yak a écrit :ah non je m'insurge. t'oublies des tas de choses comme le pastaga et la brousse du rove au miel d'acacia.
sinon pourquoi tu dis qu'on nous flingue ça ?
sinon y a une exception culturelle, une vraie qu'on ne nous enlevera pas : celle d'utiliser ce terme...
Ouais enfin, je ne vise pas la discussion sur ce forum. Ce qui m'énerve c'est que, depuis que je fais de la BD, j'assiste à trop de débats de ce genre entre auteurs.
Personne n'arrive jamais à se mettre d'accord pour, enfin, créer un syndicat d'auteurs qui puisse devenir un groupe de pression en vue de trouver des solutions aux vrais problèmes.
Exemples en vrac :
-le manque de médiatisation dû à mon sens au fait que les éditeurs ont des attachés de presse qui, allez savoir pourquoi, n'ont pas ou peu de contacts dans les médias généralistes (donc populaires). Cela est également être dû au fait que les éditeurs eux-mêmes qui préfèrent multiplier les séries plutôt que de concentrer leurs budgets sur un nombre de publications plus restreint. En général, ils voient le prix d'une promotion comme un risque et non comme un investissement.
-les conditions de travail des coloristes qu'on fait bosser jusqu'à 12h par planche à force de modifications. Sur un prix de base de 68€ bruts/planche, on tombe à 6,50€ de l'heure. Quand on évoque cela, on nous répond qu'il ne faut pas calculer ça de cette manière, ce qui est totalement hypocrite puisque nous sommes payés à l'unité.
-le fait que certains éditeurs répercutent sur le salaire des auteurs le coût d'un intermédiaire étranger dans le cas d'une traduction.
-d'une manière générale, le fait qu'on demande aux auteurs de réaliser un travail de qualité payé au même tarif qu'un travail médiocre. Ceci a pour effet de pousser nombre de bons dessinateurs à arrondir leur fin de mois par des travaux de pub/com et, par conséquent, de provoquer le retard d'un album. Cela provoque également la "fuite" des bons dessinateurs vers d'autres domaines beaucoup plus rémunérateurs et moins précaires (animation, cinéma, jeu vidéo). Du coup, les éditeurs font appel à des auteurs non francophones (Espagnols, Italiens, Slaves et bientôt Chinois) moins bien payés qu'ils arrivent même à convaincre de se débarrasser de leur agent qui vise pourtant à leur garantir un salaire et des conditions équivalents à ceux des auteurs français.
-Et j'en passe.
Bref, je ne viens pas dire qu'il ne faut pas parler d'image faussée du manga mais que j'en ai marre de ces auteurs qui ne se concentrent que sur ce genre de débats stériles et peu important.