Bon, alors commençons avec les choses qui fâchent: on ne m'ôtera pas de la tête que Tarantino est un péteux autosuffisant. Bon. Voilà. C'est dit.
Passons au film: eh bien surprise, j'ai trouvé ce second opus mieux rythmé, plus intéressant et globalement moins antipathique que le premier. Bien entendu, le style est toujours aussi redondant, pompeux, pieds-dans-la-gueule; Tarantino continue dans son optique mi-parodique mi-sérieuse qui est franchement horripilante (on dira ce qu'on voudra, ça M'ENERVE que les noeuds dramatiques soient ainsi CONSTAMMENT désamorcés) et laisse le spectateur le cul entre deux chaises, ce qui, pour regarder un film de deux heures, est très inconfortable pour ne pas dire carrément chiant.
Maiiiis Kill Bill volume 2, malgré ses nombreux dialogues inutiles, ses situations faussement comiques et sa "morale" douteuse, reste mieux que le volume 1. Est-ce vraiment un exploit.
Quentin explique: "Ouaiiiiis alors moi j'y ai trop pensé, le premier c'est plutôt un hommage aux films asiat, tchouwa, et le second c'est plutôt un western, et le film asiat il est au second plan, tchouwa"... moui. Je sais pas combien de westerns il a vu dans sa vie ce gars-là, mais le seul point commun qu'il pourrait y avoir avec le genre est que l'histoire se passe au Texas. Point. Je soupçonne d'ailleurs fortement cet abruti d'avoir réalisé son film et monté cet abracadabrantesque schisme film asiat/western de toutes pièces ("ouah, t'as vu, y'en a un, il est situé au Japon, l'autre, il est au Texas... film asiat/western, tavu l'idée géniale un peu?")
La "partie asiatique" comme il dit de Kill Bill volume 2 est plutôt réussie dans l'ensemble (là aussi, avec des désamorçages irritants mais passons), et malgré le côté caricatural, une véritable tension dramatique se crée (ENFIN!, j'ai envie de dire).
"Ouiiiii, me direz-vous, mais en fait c'est un TOUT, tchouwa, Quentin il a pensé les deux films comme un seul!!!!". Bien. Considérons l'oeuvre dans son ensemble: Kill Bill le diptyque n'est vraiment pas une oeuvre majeure, et les trop grandes disparités entre les deux films (l'un très explicatif et donnant dans le pathos, l'autre gratuitement bourrin et creux) me laissent dubitative quant à l'unité artistique du bazar (how bazar). Mais allez voir quand même ce second volet, ça vous permettra de passer à autre chose ensuite.
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