Oui mais non. Prends mon histoire de résistence à la perte de signal dans la langue : la théorie qui sous-tend ça était totalement inconnue à l'époque. Donc si on avait cherché à "intellectualiser" l'évolution du langage, on n'aurait jamais réussi à l'obtenir, alors qu'en "laissant faire la nature", on l'a fait. De la même manière, le clonage, les OGM ou les diagnostics prénataux, reposent sur l'idée stupide que l'on sait ce qui est bien et qu'on va accélérer l'évolution naturelle. Alors qu'en fait, on n'en sait absolument rien et qu'on fait n'importe quoi...
on fait ce qu'on fait...
mais j'aimerais bien savoir à la perte de quel signal l'invention de nouvelles façon de parler ou de nouvelles expressions (comme wesh wesh par exemple tiens) resiste...
...
p'tain, chais pas, ça me semble clair pourtant...
quand on parle, c'est bien pour dire des choses non ? c'est bien pour communiquer avec les autres non ? j'sais pas moi, c'est être totalement utopiste que d'envisager que tout ce qu'on dit et la façon dont on le dit ont un sens un peu plus profond que tout ça ? que c'est parce que ce sens existe que, justement, on arrive à se comprendre ?
...
ou alors on peut faire ce qu'on veut du moment où ce qu'on dit a un vague sens ambiant. Je suppose que ce soir, je vais me mater une télévision, parce que le programme à l'air pas mal.
j'comprends pas...
quand quelqu'un se mets à parler en sms ou avec des fautes de grammaire qui niquent les yeux, là y a du monde pour tomber dessus, mais au delà de ça, tout devient permis ?
Que d'aucun s'en servent pour ne pas être compris est une chose mais ce n'est sans nul doute pas le but... peut-être même que le but de l'argot tient à une ignorance initiale du terme pré-énoncé pour définir quelque chose, et qu'il permet donc à des "ignorants" de "boucher ce trou" par un "nouveau" mot... qui n'est pas nouveau pour eux mais bien le mot "initial"...
What do you think about that?
ça nous fait trois choses donc :
- pour ne pas être compris
- pour l'esthétique
- pour créer du vocabulaire innexistant (chez ceux qui le créent)
ben dans tous les cas, ça revient toujours à créer un langage. Que ce soit par rebellion, besoin artistique, nécessité ou pour un mélange des trois, ça résulte toujours au final en la création d'un nouveau langage (ou d'un nouveau vocabulaire) qui n'est pas au départ du français.
après, que ce langage ou des morceaux de ce langage soient intégrés à la langue française (puisqu'utilisé par une majorité), ça me dérange pas nécessairement. Et quand quelque chose me dérange, c'est pas tant le fait que ces nouveautés soient intégrées à la langue française (ça, ce ne sont que des mots) mais bien le fait qu'une grande quantité de gens se sont mis à dire d'une façon particulière sans forcemment se demander ce que signifait le fait même de parler de cette façon particulière...
en fait... à la réflexion... je crois que je m'en branle plus que j'en ai l'air.
Nan, parce que vous voyez là, on est partit sur la langue et son évolution et moi j'essaie de dévelloper sur ma gène première sans me rendre vraiment compte que ça n'a pas vraiment de rapport... en tout cas je trouve.
à la base, je réagissais juste sur une phrase, les mots qui la composaient, et le manque de sens logique que j'y ressentais.
Le problème tient donc (au delà du vocabulaire à proprement parler) au fait que n'ayant pas de mot pour l'exprimer, on ne peut pas être entendu par autrui. Donc autrui ne "connais" pas notre émotion... donc puisque cette émotion nous habite et qu'on croit l'avoir exprimée... qu'elle est tangible on croit que la "non-réaction" d'autrui est un rejet... du mépris.
je suis pas sûr qu'il y ait besoin de connaitre beaucoup de mots pour savoir faire la différence entre "mépris" et "incompréhention"
au contraire, j'ai l'impression qu'entre mépris et compassion, le chemin peut vite être fait (dans les deux sens et des deux côtés)