente discussion n'en est nullement la conséquence, comme tu sembles le croire, mais bel et bien la cause première.
Entendons-nous bien : ceci serait le dernier des problèmes à imposer en discussion publique, si cela ne concernait que deux personnes A et B. Mais manifestement, ce mésusage quasi-permanent, dans le mépris [conscient ou non] qui le sous-tend de tout interlocuteur potentiel, avéré comme virtuel, semble susciter des réactions similaires chez d'autres que moi (et en nombre important, aurais-je tendance à indiquer pour le domaine "hors Internet").
TRANTKAT a écrit :... Auquel cas, me semble-t-il toute velléité d'établir un discours aussi construit et justifié (et pertinent) soit-il s'écroule comme un château de carte puisqu'il n'est motivé, au fond, que par du passif inter-personnel...
Une telle "velléité de construction discursive" serait critiquable, en effet, si elle intervenait en réaction à un tel "passif inter-personnel". En l'occurrence, et comme j'ai essayé de le formuler ci-dessus, c'est ce "passif inter-personnel" qui est né en réaction à l'incompatibilité de vues dont les explications précédentes tentaient de formuler les fondements et quelques principes élémentaires.
TRANTKAT a écrit :Je ne sais pas si je suis clair... ni si j'ai raison, mais c'est ainsi que je le ressens: de l'acharnement manifeste. Peut-être me trompé-je?
Tout dépend sans doute de ce sur quoi porte cette interrogation : j'assume mon a-sympathie à titre personnel, mais je crois profondément qu'est en jeu ici un problème plus large, et c'est pourquoi je l'aborde de façon circonstanciée (au lieu de préparer une importante intervention publique prévue dans quelques heures...), mais je n'ai pas de vocation à l'acharnement vengeur ou à rien de tel. Simplement, lorsque de temps en temps viennent s'ajouter au côté "malotru ego-centré" viennent s'ajouter erreurs ânnonées, pitreries singées voire énormités passagères, la lecture devient parfois pénible, et il m'arrive alors de sortir de ma réserve et du silence de principe que j'observe sinon en général vis-à-vis d'un personnage dont je ne partage manifestement pas la vision du monde.
J'espère au moins être clair, à défaut d'avoir réussi à me montrer concis...